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SOUVENIRS HEROÏQUES– 50ÈME ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE DU 30 AVRIL 1975 :DES NUITS BLANCHES À L’AUBE DE LA PAIX

M. Nguyễn Văn Bổn et M. Phạm Hạo Nhiên, représentants de deux générations de la communauté vietnamienne en France qui ont été témoins des événements du 30 avril 1975.

Photo Lê Tấn Xuân 6/5/75, avenue de Villiers (ambassade de Saigon), Phạm Văn Ba ainsi que Madeleine Riffaud, Raymonde Dien et Henri Martin

Entretien avec deux générations de Vietnamiens de France : M. Nguyễn Văn Bổn et M. Phạm Hạo Nhiên, représentants de deux générations de la communauté vietnamienne en France qui ont été témoins des événements du 30 avril 1975, dans le cadre d’une série d’articles de l’Union Générale des Vietnamiens de France (UGVF) pour célébrer cet événement.

Paris, printemps 2025, sous la lumière limpide des jours d’avril, on s’anime à nouveau en préparant le 50ème anniversaire de la Libération du Sud et de la Réunification du pays. Un demi-siècle s’est écoulé, mais les émotions restent intactes dans l’esprit de ceux qui ont vécu et contribué à cette grande victoire.

M. Nguyễn Văn Bổn, né en 1938, arrivé en France en 1954, appartient à la première vague des étudiants du Sud-Vietnam à avoir participé au mouvement de lutte pour l’indépendance nationale en France.

M. Phan Hạo Nhiên, né en 1960 à Paris, a grandi dans une famille patriote et a participé activement au mouvement des étudiants vietnamiens de France après 1975.

Journaliste : Tout d’abord, pourrez-vous partager votre situation personnelle en 1975 ? Où viviez-vous à l’époque, et qu’est-ce qui vous a amené en France ?

Bổn : Je suis arrivé à Paris le 14 juillet 1954, j’étais alors un étudiant de 15 ans qui avait passé des nuits blanches autour de feux de camp dans une colonie de vacances étudiante à Tours pour attendre les nouvelles de la signature des Accords de Genève. On espérait qu’au terme de deux ans, le pays serait réunifié à travers les élections générales sous contrôle internationale, mais les Accords ont été sabotés.

Le 19 décembre 1972, j’ai de nouveau passé une nuit blanche, cette fois avec les membres des deux délégations participant à la Conférence de Paris. J’ai participé à des réunions mais avec beaucoup d’inquiétude pour ma famille car au Nord Vietnam, c’était les bombardements massifs des B52 sur Hanoï (la bataille de « Điện Biên Phủ aérien »). À cette époque, j’avais 2 frères et 1 sœur qui étaient retournés à Hanoï en 1957 pour travailler avec de nombreux autres intellectuels à l’appel du gouvernement de la République démocratique du Vietnam.

Les Accords de Paris de 1973 ont apporté l’espoir d’une paix et d’une réunification du pays. Mais ensuite, ils ont à leur tour été sabotés, et la guerre a repris.

À l’aube du 30 avril 1975, à 4 heures du matin en France, j’ai reçu un appel téléphonique d’un ami, un journaliste français, qui m’a informé que la radio française annonçait que les chars étaient entrés dans Saïgon. Encore une longue nuit blanche s’ouvrant sur une journée nouvelle. Dès lors, les événements au Vietnam, ainsi qu’en France, se sont déroulés à une vitesse vertigineuse et de manière extrêmement condensée.

Journaliste : Pendant cette période, comment la communauté vietnamienne en France était-elle active ? Quel était le rôle de cette communauté dans votre coeur ?

Bổn : Deux années s’étaient écoulées depuis les Accords de Paris. Pour le cours de l’histoire, ces deux années n’étaient qu’une petite étape dans le temps, mais chaque jour qui passait amenait des pertes humaines et, de plus, le risque de « voir les faucons américains bombarder à nouveau » a suscité chez nous, Viêt kiêu, beaucoup d’inquiétude pour l’indépendance et la réunification de tout le pays.

