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Revue de presse Vietnam / du 01 au 15-06-2025

Sélectionnée par Michel Pédoussaut Indochine 1927 : le meurtre qui a brisé le mythe du caoutchouc français 01/06/2025 https://actu.geo.fr/histoire Introduit en 1897 en Indochine, l’arbre à caoutchouc fera la fortune des planteurs français. Parmi eux, la société Michelin, qui

Sélectionnée par Michel Pédoussaut



Indochine 1927 : le meurtre qui a brisé le mythe du caoutchouc français

01/06/2025

https://actu.geo.fr/histoire

Introduit en 1897 en Indochine, l’arbre à caoutchouc fera la fortune des planteurs français. Parmi eux, la société Michelin, qui se singularise par ses rendements colossaux et ses méthodes de travail d’une rare brutalité.

Le 26 septembre 1927, un dénommé Monteil, débarqué de France trois semaines plus tôt pour travailler comme surveillant sur la plantation Michelin de Phu-Riêng, est assassiné par des ouvriers. Lors du procès, l’un d’eux expliquera que l’homme a, dès son arrivée, multiplié les brutalités. Pour le directeur de la plantation, M. Triaire, Monteil a au contraire « été victime de son excès de bienveillance ». Avant de préciser : «Il ne portait jamais d’arme, pas même une badine.»

Deux ans plus tard, le 9 février 1929, c’est au tour d’Alfred Bazin, directeur de l’Office général de la main-d’oeuvre, une agence privée recrutant des travailleurs « indigènes » pour les plantations de caoutchouc, d’être tué. Les accusés sont jugés par la Commission criminelle, une juridiction d’exception mise en place au moment de la conquête coloniale. Nguyen Van Long, ancien employé de Michelin, fait partie des prévenus. Il sera condamné, incarcéré, puis retrouvé « suicidé » dans la prison de Hanoï.

En Cochinchine et au Cambodge, la ruée vers l’or blanc exige toujours plus de bras

Ces deux événements portent alors sur la place publique la question de la condition des ouvriers agricoles dans les plantations d’hévéas indochinoises, et jettent une ombre malvenue sur un secteur économique en plein essor. Contée jusqu’alors en métropole avec des accents épiques, « l’aventure » des planteurs français y fait soudain l’objet d’un examen critique. En 1930, paraît ainsi Les Jauniers, un brûlot signé Paul Monet, fonctionnaire du Service géographique de l’Indochine. Son titre reprend le surnom donné aux trafiquants de «chair jaune» qui prospèrent en engageant au Tonkin et en Annam, régions plus peuplées du nord de la péninsule, la main-d’oeuvre nécessaire aux plantations de Cochinchine et du Cambodge. Car la ruée vers l’or blanc, le latex, exige toujours plus de bras. Monet, qui soutient pourtant depuis toujours l’effort colonial, dénonce les abus provoqués par un « esprit de lucre » triomphant chez les entrepreneurs français.

La saga de l’hévéa en Indochine a débuté trois décennies plus tôt. La mise au point de la vulcanisation par Charles Goodyear en 1842 – procédé permettant d’améliorer la résistance du caoutchouc – a lancé le signal de l’exploitation de cet arbre d’Amazonie donnant le latex. Mais la demande excédant vite l’offre, un explorateur anglais, en 1876, a récupéré et exporté frauduleusement 70 000 graines d’hévéas au Brésil.

Passées par le jardin botanique de Londres, les précieuses semences ont pris le chemin de Ceylan et de la Malaisie, où l’Empire britannique a créé ses premières plantations. En 1892, les frères Michelin ont breveté les pneus démontables pour vélos et autos. Les cours du caoutchouc se sont envolés et les sociétés Firestone, Goodyear, Pirelli, Dunlop et Michelin ont entamé une course mondiale à la matière première.

Alexandre Yersin, médecin de l’Institut Pasteur, va acclimater l’hévéa en Indochine

C’est Alexandre Yersin qui va tenter d’acclimater l’hévéa en Indochine. Nous sommes en 1897, et ce médecin de l’Institut Pasteur cherche alors les moyens de financer ses expériences. Ses plantations prennent : en 1903, Michelin achète ses premières récoltes. Paul Doumer, gouverneur général, encourage cette culture. Désireux de faire taire les nombreux députés qui, à Paris, dénoncent une colonie ruineuse, il met tout en oeuvre pour rendre ce morceau d’Empire rentable pour la France. Il crée ainsi les régies de l’opium, du sel et de l’alcool de riz.

L’État a dès lors le monopole sur ces produits et peut les vendre au prix (élevé) qu’il souhaite. Les résultats ne se font pas attendre. Dès 1900, l’Indochine cesse de peser sur le budget métropolitain. Avec les mines de charbon et les plantations de riz et de caoutchouc, elle devient même une lucrative « terre de rapport ». Ce que ne manquent pas de dénoncer des anticolonialistes, comme Jean Jaurès, scandalisés de voir ses richesses pillées et ses populations lourdement taxées.

