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IMPACT DES REGARDS CROISES FRANCE-VIETNAM

En ce jour du 14 mars 2023, au Musée Quai de Branly, dans la salle de cinéma, à l’ouverture de la table ronde, SE M. Dinh Toan Thang, Ambassadeur du Vietnam en France a esquissé

En ce jour du 14 mars 2023, au Musée Quai de Branly, dans la salle de cinéma, à l’ouverture de la table ronde, SE M. Dinh Toan Thang, Ambassadeur du Vietnam en France a esquissé les 50 ans de coopération entre la France et le Vietnam : les deux pays partagent une histoire fondée sur des liens profonds d’amitié et de solidarité entre les deux peuples. Ensemble ils renforcent les relations politiques, accompagnent le développement économique, social et culturel et font face aux défis du changement climatique et aux pandémies. En effet, la France est un partenaire stratégique du Vietnam depuis 2013 – c’est un partenariat qui s’appuie sur des consultations régulières entre les deux pays, mais aussi sur des coopérations exceptionnellement denses et très concrètes dans un très grand nombre de domaines, au bénéfice des deux pays, de la culture à la sécurité en passant par la santé ou la francophonie.

Ensuite la table ronde est animée par Philippe Chartier, directeur du département de l’enseignement et de la recherche au musée. Le public – environ 200 personnes- est venu écouter, échanger des expériences de vie entre Eva Nguyen Binh, diplomate et présidente de l’Institut français, Clément Baloup, (en visio conférence) auteur de bandes dessinées et Hom Nguyen, artiste peintre. Ce sont « des regards croisés » de trois intellectuels ayant un vécu différent mais faisant référence à deux pays : la France et le Vietnam.

A la question de Philippe Chartier « comment êtes-vous arrivés là ?» aux trois invités qui à tour de rôle, se laissent raconter leurs parcours de vie.Eva Nguyen Binh avec beaucoup d’émotions dévoile son histoire. Son père, vietnamien, est arrivé en France à l’âge de 20 ans. Sa mère est française. C’est la vie d’un couple mixte avec les apports culturels personnels. Pour Eva, c’est difficile mais les choses ont changé depuis sa quête de personnalité – à l’âge de 12 ans – entre autres, pourquoi on mange du riz tout le temps. Puis plus tard, lorsqu’étudiante de vietnamien à l’INALCO, elle a été ravie de rencontrer d’autres métis, comme elle. Ayant à voyager, elle a découvert le Vietnam, apprécie les premiers contacts très amicaux avec les vietnamiens. S’est-elle laissée bercer par des lendemains enchanteurs ? .

Clément Baloup, est né d’une mère française et d’un père vietnamien installé en France. Il a fait ses études à Marseille au lycée Denis Diderot en arts appliqués, à l’EESI (École européenne supérieure de l’image, ainsi qu’au sein de la Vietnam University of Fine Arts. Il travaille régulièrement pour la presse nationale ou internationale et est également membre du Zarmatelier, un atelier de bandes dessinées. Influencé par le genre des romans policiers (comme Le chien des Baskerville), l’Asie représente un thème majeur dans ses œuvres et il a réalisé plusieurs récits sur les migrants issus de ce continent, comme Mémoires de Viet Kieu.

Le premier volume, Quitter Saïgon, portant sur « l’exil des Vietnamiens de France », a reçu plusieurs distinctions. Pour le second volume, Little Saigon, il a reçu le soutien de l’association Cultures France pour mener un reportage aux États-Unis et recueillir des témoignages d’exilés. Toujours sur ce thème, il publie en 2012 avec Mathieu Jiro La concubine rouge, une fiction d’après une trame historique et dont l’action se déroule en Indochine française.

Hom Nguyen raconte son enfance difficile du fait que sa mère, par suite d’un accident de voiture est restée handicapée. Il se rappelle ses trajets entre Paris et l’hôpital de Garches pour aller la voir. Durant ce parcours, il fait des dessins sur des morceaux de papier. Il n’aime pas beaucoup l’école mais plutôt le dessin. Plus tard, il a rencontré un mécène à Bagnolet qui lui a demandé de faire des dessins sur des chaussures. Leur donner de la couleur. C’est ainsi qu’il gagne de l’argent mais aussi une sorte de notoriété dans une économie de concurrence. Lorsqu’il a visité le Vietnam, il a été heureux sans pour autant se sentir vietnamien – enfin quelque chose au cœur, quoi.

A la question « que dites-vous à ceux qui arrivent » ? Eva Nguyen Binh, Clément Baloup et Hom Nguyen sont d’accord pour privilégier les contacts humains entre les Vietnamiens et les Français. La double culture et les doubles racines font échos.

Nous gardons de cette rencontre une sorte de nostalgie vécue et beaucoup d’amour pour les pays si différents par les trois « intellectuels » qui sont restés à la fois Vietnamiens et Français de cœur.

Nguyen Dac Nhu-Mai

Lauréate 2010 du mot d’or de la francophonie pour la presse écrite

dienhai.nguyen@free.fr

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