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Olivier Brochet : Nouvel ambassadeur de France au Vietnam

L’Ambassadeur Olivier Brochet a pris ses fonctions au Vietnam le 10 septembre 2023. Lepetitjournal.com (Journal des expatriés français au Vietnam) a échangé avec lui en exclusivité sur les relations bilatérales, les enjeux à venir en

L’Ambassadeur Olivier Brochet a pris ses fonctions au Vietnam le 10 septembre 2023. Lepetitjournal.com (Journal des expatriés français au Vietnam) a échangé avec lui en exclusivité sur les relations bilatérales, les enjeux à venir en 2024 et la communauté française au Vietnam.

Quelles ont été vos premières impressions sur le Vietnam à votre arrivée ? 

Tout d’abord je souhaite exprimer à quel point je suis heureux et fier de représenter la France au Vietnam, compte tenu de l’amitié forte entre nos deux pays. Mon premier regard est un regard émerveillé sur la beauté du pays et la gentillesse des gens. Ce sont les premières choses qui marquent en arrivant. Il y a aussi la dynamique extraordinaire de ce pays. Enfin, il y a une assez forte confiance en l’avenir et en particulier de la jeunesse. C’est frappant surtout lorsque l’on vient de France mais aussi parce que ce n’est pas exactement l’état d’esprit de notre pays. 

Quels sont les défis à venir ? 

Nous nous devons d’être à la hauteur des relations unies avec le Vietnam. Il y a également les enjeux globaux donc le réchauffement climatique, la perte de la biodiversité, et les questions de santé. Nous devons aussi travailler sur la transformation rapide du Vietnam et de la société vietnamienne. Le Vietnam d’aujourd’hui n’est pas celui d’il y a 30 ans ou même d’il y a 10 ans. C’est indéniablement un enjeu pour nous, Français, de bien comprendre cela. 

Par ailleurs, il y a aussi des enjeux géopolitiques dans cette région. La France doit avoir un dialogue avec l’ASEAN – et donc avec le Vietnam qui est un acteur majeur de cette région-.

Concernant le projet de métro à Hanoï, un symbole de la coopération franco-vietnamienne, où en sont les travaux après avoir été repoussés à plusieurs reprises ? 

Les travaux ont certes commencé il y a 14 ans, et cela a pris du retard. Je tiens à préciser que ce n’est pas un problème bilatéral mais un problème de conduite des grands projets. L’ambassade de France au Vietnam est mobilisée auprès des entreprises françaises pour qu’en 2024, nous puissions inaugurer une partie aérienne. Côtés français et vietnamien, tout le monde travaille dans ce sens. 

Comment la France collabore avec l’ASEAN, afin de garantir la sécurité dans cette région ? 

De par ses territoires d’outre-mer, la France est présente dans la région indo-pacifique ; nous avons une très grande zone économique exclusive avec des forces de police et militaires. De plus, nous avons aussi une responsabilité globale sur les questions de sécurité car nous faisons partie du conseil de sécurité, et avons, de fait, une capacité de dialogue. Le président de la République a évoqué à plusieurs reprises la notion de puissance d’équilibre pour la France. Nous voulons éviter de revenir à des logiques de blocage.  La logique que nous avons avec l’ASEAN – ou les pays de l’ASEAN – est un dialogue qui vise à travailler ensemble et à garantir la paix dans la région, en les aidant à acquérir une autonomie stratégique et ne pas se retrouver face à des choix obligatoires dans une logique de puissance. 

Parallèlement, il y a les enjeux globaux dans lesquels la France s’engage dans la zone indo-pacifique comme le changement climatique ou la perte de biodiversité. Ce sont des questions qui ont des impacts directs sur les pays de la région. Nous le savons, le Vietnam est un pays vulnérable mais c’est aussi une zone en très rapide développement. Si nous ne l’aidons pas à réussir ses transitions indispensables, nous ne pourrons pas freiner le réchauffement climatique à l’échelle mondiale. La troisième raison d’une collaboration solide avec l’ASEAN est liée au développement économique du Vietnam : la France et nos entreprises ont intérêt à être là pour apporter des solutions aux besoins du pays. 

Pouvez-vous répondre à l’un de nos lecteurs , Marc de Muynck, responsable de l’ONG, Les enfants du dragon au Vietnam : « Les principaux sujets qui vous préoccupent sont le commerce, l’éducation, la globalisation, la diversité. Qu’en est-il des ONG françaises qui contribuent à leur mesure au développement du Vietnam. ? » 

Depuis que je suis en fonction – 4 semaines – j’ai rencontré des responsables d’associations, mais pas encore d’ONG. Mais lorsque j’étais à Paris, j’ai été en contact avec plusieurs d’entre elles pour comprendre leurs actions et me rendre compte  à quel point leur rôle était important dans l’intérêt du Vietnam mais aussi pour développer les relations humaines entre nos deux pays. J’ai donc bien les ONG au centre de mes préoccupations et j’irai volontiers les rencontrer sur le terrain. 

Avez-vous un message à faire passer aux Français au Vietnam ? 

Je suis très heureux de rejoindre une communauté française dynamique, jeune et plurielle. J’ai beaucoup d’estime pour tous ceux qui travaillent pour les entreprises, qu’elles soient françaises ou étrangères, ou qui travaillent pour notre réseau diplomatique et éducatif. Si nous voulons continuer d’exister et intéresser, nous avons bien entendu intérêt à travailler tous ensemble. Cette année 2024 est très particulière pour nous, car nous allons vivre les Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. J’insiste aussi sur le mois d’octobre 2024 avec le 19e sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie, dont le Vietnam est un membre fondateur : deux occasions pour faire rayonner notre pays auprès de nos amis vietnamiens mais aussi de montrer ce qu’est la France aujourd’hui et ce qu’elle peut apporter au Vietnam.

Écrit par Capucine Canonne

dienhai.nguyen@free.fr

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