L’aventure de la « princesse de l’hévéa » est érigée en exemple

Nées d’initiatives individuelles, les premières plantations d’hévéas s’installent dans les environs de Saïgon, sur des terres pauvres, faciles d’accès, où les colons emploient la main-d’oeuvre locale. Les 1 644 hectares de Suzannah, à 80 kilomètres de la capitale cochinchinoise, sont ainsi mis en culture en 1903 par des missionnaires. En 1909, le prix du kilo de latex atteint 34 francs, environ 120 euros d’aujourd’hui (chiffres provenant des Plantations Michelin au Viêt-nam, d’Éric Panthou, éd. La Galipote). L’annonce des 100 000 francs de bénéfices (350 000 euros) réalisés par la plantation de M. Belland, commissaire principal de la Sûreté de Saïgon, déclenche une grande vague de vocations.

La marquise de la Souchère trouve la sienne en 1909. Lassée de la vie mondaine, cette épouse d’un officier de marine embauche cette année-là quelques dizaines d’hommes pour défricher des terres acquises à Long An, à 55 kilomètres de Saïgon. Les travaux de cette phase préparatoire sont rudes. Mais la marquise, qui parle couramment le vietnamien, materne ses « enfants » avec la plus candide bienveillance. Deux ans d’efforts intenses et voilà 200 hectares défrichés et plantés. Hélas, en 1912, un terrible incendie ravage les milliers de jeunes hévéas. Il faut tout recommencer. Soit, Madame de la Souchère et ses « enfants » s’exécutent ! La marquise finit par posséder l’une des plus belles propriétés de la Cochinchine : 2 000 hectares sur lesquels elle fonde un dispensaire, construit une église et des pagodes, ouvre une maternelle et une école élémentaire. Il y a même des terrains de jeux, un cinéma et un théâtre ! L’aventure de celle qui est désormais vice-présidente du Syndicat des planteurs de caoutchouc prend, pour les littérateurs de l’époque, les accents d’un « roman moral ». Son héroïsation flatte l’imaginaire métropolitain. Le geste de la « princesse de l’hévéa » n’illustre-t-elle pas à merveille les bienfaits de la colonisation ?

Les hauts plateaux du centre de la Cochinchine pour eldorado

L’eldorado de l’hévéa, ce sont les hauts plateaux du centre de la Cochinchine. Là se trouvent des « terres rouges », qui retiennent mieux l’eau que les « grises ». Riches en acide phosphorique et en fer, elles sont bien plus favorables à l’hévéaculture. Problème : ces territoires sont isolés des voies de communication, et couverts d’une végétation épaisse et dense qu’il faut arracher. Et la faible densité de population locale oblige à faire venir de loin la main-d’oeuvre. Il s’agit donc d’une exploitation difficile et coûteuse, dans laquelle ne peuvent se risquer que des entreprises aux reins solides. C’est le cas notamment de la banque Rivaud qui crée, dès 1910, la Société des plantations des Terres Rouges, et intègre par la suite la Société financière des caoutchoucs (Socfin), un conglomérat dans lequel investissent également des représentants de la Banque coloniale de Belgique. Un lobby se constitue peu à peu autour de l’hévéa.

En 1914, Ernest Outrey, délégué en France du Syndicat des planteurs, est élu député de Cochinchine. Il conservera son mandat jusqu’en 1934, remplacé alors par le comte Jean de Beaumont, un dirigeant de la banque Rivaud. Les planteurs sont activement soutenus par les autorités coloniales qui, dès la conquête, ont massivement bradé les terres jugées « abandonnées ». Avec les années 1920, le caoutchouc indochinois entre dans son âge d’or. La production cochinchinoise explose. Le volume des exportations grimpe de 138 tonnes en 1913 à 9 627 tonnes en 1927, en grande partie à destination de la France, dont elles couvrent un sixième de la consommation. En 1930, on estime le nombre de plantations à plus de 400, sur une superficie d’environ 105 000 hectares et employant 80 000 ouvriers (les données chiffrées de cet article sont tirées des travaux universitaires de Christophe Bonneuil, 1997, et de Marianne Boucheret, 2008).

De grandes exploitations contrôlées par des sociétés

Mais ce sont les grandes exploitations contrôlées par des sociétés qui caractérisent l’hévéaculture indochinoise. Et cette concentration de la production se renforce encore à la faveur de la crise de 1929, qui frappe la péninsule avec un an de retard. De 20 francs (environ 18 euros) le kilo au plus haut de l’essor du caoutchouc, le prix s’effondre soudain à 2,10 francs… quand il en coûte 6 francs à produire. Face au désastre, le gouvernement général indochinois accorde des prêts et soutient la production en octroyant aux planteurs des primes qui comblent une partie de la différence entre prix de revient et prix de vente (ce système fonctionnera jusqu’en 1934).

Nombre de petits exploitants font tout de même faillite. Faute de pouvoir rembourser leurs dettes, ils bradent leurs plantations. Celle de la marquise de la Souchère est adjugée à la SIPH, groupe contrôlé par la puissante Banque de l’Indochine. La princesse de l’hévéa rentre en France, ruinée… En 1937, 27 exploitants concentrent 68 % des surfaces plantées de la péninsule. Les domaines de 2 000 à 3 000 hectares sont courants, certains couvrent jusqu’à 11 000 hectares. La concentration capitalistique joue à plein, car il y a moins de parts de gâteau… et en prime, il grossit ! En effet, passé le krach, le caoutchouc a repris son essor. On mise moins, désormais, sur des cours exceptionnels que sur une production massive, permise par la mise en saignée des surfaces plantées avant la crise (il faut cinq à sept ans pour qu’un hévéa donne du latex) comme par l’amélioration des rendements.

