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Revue de presse Agent Orange / Janvier 2022

Sélectionnée par Francis Gendreau Désastre écologique - En Amazonie, la déforestation continue à coups de pesticides largués dans les airs: «la santé de tout le monde est en danger» 25/01/2022 https://www.liberation.fr Depuis 2018, des pesticides seraient largués depuis les

Sélectionnée par Francis Gendreau

Désastre écologique – En Amazonie, la déforestation continue à coups de pesticides largués dans les airs: «la santé de tout le monde est en danger»

25/01/2022

https://www.liberation.fr

Depuis 2018, des pesticides seraient largués depuis les airs pour empoisonner la végétation amazonienne et ainsi déboiser plus facilement. Discrète et illégale, cette méthode hautement toxique laisse présager des conséquences désastreuses sur l’homme et l’environnement.

Par Eléonore Disdero

La déforestation, contre laquelle l’Union européenne se targue de lutter, continue de faire des ravages à grande échelle, avec des méthodes à l’avenant. En Amazonie brésilienne, les pesticides sont désormais largués par avion et hélicoptère pour tuer la végétation et faciliter le déboisement.

Selon le site américain d’informations environnementales Mongabay, cette méthode d’épandage serait fréquemment employée depuis 2018 pour atteindre les zones reculées et difficiles d’accès de la forêt. Si cette pratique est plus laborieuse que le recours aux machines, elle ne peut pas être détectée par les images satellites en temps réel. Et permet donc aux défricheurs clandestins d’échapper aux autorités.

«Cette façon de dégrader les forêts prend plusieurs années, mais c’est un processus avantageux pour les criminels car les chances d’être pris sont très faibles. Nous ne pouvons voir les dégâts que lorsque la clairière est déjà formée», explique sous couvert d’anonymat un responsable de l’agence fédérale du Brésil pour l’environnement (Ibama). «Une forêt morte est plus facile à enlever qu’une forêt vivante : certains pesticides ne laissent que les grands arbres debout.»

Glyphosate, carbosulfan et composant de l’agent orange

L’Ibama précise que certains de ces produits chimiques, agissant comme défoliants, provoquent la mort des feuilles et d’une bonne partie des arbres. Une fois la végétation empoisonnée et détériorée, il ne reste plus qu’à brûler le tout et finir le travail à la tronçonneuse et au tracteur.

Parmi les substances utilisées : le très controversé glyphosate, du carbosulfan – interdit dans l’Union européenne du fait de sa toxicité –, et le 2,4-D, un composant de l’agent orange, utilisé massivement pendant la guerre du Vietnam et qui entraîne encore des cas de malformations congénitales dans le pays.

Une fois la végétation éradiquée, les défricheurs larguent des graines d’herbe par avion dans le but de faire passer une parcelle déforestée illégalement pour une «ferme en formation» et faciliter sa vente.

«Très dangereux pour quiconque se trouve à proximité»

«Provoquer la dégradation des forêts par les pesticides est une agression majeure pour l’environnement… Les animaux vont manger les feuilles et les fruits empoisonnés de la forêt», s’alarme le biologiste Eduardo Malta, de l’ONG brésilienne Institut socio-environnemental (ISA). «C’est aussi très dangereux pour quiconque se trouve à proximité lorsque les pesticides sont largués.»

Le problème est d’autant plus complexe que, si elle est interdite sur des forêts primaires, l’utilisation de certains pesticides est permise dans les exploitations agricoles. Le média Mongabay relate qu’en s’apercevant que la végétation d’une propriété rurale était sèche et brunâtre, des agents de l’Ibama, intervenus sur place, ont trouvé des douzaines de bidons vides de l’herbicide Planador XT.

«Les bidons [jetés sur le sol, ndlr] n’étaient pas lavés correctement, et les pluies ont pu transporter les résidus», rapporte un représentant de l’Ibama dépêché sur place. «Des adultes, des enfants et des animaux vivent sur le site. La santé de tout le monde est en danger.»

Manque de surveillance des autorités

En s’intéressant de plus près aux clairières déboisées, l’Ibama a constaté que nombre d’entre elles étaient situées sur des fermes d’élevage de bétail, principalement dans l’Etat du Mato Grosso, au centre-ouest du Brésil. Des exploitations qui n’ont pourtant pas l’utilité de ces pesticides.

De son propre aveu, le responsable de l’Ibama explique que cette explosion de la déforestation aux pesticides est liée à un manque de surveillance de la part des autorités. «Nous étions plus concentrés sur la lutte contre la déforestation à blanc [par machine] en raison de l’augmentation de leur taux ces dernières années», concède-t-il. Le peu d’agents sur le terrain est également un problème : en 2019, ils n’étaient que 591, soit 55% de moins qu’en 2010. Un nombre trop faible au regard de l’étendue de la tâche et du territoire à couvrir.

