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Noyant d’Allier, le plus vietnamien des villages français

Des bouddhas géants, des temples, il s'agit bien d'une pagode bouddhiste. Nous ne sommes pas en Asie, mais à Noyant d'Allier en Auvergne, un village haut en couleurs à découvrir sur la route des vacances. Noyant

Des bouddhas géants, des temples, il s’agit bien d’une pagode bouddhiste. Nous ne sommes pas en Asie, mais à Noyant d’Allier en Auvergne, un village haut en couleurs à découvrir sur la route des vacances.

Noyant d’Allier est un village de l’Allier qui accumule les records : à la fin des années 50, il fut le village le plus jeune de France avec pas moins de 700 enfants scolarisés. Aujourd’hui, c’est une autre particularité qui fait sa fierté : c’est le plus vietnamien des villages français. À cela une explication toute simple : à la fin de la guerre d’Indochine et après la signature des accords de Genève, le gouvernement français a dû permettre aux familles franco-indochinoises de quitter le pays et d’arriver dans l’hexagone. Sur la liste des localités d’accueil figurait Noyant d’Allier, en plein cœur du bocage Bourbonnais, village qui, jusque dans les années 40, avait dû sa prospérité à l’agriculture, mais aussi aux mines de charbon. Des mines qui ont fermé en 1943 laissant du même coup une importante cité minière à l’abandon. Pour l’administration française, le choix de Noyant pour accueillir les réfugiés s’imposait.

Très vite la population rapatriée s’intégrait à la vie du village, les enfants apprenaient le français dans les 27 classes du groupe scolaire et, dans le bourg, des Vietnamiennes avec leurs chapeaux coniques traditionnels côtoyaient agriculteurs, fils de mineurs d’origine polonaise.

Et c’est dans les années 80 que l’idée de créer une pagode se concrétisa. Un pari complètement fou : créer un lieu de prière bouddhiste avec ses statues géantes comme au Vietnam et trois moines à l’année pour faire vivre ce lieu à la fois de prière, de recueillement et de méditation.

Aujourd’hui, on estime que la moitié de la population du village est eurasienne. 

Le village est aussi devenu un site touristique qui a reçu l’année dernière pas moins de 25 000 visiteurs (pour une population totale de 700 habitants). Un résultat qui fait le bonheur du maire de Noyant mais également des petits commerçants locaux, comme Caroline, d’origine vietnamienne, qui tient avec son mari « Le petit d’Asie« , un restaurant traditionnel chaleureux et gourmand où se retrouve la communauté asiatique, mais également les habitants de la région ou des touristes.

Bref, c’est un village à découvrir absolument d’où il se dégage une incroyable sérénité et ou, au détour d’une rue ou dans les jardins de la pagode, on peut discuter avec les « Tata », terme affectueux pour parler des retraitées vietnamiennes dépositaires de la mémoire des lieux.

Noyant d’Allier est un creuset, où ces immigrés vietnamiens se sont naturellement intégrés et finalement devenus Français.

dienhai.nguyen@free.fr

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