En 1939, le caoutchouc occupe le second poste (25 %) des exportations de la colonie après le riz (Saïgon est alors le sixième port français). Avec 65 200 tonnes, l’Indochine en est le troisième producteur mondial, derrière la Malaisie (376 770 tonnes) et les Indes néerlandaises (371 900 tonnes). Trois sociétés contrôlent les trois-quarts de cette production : Rivaud-Hallet (31 %), la SIPH, le groupe dirigé par la Banque de l’Indochine (30 %), et un nouveau venu, Michelin (11 %). Après des essais infructueux au Brésil, Édouard et André Michelin ont en effet créé, en 1925, deux plantations en Indochine. Dans le monde des affaires saïgonnais, on s’inquiète de l’arrivée de ce gigantesque concurrent, déjà principal acheteur français du caoutchouc indonésien, et dont les relais politiques sont aussi puissants que les moyens financiers. Venue sur le tard, la firme clermontoise investit massivement en Indochine, avec le projet d’y produire rapidement l’essentiel de la matière première nécessaire à ses usines. Pour défricher les 15 000 hectares que l’État lui vend, Michelin fait appel, comme ses concurrents, à des recruteurs chargés de lui fournir une main-d’oeuvre originaire pour l’essentiel de l’Annam (dans le centre de l’actuel Vietnam) et du Tonkin (dans le nord).

Toute plainte est vue comme un acte de sédition, et sanctionnée

Ces recruteurs, asiatiques ou européens, usent et abusent de tromperies. Ils font signer à des paysans sans ressources des papiers qu’ils ne savent pas lire, leur promettant un coin de paradis avant de les embarquer sur des cargos pour ce qui ressemble plus souvent à un enfer. « L’enfer sur terre », c’est précisément ainsi que Pham Van Phu (1907-1967), un des 6 000 coolies (travailleurs agricoles) engagés par Michelin, qualifie les plantations de Dau-Tieng et Phu-Riêng où il a travaillé. Ce fils de paysan passé par le séminaire racontera dans les années 1960 son expérience, un témoignage traduit pour la première fois en français par l’historien Éric Panthou, dans un livre publié en 2013 (Les Plantations Michelin au Viêt-nam). «La forme la plus commune de punition était de faire baisser le pantalon à une personne, puis de la battre sur les fesses ou de la taper sur la plante des pieds jusqu’à ce qu’elle soit en lambeaux, dénonce-t-il. Après cette raclée, le travailleur était jeté dans un cachot, les jambes entravées par des chaînes, et laissé sans nourriture pendant deux à trois jours.» Il se peut, estime Éric Panthou, que le récit de Pham Van Phu soit teinté d’exagération, car il était un militant politique anticolonialiste. Mais sur l’essentiel, l’historien confirme : à l’époque, les violences et les coercitions sont bien réelles sur les plantations. La hiérarchie, fraîchement débarquée de France – et ignorante de la langue et de la culture vietnamienne –, y impose le taylorisme en vigueur à Clermont-Ferrand, mais ici… à coups de fouet. Dau-Tieng est surnommée «la plantation des ingénieurs ». On y expérimente sans cesse de nouvelles méthodes d’organisation du travail.

C’est un succès économique : très vite, la rentabilité des plantations Michelin est très supérieure à celle de ses principaux concurrents. C’est aussi un désastre humain. La pression sur les ouvriers est permanente. Et toute protestation de leur part, considérée comme un acte séditieux, est sévèrement punie. Ils n’ont donc d’autre choix que de subir les dix heures de labeur quotidien (contre huit heures en France depuis 1919), le casernement à cinq par case de 20 mètres carrés, les maigres rations de nourriture et les salaires de misère (quinze fois inférieurs à ceux de l’usine Michelin pratiqués dans la métropole)…

« Notre paie ? », raconte Pham Van Phu. Chaque piastre versée nous était reprise au fur et à mesure. Dans chaque village, les familles de surveillants [ces «caïs», sortes de contremaîtres cochinchinois, étaient réputés pour leur cruauté] ouvraient des magasins de marchandises à des prix exorbitants.» Et les ouvriers, isolés de tout, sont forcés de s’y approvisionner. Ajoutez encore au tableau le dénuement sanitaire et le paludisme : au cours de l’année 1926, 17 % des coolies de la plantation de Phu-Riêng décèdent !

Une première grève des ouvriers du caoutchouc

« Nous chantions souvent cette chanson sur notre sort étrange : “Quelle erreur de venir sur ces plantations. C’est comme être condamné à perpétuité, sans prison” », poursuit Pham Van Phu. Beaucoup tentent de fuir, ce qui est un délit, car le contrat de travail qu’ils signent pour trois ans ne peut légalement pas être rompu. Lui-même, qui a rejoint le parti communiste clandestin, préfère organiser la résistance collective.

