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Le bánh mì peut-il remplacer le burger ?

Parce que simple, relativement équilibré, bon marché et, surtout, savoureux, le sandwich vietnamien est un rival de poids face au géant américain. Par Léo Bourdin (Journal Le Monde) Chez Nonette, dans le 11e arrondissement de Paris. THE SOCIAL FOOD Un

Parce que simple, relativement équilibré, bon marché et, surtout, savoureux, le sandwich vietnamien est un rival de poids face au géant américain.

Par Léo Bourdin (Journal Le Monde)

Chez Nonette, dans le 11e arrondissement de Paris.
Chez Nonette, dans le 11e arrondissement de Paris. THE SOCIAL FOOD

Un dicton, un peu passé de date, dit que le football est un sport qui se joue à onze contre onze et qu’à la fin ce sont toujours les Allemands qui gagnent. Adapté à l’univers de la restauration rapide, l’adage pourrait donner quelque chose comme : « La fringale est une envie soudaine qui se joue entre deux tranches de pain brioché, avec un apport de protéine animale, et, à la fin, c’est toujours le burger qui triomphe. »

L’icône de la fast-food américaine a cela d’agaçant qu’elle parvient toujours à se réinventer. Quand on critique son côté low cost, le burger mute en version gourmet et s’invite à la table du restaurant traditionnel en ayant recours à des ingrédients de meilleure qualité. Quand on se lasse de sa forme, il se décline en version « smashée » et transforme son steak en un délicieux disque croustillant aux reflets caramélisés.

Mais de nouveaux arrivants lui disputent régulièrement sa couronne. Après le kebab et le tacos, voici le bánh mì, le plus emblématique des sandwichs vietnamiens. Il repose sur une base simple dans laquelle on a tout de suite envie de croquer : une baguette coupée en deux, copieusement garnie de morceaux de viande cuisinée, agrémentée de condiments, de crudités et parsemée de coriandre fraîche.

Le bánh mì aussi est un sandwich à géométrie variable qui offre de multiples possibilités. Les recettes les plus traditionnelles incluent des préparations à base de poitrine de porc (tantôt grillée, tantôt séchée ou cuite à la vapeur), de poulet à la citronnelle ou de boulettes de porc hachées ; les plus élaborées, aussi appelées « dac biêt » (traduire par « spécialité de la maison »), offrent un éventail de saveurs allant de la mortadelle vietnamienne (chá lųa) au pâté de tête de cochon, en passant par de la poitrine de porc roulée.

Autres arguments de poids : son prix (entre 4 et 9 euros) et la quantité non négligeable de légumes qu’il contient (carottes, concombres, radis blancs marinés dans du vinaigre), qui rendent sa valeur nutritionnelle relativement acceptable. Enfin, la trajectoire du bánh mì a cela de fascinant qu’elle raconte, à chaque bouchée, la richesse et le caractère de la cuisine vietnamienne qui, au travers de la diaspora éparpillée dans le monde entier, à New York, Los Angeles, Paris, Nice ou Marseille, n’a cessé de se réinventer.

dienhai.nguyen@free.fr

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