Après les Accords de Paris, l’esprit de concorde nationale s’est manifesté dans les activités du mouvement des Vietnamiens patriotes en France. L’Union des Vietnamiens en France (UVF) a organisé le Têt avec d’autres associations telles que : l’Association bouddhiste, l’Association catholique, l’Association « Retour vers la Patrie », les « Forces de Liberté »… et avec la participation de nombreux anciens députés de Saïgon dans un esprit de soutien à la réconciliation et à la concorde nationale.

Tout le monde était tourné vers le Vietnam et attendait que la situation évolue favorablement vers la réunification du pays conformément à l’esprit des Accords de Paris de 1973. Certains jeunes intellectuels sont retournés au Sud pour participer au mouvement réclamant la création d’un Conseil de réconciliation et de concorde nationale, comme stipulé dans les Accords.

Journaliste : Hạo Nhiên, né en France et âgé de 15 ans en 1975, pouvez-vous partager le lien entre votre famille et le Vietnam à cette époque ?

Hạo Nhiên : J’avais un lien très fort, à la fois culturel et politique. Mes parents étaient des militants actifs dans le mouvement vietnamien de soutien à la cause révolutionnaire. J’ai grandi dans un environnement très actif, toujours tourné vers le Vietnam.

Des réunions de militants avaient lieu régulièrement chez nous. Je ne comprenais pas de quoi ils discutaient, mais je savais que les activités politiques, culturelles et artistiques étaient décidées là.

Mon père était responsable des activités pour les enfants (Phạm Đồng). Nous, les enfants vietnamiens, nous nous rencontrions tous les samedis après-midi pour participer à des activités. Il a créé les colonies de Pâques, et elles existent encore aujourd’hui. Nous participions également à la partie artistique de la fête du Têt à Maubert Mutualité chaque année depuis notre plus jeune âge.

Journaliste : À cet âge, quelle était votre perception des grands événements qui se déroulaient au Vietnam ?

Hạo Nhiên : Avec tout ce que j’ai dit, il est clair que j’avais une perception profonde (bien que celle d’un adolescent) des événements en cours. Il faut se rappeler que c’était l’époque de 1968, de la Guerre Froide, des actions américaines dans le monde, à Cuba, au Chili… Le Vietnam apparaissait beaucoup dans les informations télévisées, en particulier pendant la période entre les Accords de Paris et le 30 avril 1975. Juste avant cette date du 30 Avril, nous suivions de près l’avancée rapide de l’armée du Nord. Je me souviens très bien que mon père avait dit quand Ban Mê Thuột est « tombée » : « Si nous arrivions à Xuân Lộc, ce sera le dernier verrou. La victoire est là ! »

Journaliste : Pour revenir à ce moment historique, comment la nouvelle du 30 avril a-t-elle été accueillie ? Quelles ont été vos premières émotions et de toute la communauté vietnamienne en France à l’époque ?

Bổn : A l’époque, le déroulement du 30 avril 1975 a été pour nous tous comme un rêve. En effet, le soir du 29 avril, il y avait encore une réunion comme d’habitude, tout le monde échangeait et était très optimiste quant à la situation, mais personne ne s’attendait à ce que quelques heures plus tard serait la victoire historique.

À 11h30 le 30 avril 1975, heure du Vietnam, le drapeau du Front national de libération du Sud Vietnam flottait officiellement sur le toit du Palais de la Réunification. Il était alors 5h30 du matin en France. On peut imaginer l’émotion explosive de ceux qui suivaient la situation avec anxiété à la radio française à ce moment-là.

À 6 heures du matin, les Vietnamiens en France s’appelaient et recevaient une série d’appels téléphoniques pleins d’excitation et de joie, pour se donner rendez-vous au Petit Musc dès que le soleil se lèverait sur la Seine.

Hạo Nhiên : Il faut ajouter que je suis né le 30 avril 1960, un jour très spécial. Je me souviens très bien de ce jour en 1975. Dans ma famille, j’étais toujours le premier à me lever (j’étudiais dans un lycée assez éloigné). Mais mon anniversaire était comme les autres jours. Nous ne fêtions plus les anniversaires dans la famille.