Solidarité – Ils aident les victimes de l’agent orange

31/01/2022

https://www.lechorepublicain.fr

Ce sont trois centres de formation pour les victimes de l’agent orange (un mélange d’herbicides utilisé à partir de 1950 lors de la guerre de Vietnam) que l’Association d’amitié franco-vietnamienne (AAFV), prévoit de réaliser cette année.

L’annonce a été faite samedi matin par le comité d’Eure-et-Loir, qui s’est réuni en assemblée générale à la Maison des syndicats, dans le quartier des Hauts-de-Chartres.

Créé en octobre 2019, ce comité a organisé une soirée débat au cinéma, en 2020, en présence de la réalisatrice vietnamienne Thuy To Nga, et une animation “journée du Vietnam” à Voves, en octobre 2021.

“Un bouchon un sourire”

Cette année, une semaine de formation à l’hygiène et à la sécurité alimentaire, en partenariat avec le CFA, sera proposée à des chefs d’entreprise de la restauration vietnamiens. Une première session sera programmée en juillet et une seconde en février 2023.

Parallèlement, le comité d’Eure-et-Loir continue son action “Un bouchon, un sourire” : il récupère des bouchons en plastique pour aider à la scolarisation des enfants des rues à Ho-Chi-Minh Ville. Il est par ailleurs envisagé un échange entre apprentis de différents centres de formations.

Gilbert Tenez, président du comité d’Eure-et-Loir de l’AAFV, souligne : « Nous soutenons Thuy To Nga qui mène un combat contre les empoisonneurs à l’agent orange et qui viendra bientôt en France rencontrer le président de la République. Aujourd’hui encore, des enfants naissent avec des déformations diverses… »

Un voyage au Vietnam est envisagé dans les prochains mois. En attendant, les bénévoles poursuivent leur projet : construire une classe d’ici la fin de l’année, dans un village vietnamien.

Pratique. Comité d’Eure-et-Loir de l’Association d’amitié franco-vietnamienne, tél. 06.77.01.00.10 ; mail : aafv.eureetloir@orange.fr

Atteintes à l’environnement : la Belgique veut établir le crime d’écocide

31/01/2022

https://www.ouest-france.fr

Le Parlement belge a adopté, en décembre 2021, une résolution visant à inscrire l’atteinte grave à la nature dans le droit belge. Mais aussi dans le traité de la Cour pénale internationale, à côté du génocide.

Ouest-France à Bruxelles, Marie GEREDAKIS

Marée noire de l’Erika, déforestation au Brésil ou en Indonésie, chlordécone aux Antilles, agent orange au Vietnam : les exemples d’écocides ne manquent pas.

Étymologiquement, ce terme désigne des atteintes graves à l’environnement. Pourtant, juridiquement, un vide demeure. Et ce, malgré la mobilisation ancienne de nombre d’acteurs, notamment d’Amérique latine.

« Notre petite Belgique peut être fière d’être pionnière en la matière », déclarait, le 2 décembre 2021, Samuel Cogolati, député du parti Ecolo et auteur de la résolution adoptée ce jour-là. Elle vise à inclure l’écocide dans le Code pénal belge. Mais aussi à amender le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), afin d’ajouter l’écocide aux crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide.

Une telle reconnaissance permettrait de changer de paradigme philosophique et moral en reconnaissant la valeur et l’intégrité de la nature, tout en créant un outil juridique efficace pour punir, dissuader et in fine prévenir les atteintes à l’environnement.

La France ne s’est pas encore prononcée

Ce n’est pas gagné : il faut deux tiers des États parties à la CPI pour adopter l’amendement. Les îles Maldives et le Vanuatu, victimes directes du dérèglement climatique et de la montée des eaux, ont déjà exprimé leur soutien. L’Autriche, la Finlande et l’Espagne ont fait savoir discrètement qu’elles y étaient ouvertes. La France ne s’est pas prononcée. Alors, en parallèle, la Belgique propose de créer un nouveau traité international autour de l’écocide, avec les pays les plus volontaristes.

Samuel Cogolati est confiant : « Il y a un élan, les choses ont beaucoup bougé en quelques mois. » La résolution belge crée un précédent, en reprenant la définition de l’écocide élaborée par un panel d’experts, dont fait partie la juriste française Valérie Cabanes. À la manœuvre, la fondation Stop Écocide, issue de l’organisation internationale fédérant depuis 2017 les énergies de la société civile.

Au Parlement européen, une autre bataille s’engage. Avec une cinquantaine d’ONG, de syndicats et une trentaine d’eurodéputés, l’eurodéputée EELV Marie Toussaint a demandé à la Commission d’inscrire l’écocide dans la directive sur les crimes environnementaux, en cours de révision. Le Parlement européen, lui, est déjà aligné sur cette position.

dienhai.nguyen@free.fr

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