En 1930, le jour du Têt, il dirige la première grève des ouvriers du caoutchouc, avec pour revendications l’interdiction des bastonnades et des retenues sur salaire, l’exemption du versement d’impôts, un repos de maternité pour les ouvrières et la prise en charge des hommes blessés au travail. Il est condamné, pour agitation, à cinq ans d’emprisonnement au bagne de Poulo Condor. C’est là qu’il prend le nom de Tran Tu Binh, « L’homme qui peut mourir pour la paix », sous lequel il deviendra un haut cadre militaire et politique du Vietminh durant la guerre d’indépendance.

L’exploitation dans les plantations est devenue l’un des leitmotivs de la contestation

Michelin n’a bien sûr pas le monopole des mauvais traitements. Montrée du doigt par ses concurrents, qui s’alarment de méthodes donnant une mauvaise image des planteurs et susceptibles de nourrir des révoltes, la firme peut aussi faire valoir des avancées sanitaires réelles. Elle est ainsi l’une des premières à faire de la prévention contre le paludisme, et à fournir aux coolies chaussures et jambières. Mais ces timides progrès ne changent guère leur sort. Pas étonnant donc que l’exploitation dans les plantations, et particulièrement celles de Michelin, soit devenue l’un des leitmotivs de la contestation radicale du régime colonial, lancée par les partis nationalistes et révolutionnaires à la fin des années 1920.

Malgré l’enlèvement et même le meurtre de certains de ses cadres européens au cours de la guerre d’indépendance commencée en 1945, puis malgré les bombardements de la guerre du Vietnam, la firme continuera d’y exploiter l’hévéa jusqu’en… 1975 ! Date à laquelle elle sera expulsée, ses biens étant alors confisqués par le gouvernement communiste.

Le Vietnam et l’Iowa (États-Unis) renforcent leurs liens agricoles avec des accords commerciaux majeurs

03/06/2025

https://fr.vietnamplus.vn

Une délégation vietnamienne de près de 50 agences, entreprises et associations du secteur agricole, conduite par le ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Dô Duc Duy, est en visite aux États-Unis du 1er au 7 juin pour explorer les opportunités de promotion du commerce et d’importation de produits agricoles, forestiers et aquacoles américains.

Le 2 juin, le ministre Dô Duc Duy et sa délégation ont travaillé avec le département de l’Agriculture de l’État de l’Iowa, en présence de son directeur, Mike Naig, et de son adjoint, Grant Menke. Cette rencontre a permis de faire le point sur la coopération commerciale actuelle entre le Vietnam et l’Iowa dans le domaine agricole, et de partager des informations sur les besoins et le potentiel de collaboration commerciale mutuelle. Les discussions ont ouvert des voies concrètes pour stimuler les exportations de produits agricoles de haute qualité de l’Iowa vers le marché vietnamien et vice-versa.

L’Iowa, souvent surnommé le « Cœur de l’agriculture américaine », est un État leader dans la production de maïs, avec une production annuelle de 50 millions de tonnes, ainsi que d’autres produits agricoles comme le soja, le blé, le porc et le bœuf. Le ministre Dô Duc Duy a souligné que le Vietnam était devenu un exportateur agricole majeur, contribuant activement à la sécurité alimentaire mondiale. Il a ajouté que le Vietnam continuait d’améliorer ses capacités de transformation et la qualité de ses produits pour un développement agricole durable, créant ainsi une complémentarité naturelle avec les États-Unis pour une chaîne d’approvisionnement agricole bilatérale stable et à long terme.

Un fait marquant de cette visite est la signature prévue de protocoles d’accord pour l’achat de produits agricoles américains par les entreprises vietnamiennes, pour une valeur de plus de 2 milliards de dollars. Rien que pour l’Iowa, les entreprises et associations des deux parties ont signé cinq protocoles d’accord d’une valeur totale d’environ 800 millions de dollars sur trois ans. Ces accords sont particulièrement significatifs, comparés aux 44 millions de dollars d’exportations agricoles de l’Iowa vers le Vietnam en 2024.

Le partenariat public-privé a également été renforcé par un protocole d’accord entre le Département de l’élevage et de la médecine vétérinaire du Vietnam et l’Association des producteurs de porc de l’Iowa (IPPA). Cet accord vise à intensifier les relations commerciales et la coopération dans l’industrie porcine, notamment par des ateliers techniques, la promotion des marchés et des missions commerciales.

En 2024, les exportations agricoles du Vietnam vers les États-Unis ont atteint 13,68 milliards de dollars, tandis que les importations de produits agricoles américains par le Vietnam se sont élevées à 3,4 milliards de dollars. Le ministre Dô Duc Duy a réaffirmé que le potentiel de coopération commerciale agricole bilatérale était immense et que les deux gouvernements s’efforcaient de négocier un accord commercial réciproque.

Changement climatique au Vietnam : la France finance un projet clé

04/06/2025

https://lepetitjournal.com

Lors de la visite d’État du Président français Emmanuel Macron au Vietnam, deux accords de financement ont été signés pour renforcer la coopération contre le changement climatique et ses effets dans la province de Ninh Thuan, l’une des régions les plus arides du pays.

Ces accords, conclus entre le Ministère des Finances du Vietnam et l’Agence Française de Développement (AFD), marquent une étape importante dans la coopération internationale pour lutter contre le dérèglement climatique.