À 6h00 du matin, je prenais mon petit-déjeuner. Mon père est venu avec une petite radio collée à l’oreille et m’a dit : « Saïgon est libérée !! » et il a sauté de joie.

J’ai rencontré M. Nghiệp – le père de mes amis d’enfance – un militant de longue date, qui venait souvent aux réunions du soir à la maison. Il m’a accueilli avec un sourire très chaleureux : « Alors Hạo Nhiên, es-tu prêt à accueillir ce grand jour ? ». Ce n’est que plus tard que j’ai appris qu’il était un membre du Bureau de représentation du Gouvernement révolutionnaire provisoire du Sud Vietnam à Paris.

Nous étions du côté des « vainqueurs », donc ma famille a accueilli cette nouvelle avec joie.

Photo Lê Tấn Xuân

Journaliste : Quelle était l’atmosphère au sein de la communauté vietnamienne en France après ce moment important ?

Bổn : Quelques jours plus tard, les représentants de l’Union, accompagnés d’une délégation du Gouvernement révolutionnaire provisoire, ont pris possession des institutions de l’administration de Saïgon (ambassade, foyer d’étudiants rue Berthollet, restaurant Monge), mettant officiellement fin à l’existence de deux représentations vietnamiennes en France, signifiant que le Vietnam était désormais un seul bloc uni.

Une marche de célébration de la libération totale du Vietnam et de la réunification du pays a été organisée le 6 mai 1975 dans les rues de Paris.

Dans le flot de personnes agitant des drapeaux et des fleurs dans les rues de Paris, il n’y avait pas seulement les Vietnamiens en France, mais aussi des amis français qui avaient soutenu le Vietnam tout au long de la guerre, comme Madeleine Riffaud, Raymonde Dien et Henri Martin.

En mai de cette année-là, la communauté vietnamienne en France a organisé une célébration solennelle pour l’anniversaire du Président Hô Chí Minh avec le slogan :

« Les Vietnamiens en France célèbrent la libération totale du Sud / Patrie, Indépendance et Liberté / Mémoire éternelle au Président Hô Chí Minh »

Conformément aux paroles du Président Hô que les Vietnamiens en France mettaient dans leurs cœurs et suivaient depuis tant d’années :

« RIEN N’EST PLUS PRÉCIEUX QUE L’INDÉPENDANCE ET LA LIBERTÉ »

Journaliste : Ainsi, après le 30 avril, comment se sont déroulées les activités de célébration ? Y a-t-il eu un événement particulier qui vous a profondément marqué ?

Bổn : Le défilé du 1er mai 1975 sur la place de la République à Paris a été l’une des plus grandes démonstrations de force de la communauté vietnamienne en France.

Parmi la foule de dizaines de milliers de Français et de communautés étrangères célébrant la Fête du Travail, nous nous sommes mêlés à eux avec une fierté indescriptible. Le drapeau rouge à étoile jaune, le drapeau du Front national de libération du Sud Vietnam flottaient partout. Des banderoles en français proclamaient : « VIETNAM TOTALEMENT LIBÉRÉ – TOUTE LA VICTOIRE AU PEUPLE VIETNAMIEN ! »

Un cortège de modèles de chars portant le drapeau de la Libération et se dirigeant vers le Palais de la Réunification, faits et peints à la main, était poussé à travers la place comme un symbole vivant.

En marge du défilé, des amis français s’embrassaient en pleurant, criant : « Le Vietnam a gagné ! La guerre est finie ! » et le slogan était brandi :

« LES VIETNAMIENS EN FRANCE ACCUEILLENT CHALEUREUSEMENT LA GRANDE VICTOIRE DE LA NATION

VIVE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE AVEC LE PEUPLE VIETNAMIEN VICTORIEUX

RIEN N’EST PLUS PRÉCIEUX QUE L’INDÉPENDANCE ET LA LIBERTÉ

HÔ ! HÔ ! HÔ CHI MINH !

VIETNAM VICTOIRE »

Le 1er mai 1975, le défilé dans les rues de Paris, comme Hô Chí Minh était descendu dans la rue lors de la Fête du Travail en 1919 et 1920, prenait une signification encore plus pleine et entière de la victoire du Vietnam, et jamais le temps n’a passé aussi vite… nous étions tous émus et encore comme stupéfaits par une victoire fulgurante, pour un rêve commun et personnel devenu réalité.

Chaque année, le 1er mai, dans les rues de Paris, dans les lieux importants de la capitale, lorsque le muguet fleurit, c’est aussi le moment où les étudiants vietnamiens se réunissent pour vendre du muguet afin de collecter des fonds pour la lutte contre les Américains et le salut national, tout en adressant au peuple français le message « un muguet pour le Vietnam » pour rappeler que le peuple vietnamien continue de lutter durement pour la paix et la réunification du pays. Le 1er mai de cette année-là, pour la première fois depuis de nombreuses années, les étudiants des différentes sections de l’UEVF n’ont pas eu à vendre de muguet. Jamais le muguet – fleur de clochette – n’a eu une signification aussi pleine et entière pour tout le monde. « Ce jour-là, les étudiants marchaient au milieu de la foule avec des fleurs épanouies dans le cœur, et le parfum de ces clochettes restera certainement gravé dans la mémoire d’une époque… »

Journaliste : Un long chemin avec de nombreux sacrifices, comment regardez-vous ce moment avec émotion ? Résonne-t-il encore en vous aujourd’hui ?

Bổn : Nous avons revécu les nuits blanches – les jours d’anxiété, d’attente, de lutte et enfin l’explosion de la victoire.

Je me souviens encore de la sensation du matin du 30 avril, le temps était encore frais à Paris, mais mon cœur était étrangement chaud. Les étreintes, les poignées de main serrées comme pour se transmettre force et affection.

Cette victoire n’était pas seulement celle du Vietnam, mais aussi celle de tous les peuples épris de paix et de justice dans le monde entier.

Je suis fier d’avoir vécu ce moment, d’avoir contribué avec la population au pays et les Vietnamiens à l’étranger, partout dans le monde à l’édification d’une nouvelle ère pour la nation – une ère d’indépendance, de liberté et d’unité.

Journaliste : En repensant à ce moment historique, quelles sont vos émotions ? Pour quelqu’un né et élevé en France mais toujours tourné vers sa patrie, comment Hạo Nhiên a-t-il accueilli la nouvelle de la victoire en 1975 ?

Hạo Nhiên : À l’époque, je n’avais que 15 ans, mais l’atmosphère exaltante à Paris m’a marqué à jamais. Je ne comprenais pas tous les enjeux politiques, mais j’ai vu mon père sourire beaucoup – un sourire dont je n’ai compris que plus tard qu’il était mêlé de bonheur et de larmes. À la maison, mon père laissait la radio allumée toute la journée, écoutant les nouvelles minute par minute. Quand la nouvelle que le Sud était libéré, mes parents se sont embrassés, les larmes aux yeux. Je me souviens que mon père a dit : « Mon fils, notre pays est enfin réunifié. »

Bien que je n’aie jamais mis les pieds dans mon pays, j’ai ressenti une fierté immense. À cette époque, j’ai aussi accompagné mon père manifester pour la victoire sur la place de la République. Les gens criaient le nom du Vietnam, et les drapeaux rouges illuminaient tout un coin du ciel.

J’ai pris la main de mon père, je l’ai sentie trembler, mais son regard était étrangement brillant. Cette image est gravée dans ma mémoire, et je ne l’oublierai jamais.

Journaliste : Ainsi, quelle influence durable la victoire de cette année-là a-t-elle eue sur vous et la communauté vietnamienne en France ?

Bổn : L’histoire moderne du Vietnam a été écrite en partie par la contribution non négligeable des Vietnamiens patriotes en France. Toutes les étapes historiques les plus importantes du pays portent le souvenir des Vietnamiens qui ont vécu à des carrefours historiques au cœur de Paris et ailleurs en France. Ils ont parcouru ce chemin pendant longtemps, certains pendant 10 ans, d’autres pendant 20 ans, d’autres encore plus longtemps, avec un idéal qui a traversé toute leur jeunesse.