Un projet majeur pour une région en crise

La province de Ninh Thuan, située dans le centre du Vietnam, est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Avec une pluviométrie annuelle moyenne de seulement 700 à 800 mm, concentrée sur trois mois de l’année, cette région souffre de pénuries d’eau fréquentes. Ces conditions affectent gravement l’agriculture, l’accès à l’eau potable et les moyens de subsistance de la population locale.

Le projet financé par l’AFD, d’un montant total de 27 millions d’euros de prêt souverain, vise à renforcer la gestion des ressources en eau dans la province. Ce programme inclut également une subvention de 1,5 million d’euros de l’Union Européenne et 200.000 euros supplémentaires de l’AFD pour soutenir les activités techniques et les travaux des institutions en parallèle de ce projet. 

Des infrastructures pour sécuriser l’approvisionnement en eau

Le chantier prévoit la construction d’une conduite de 14,5 km entre les réservoirs de Song Than et de Lanh Ra. Cette infrastructure permettra de sécuriser l’approvisionnement en eau pour presque 300.000 habitants, 8.800 hectares de terres agricoles et plusieurs zones urbaines et industrielles du sud de la province.

En plus de la construction de cette conduite, le projet inclut un réel accompagnement technique pour la gestion, l’exploitation et la maintenance des infrastructures. Ces mesures sont essentielles pour faire face à la demande croissante en eau et aux effets du changement climatique.

Une coopération internationale pour un avenir durable

Ce projet s’inscrit dans un partenariat stratégique renforcé entre la France, l’Union Européenne et le Vietnam. Il démontre l’engagement continu de la communauté internationale à soutenir les efforts du Vietnam pour s’adapter aux effets du changement climatique et assurer un développement durable pour ses citoyens.

Des experts proposent une approche transformatrice du nucléaire au Vietnam

07/06/2025

https://lecourrier.vn

Alors que la 9e session de la XVe Assemblée nationale du Vietnam examine la loi modifiée sur l’énergie nucléaire, des experts vietnamiens, ayant participé aux grands projets nucléaires français, ont suggéré une approche transformatrice du projet de centrale nucléaire du Vietnam.

Ces professionnels chevronnés ont partagé leurs points de vue avec l’Agence Vietnamienne d’Information (VNA) à Paris, exprimant leur profond engagement en faveur de l’avancement du projet naissant du pays.

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Duong Thanh Nam, ingénieur en chef du projet de réacteur nucléaire EPR2 d’Électricité de France.
 

Il est temps de changer la perception du public à l’égard de l’énergie nucléaire, a déclaré Duong Thanh Nam, ingénieur en chef du projet de réacteur nucléaire EPR2 d’Électricité de France (EDF).

Selon l’expert, la maîtrise de la technologie nucléaire est autant un défi sociétal que technique. Fort de près de dix ans d’expérience dans l’industrie, il a souligné les normes rigoureuses requises dans la construction nucléaire, où chaque composant, des vis au câblage, doit être d’une précision extrême. Pour le Vietnam, cela représente à la fois un défi et une opportunité de moderniser ses industries auxiliaires.

La question des déchets radioactifs, souvent éclipsée par l’attention portée aux réacteurs, est devenue une préoccupation majeure. Le Dr Vu Minh Ngoc, géoscientifique primé qui dirige des recherches en géomécanique à l’Institut national des déchets nucléaires (INDR) français, a décrit la gestion des déchets comme la clé de voûte du cycle du combustible nucléaire. « Il s’agit de protéger les générations présentes et futures », a-t-il déclaré.

Le Dr Vu Minh Ngoc a souligné que le stockage géologique profond dans des formations comme l’argile, le granite ou le sel était la référence dans les pays développés. Pour le Vietnam, qui s’est lancé dans ce domaine plus tard, il a vu une opportunité de tirer parti de la recherche mondiale et de la géologie locale pour construire de telles installations pour une fraction des dizaines de milliards de dollars généralement nécessaires.

Pour Bui Nguyen Hoang, ingénieur senior, la préparation de la main-d’œuvre est un autre enjeu urgent. Fort de plus de 15 ans d’expérience dans la conception et la gestion de projets de centrales nucléaires en Europe et en Asie, il a constaté un fort désir des ingénieurs vietnamiens à l’étranger de rentrer chez eux et de contribuer directement à la gestion de projet et au contrôle qualité.

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Le Dr. Vu Minh Ngoc, géoscientifique primé qui dirige des recherches en géomécanique à l’Institut national des déchets nucléaires.
 

Il a estimé que près de 100 ingénieurs vietnamiens et d’origine vietnamienne du secteur nucléaire européen pourraient jouer un rôle clé dans la consultation politique et la validation des conceptions, à condition que le Vietnam offre des politiques de soutien et un environnement professionnel pour les attirer.

Le Dr. Nguyên Thuong Anh, président de l’Association vietnamienne de génie civil, mécanique et matériaux en France, a souligné la nécessité de disposer d’infrastructures résilientes aux catastrophes. Représentant près de 500 professionnels vietnamiens du secteur français de la construction, dont une cinquantaine d’experts nucléaires, il a exhorté le Vietnam à adopter des mesures de sécurité rigoureuses : des digues d’au moins 12 m de haut, des centrales nucléaires situées à 20 m au-dessus du niveau de la mer et des structures conçues pour résister à de puissants tremblements de terre.

Les experts ont également recommandé l’intégration des technologies numériques et de l’IA dès le départ. Des capteurs intelligents, des systèmes de prévision des catastrophes basés sur le Big Data et des systèmes de détection sismique au sein des centrales pourraient améliorer considérablement la sécurité et la réactivité.

Investir dans ces systèmes dès la phase de conception, ont-ils ajouté, permettrait non seulement d’améliorer la sécurité, mais aussi d’engendrer des avantages économiques à long terme, avec une réduction potentielle des primes d’assurance de 30 à 50% si les normes de sécurité sont respectées.

Le PM Pham Minh Chinh quitte Hanoi pour une tournée en France, en Estonie et en Suède

07/06/2025

https://fr.nhandan.vn

Le Premier ministre (PM) Pham Minh Chinh, son épouse et une délégation de haut rang du Vietnam ont quitté jeudi matin Hanoi pour assister à la 3e Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable n°14, consacré à la gestion durable des océans et effectuer une série de visites en Europe, avec des étapes en France, en Estonie et en Suède du 5 au 14 juin.

Ce voyage est effectué à l’invitation du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, du président français Emmanuel Macron, du Premier ministre estonien Kristen Michal et du Premier ministre suédois Ulf Kristersson.

C’est la première fois que le Premier ministre vietnamien participe à la Conférence des Nations Unies sur les océans, la première visite du Premier ministre en France depuis que les deux pays ont élevé leurs relations au niveau de partenariat stratégique global en octobre 2024, après la visite au Vietnam du président français E.

Macron en mai dernier, la première visite du Premier ministre en Estonie depuis que les deux pays ont établi des relations diplomatiques en 1992 et la première visite du Premier ministre en Suède au cours des 7 dernières années.

Ce voyage de travail du Premier ministre Pham Minh Chinh vise à poursuivre la mise en œuvre de la politique étrangère d’indépendance, d’autonomie, de multilatéralisation, de diversification, de proactivité et d’engagement en faveur d’une intégration internationale globale, approfondie et efficace, dans l’esprit du 13e Congrès national du Parti et des Résolutions n° 34-NQ/TW et n° 59-NQ/TW du Politburo.

En particulier, la participation du Premier ministre à la Conférence des Nations Unies sur les océans vise à mettre en œuvre la Résolution n° 36-NQ/TW sur la Stratégie de développement durable de l’économie maritime du Vietnam à l’horizon 2030, avec une vision à l’horizon 2045, démontrant que le Vietnam est un membre actif et responsable de la communauté internationale, que le pays met activement en œuvre des mesures pour conserver et exploiter durablement les ressources marines et qu’il est prêt à contribuer aux efforts communs de la communauté internationale dans ce domaine.

Dans le même temps, ce voyage a affirmé la politique constante du Vietnam d’attacher toujours de l’importance et de souhaiter renforcer et promouvoir les relations avec les pays européens, notamment la France, l’Estonie et la Suède.

Voyage au cœur de l’artisanat vietnamien

05/06/2025

https://lepetitjournal.com

Le Vietnam est un pays qui regorge de richesses tant au niveau de son histoire, de ses paysages mais aussi de ses savoir-faire. Lepetitjournal est parti dans différentes régions pour vous faire découvrir une partie du patrimoine culturel de ce pays.

Le Nord du Vietnam regorge de pratiques artisanales liées à la diversité de ses minorités ethniques. Le travail dans les rizières mais aussi la confection des costumes traditionnels fait partie de ce savoir-faire propre au Petit Dragon d’Asie du Sud-Est.

De même, il existe une technique caractéristique au Vietnam dans la ville de Ha Long, celle des perles nacrées. La région est connue pour sa baie composée de centaines d’îlots. Cependant, la province se spécialise, de par son accès à la mer, dans l’élevage d’huîtres à perles. Les perles naturelles étant trop petites pour en faire des bijoux, un travail de recherche mené par les Japonais et ensuite transmis aux Vietnamiens a permis de créer artificiellement des perles de tailles et couleurs différentes pour en faire des parures.

Le pays de l’Asie du Sud-Est est aussi connu pour son exportation de poteries. Un travail qui demande une technique bien rodée pour ne pas avoir un produit avec des imperfections.

Maîtrise du moulage, température du four, du séchage : toutes ces étapes doivent être parfaitement respectées pour un produit fini de qualité. Les conditions de travail sont difficiles car les fours sont très chauds.

Centre du Vietnam

Cette région possède aussi de nombreuses richesses. La première lorsque l’on pense à cette province est sûrement la confection des habits sur mesure dans la ville de Hoi An. En effet, vous pouvez trouver un modèle qui vous convient, prendre les mesures et recevoir votre produit en moins de 24 heures.

En lien avec le travail de couture, la région de Hoi An est aussi connue pour sa soie. À Hoi An, il vous est possible de découvrir tout le processus au magasin qui s’appelle Thanh Loi.

Par ailleurs, la broderie est aussi un artisanat local. Elle demande beaucoup de minutie mais aussi de faire preuve de patience. En effet, pour qu’une broderie de la taille d’un tableau soit finalisée, il faut compter plus d’un mois.

La sculpture sur bois est un métier qui demande beaucoup de dextérité. Il faut bien connaître les matériaux mais aussi les différents outils pour parvenir au résultat attendu.