Un idéal si fort qu’ils n’ont jamais pensé à abandonner, ni envisagé d’autre possibilité que la victoire certaine à venir. La force idéologique est la lumière la plus magique et la plus belle. Il faut se souvenir et chérir les contributions silencieuses et importantes de tous ceux qui ont consacré une grande partie de leur vie à la lutte et à la résistance communes de la communauté et du pays sur une même voie.

Hạo Nhiên : La victoire n’est pas seulement un événement politique, c’est comme un puissant coup de pouce à la fierté nationale de chaque enfant expatrié. Après 1975, j’ai vu mes parents et de nombreux autres Vietnamiens participer plus activement aux activités communautaires, en préservant la langue et la culture vietnamiennes.

Cette victoire m’a fait comprendre que, où que l’on vive, on reste Vietnamien. Et la croyance en la justice, en l’indépendance nationale, sera toujours le fil rouge qui guidera toute ma vie.

Photo Lê Tấn Xuân: theâtre des Champs Elysées 05-75

Journaliste : Si vous pouviez adresser un message à la jeune génération de Vietnamiens de France aujourd’hui concernant l’esprit du 30 avril et du 1er mai de cette année-là, que diriez-vous ?

Bổn : La jeune génération de Vietnamiens en France doit renforcer son intégration avec la communauté nationale, tout en cultivant, en préservant et en valorisant l’identité culturelle nationale à travers des activités concrètes. Ce n’est pas seulement une façon d’affirmer le rôle indispensable de la jeunesse dans la cause de la défense de la Patrie, mais aussi une motivation pour contribuer à l’œuvre d’édification et de développement économique et social, ainsi que pour promouvoir les échanges avec le monde.

Il est essentiel d’hériter de la tradition du mouvement patriotique des Vietnamiens en France. La réalité l’a prouvé à travers la participation active et efficace des jeunes dans l’équipe dirigeante actuelle de l’Union Générale des Vietnamiens de France (UGVF).

Hạo Nhiên : Le temps a emporté avec lui beaucoup de choses, mais le souvenir d’une enfance et d’une jeunesse vécues dans l’atmosphère de la lutte pour la patrie reste gravé en moi comme une partie indissociable de ma vie.

C’est pendant ces années que j’ai appris les valeurs fondamentales : l’esprit de solidarité, l’amitié sincère, les liens solides et la loyauté envers l’idéal national. Ce sont de belles valeurs, mais elles doivent aussi être considérées avec lucidité et objectivité, car tout dans le passé n’était pas parfait.

Fort de mon expérience personnelle, je voudrais adresser un message à la jeune génération d’aujourd’hui : l’amour du pays n’est pas seulement un souvenir, il doit être une action concrète dans le présent. À l’ère de l’intégration et de la mondialisation, l’esprit patriotique doit se manifester par l’effort de préserver la culture nationale, d’améliorer ses propres capacités et de contribuer activement au développement de la communauté, où que l’on vive. Car chaque jeune d’aujourd’hui est un pont entre la tradition et l’avenir de la nation.

Journaliste : Merci beaucoup à Nguyễn Văn Bổn et à Phạm Hạo Nhiên d’avoir partagé avec nous ces souvenirs et ces émotions si précieux. Nous vous souhaitons à tous deux une bonne santé et de continuer à inspirer la jeune génération vietnamienne en France et dans le monde entier.


Cinquante ans après la réunification du pays, le souvenir brille encore comme l’aube d’avril de cette année-là. Des nuits blanches dans les colonies de vacances étudiantes aux pas joyeux dans les rues de Paris, les Vietnamiens en France ont ensemble écrit une page d’histoire glorieuse – non pas avec des armes à feu, mais avec la foi, le patriotisme et le désir ardent de l’unité nationale. Et aujourd’hui, dans l’éclat du drapeau rouge au cœur de l’Europe, ce chant de triomphe résonne encore – non seulement dans le passé, mais aussi dans l’avenir.

Hồng Hà

63-9 ROUEN, Nguyen Van Bon en bas à gauche de la photo au festival culturel international de l’UNEF-La danse des bambous représente le Vietnam

ani88ht@gmail.com

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