Également, l’encens est un élément reconnu au Vietnam. Dans la région de Hué, Lepetitjournal.com a pu assister à la création des bâtonnets de différentes senteurs.

Sud du Vietnam

Dans le Sud du Vietnam, à Ho Chi Minh, vous pouvez visiter des ateliers de peintures laquées. Il s’agit d’un processus très long avec plus de 10 couches au total sur la planche de bois, nécessitant 4 jours de séchage entre chaque couche. Par ailleurs, tous les détails à la nacre sont taillés sur mesure à la scie ce qui demande de faire preuve d’une grande précision.

Ce patrimoine artisanal ancestral est au fondement de la culture vietnamienne et en fait sa force. En effet, le pays a connu a plusieurs reprises l’occupation de son territoire. Néanmoins, malgré cette histoire tragique, ses traditions ainsi que ses savoir-faire ont résisté à travers les époques.

Le Vietnam autorise les familles à avoir plus de deux enfants

05/06/2025

https://lepetitjournal.com

Jusqu’à présent, les familles vietnamiennes n’étaient en principe pas autorisées à avoir plus de deux enfants. Elles le sont désormais, en vertu d’une ordonnance adoptée ce 3 juin par le comité permanent de l’Assemblée nationale. Il faut dire que le pays fait face à une baisse de son taux de natalité jugée inquiétante.

Les couples pourront donc décider librement du nombre d’enfants qu’ils souhaitent avoir. Et ce d’autant plus que l’ordonnance adoptée ce lundi entre immédiatement en vigueur.

Cette décision marque un changement important dans la politique démographique du Vietnam. Mais le fait est que le pays fait face à un vieillissement rapide de sa population et à une baisse significative de son taux de natalité, due en grande partie à une élévation du coût de la vie et à une évolution des normes sociétales : les femmes asiatiques, et a fortiori vietnamiennes, se sentent de moins en moins tenues d’être mariées et de faire des enfants, notamment en milieu urbain.

1,91 enfant par femme en 2024

En donnant aux couples une plus grande autonomie en termes de planification familiale, les autorités vietnamiennes souhaitent maintenir le taux de fécondité au seuil de renouvellement qui est actuellement fixé à 2,1 enfants par femme, mais qui est passé de 2,11 en 2021 à 1,91 l’an dernier, soit un niveau « historiquement bas », a déploré le ministère de la Santé.

« A moyen terme, une faible fécondité pourrait avoir des répercussions sur la croissance économique et la stabilité sociale », a averti Dao Hong Lan, la ministre de la Santé.

Un vieillissement rapide de sa population

A l’heure actuelle, les projections les plus pessimistes indiquent que le Vietnam devrait sortir de son dividende démographique d’ici 2039, que la population en âge de travailler devrait atteindre son pic dès 2042 et qu’à partir de 2054, le déclin devrait s’amorcer.

Or, qui dit déclin démographique dit pénurie de main d’oeuvre et vieillissement de la population. Le développement socio-économique auquel aspire le pays s’en trouverait alors ralenti.

Jaime Peypoch : une vie d’engagement au service de la communauté au Vietnam

08/06/2025

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Président de l’association Français du Monde, ADFE au Vietnam, Jaime Peypoch multiplie les initiatives en faveur de la communauté française. De l’accompagnement scolaire à la santé mentale, en passant par la culture et la lutte contre la déscolarisation, ce passionné engagé trace un pont solide entre solidarité, francophonie et engagement citoyen. Arrivé à Saigon pour la première fois dans les années 1990, il revient sur son parcours, ses combats.

Jaime Peypoch exprime son amour pour le Vietnam à travers un engagement communautaire qui tient davantage de la dévotion que de la simple passion. Né dans le 11ᵉ arrondissement de Paris de parents espagnols, Jaime passe la première partie de sa vie à travailler dans la capitale française, notamment au Grand Palais. Arrivé pour la première fois en 1999, peu après les grandes réformes du Đổi Mới, il se lie d’amitié avec des riverains de Hô Chi Minh-Ville. Quelques années plus tard, il revient s’y installer dans le cadre d’une année sabbatique. 

« Quand je suis arrivé à Hô Chi Minh dans les années 90, je me souviens qu’il n’y avait qu’un seul grand immeuble. Aujourd’hui, la ville ressemble davantage à Manhattan. Ce qui m’a toujours plu, c’est le climat : bien qu’il fasse un peu trop chaud parfois, il reste constant », se souvient-il. De taille moyenne, au visage rassurant, Jaime inspire immédiatement la confiance. L’arrivée de son fils adoptif va transformer sa vie. « Je l’ai inscrit dans une école à Saigon et, de là, j’ai commencé à m’investir dans la vie communautaire de l’établissement. » Jaime devient représentant des parents d’élèves. Ce premier pas dans le milieu associatif éveille en lui un véritable attrait pour l’engagement caritatif. « Je me suis beaucoup impliqué à cette époque pour mettre en place davantage d’initiatives », se souvient-il.

Soutien psychologique : l’une de ses batailles

Son fils grandit et intègre le lycée francophone Marguerite Duras. « La plus belle chose qui me soit arrivée, c’est mon fils. C’est lui qui a tout déclenché. » Porté par son engagement parental, Jaime commence à s’impliquer dans la vie scolaire et sociale de l’établissement. « Je m’occupais des bourses scolaires. En parallèle, j’ai rejoint l’association Français du Monde – ADFE, que je ne connaissais pas avant d’arriver », raconte-t-il. Il y prend rapidement des responsabilités : d’abord secrétaire général, puis président de la section Vietnam. En tant que représentant au Conseil consulaire pour l’action sociale, il gère notamment l’attribution des bourses. « Au début, nous étions cinq. Aujourd’hui, on est une quarantaine, et nos projets couvrent tout le pays », résume-t-il.

Parmi eux, la mise en place de cellules d’écoute psychologique, qui permettent à un psychologue français d’intervenir dans les écoles du réseau AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger). « Beaucoup de gens ont encore une image négative de la psychologie. Nous, on a choisi d’intervenir en prévention, directement dans les écoles, pour sensibiliser, donner des clés de compréhension, et répondre aux besoins avant qu’ils ne deviennent trop lourds », explique-t-il.


Il reconnaît cependant que « la mise en place n’a pas toujours été simple avec toutes les écoles ». L’homme va plus loin : « On s’est vite rendu compte que ça répondait à un vrai besoin. Une des écoles n’avait pas voulu participer au projet. On a donc ouvert une consultation gratuite, le samedi matin, pour les familles venant de cette école. En quelques semaines, tous les créneaux étaient complets. »

Formation d’AESH

Au-delà des questions liées à la santé mentale, Jaime et l’équipe de Français du Monde se sont aussi investis auprès des personnes en situation de handicap. « On a créé des formations pour les AESH [ Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap ]. Les futurs accompagnants ont suivi deux ans de formation. On essaie aussi de les soutenir sur le plan administratif, mais également psychologique, car c’est un métier difficile. »

Le pôle Entraide encadre également des formations pour les AESH et propose des ateliers ou conférences à petits prix, ouverts à tous. Parmi les projets à venir, DYSMED (2025–2026) vise à rendre les bilans psychologiques et neurodéveloppementaux plus accessibles pour les familles. En lien avec les AESH, ce dispositif permettra de faire tester, sur demande, des enfants présentant des troubles ou un possible handicap.
Ces évaluations, souvent indispensables à une prise en charge adaptée, peuvent atteindre jusqu’à 500 euros. Grâce à une subvention, l’association Français du Monde prendra en charge tout ou partie des frais, selon la situation des familles.

Dans le cadre du pôle Entraide, un psychothérapeute intervient aussi auprès des adultes. « On n’a pas tous de bonnes couvertures sociales. Et donc, nous, dans le cadre de l’association, on peut prendre un certain nombre de séances en charge, de 100 % à 50 %, généralement sur une dizaine de séances. »

Lutte contre le harcèlement et la déscolarisation

Jaime et son équipe travaillent aussi sur un projet subventionné par l’État français visant à lutter contre le harcèlement scolaire. « On va travailler avec tous les établissements scolaires du réseau AEFE sur ce sujet », projette-t-il. Il évoque également un autre chantier prioritaire : « L’autre grand projet qu’on mène actuellement, et qui commence déjà à porter ses fruits, consiste à accompagner des élèves déscolarisés. Il s’agit souvent de jeunes qui ont quitté le système scolaire après la troisième. Il n’existe pas vraiment de passerelle entre les établissements du réseau AEFE et les écoles vietnamiennes. C’est compliqué, selon leur nationalité ou leur niveau de vietnamien. Alors, nous leur proposons un accompagnement vers une formation professionnelle, notamment dans des entreprises françaises. »

Ce dispositif, mis en place en partenariat avec la Chambre de commerce, repose sur un double accompagnement : à la fois académique, avec une remise à niveau personnalisée en mathématiques, français, anglais ou vietnamien, et professionnel, grâce à des stages encadrés en entreprise. Une convention est signée entre la structure d’accueil, la famille et le stagiaire, incluant la prise en charge des besoins logistiques comme le transport, les repas ou l’habillement.

« On estime qu’en moyenne, 10 à 15 élèves peuvent être concernés chaque année. Il y a la déscolarisation avant le baccalauréat. On a déjà pu rescolariser une première jeune qui était déscolarisée depuis un an. Elle suit désormais une formation en informatique », se félicite Jaime Peypoch.

Culture et Espace Francophone

Au centre Jaime Peypoch lors de La Grande Dictée des Petits 2025 Vietnam organisée par Culture et espace francophones.

Outre ses engagements sociaux, Jaime Peypoch porte un projet culturel structurant : l’association Culture-Espace Francophone, qu’il co-anime avec Alexandra Rendall.
Grâce au soutien de TV5MONDE Asie-Pacifique, l’équipe organise un programme annuel rythmé par plusieurs événements phares : concours en octobre, dictée des grands en novembre, concours thématique avant le festival de la francophonie, et dictée des petits en mai, qui a rassemblé cette année plus de 650 élèves à Hô Chi Minh-Ville. L’ambition : créer du lien entre élèves des établissements AEFE et ceux des écoles vietnamiennes labellisées France Éducation.

Le projet repose aussi sur un réseau d’étudiants bénévoles en français de l’université USSH, impliqués dans l’organisation et la logistique. Des collaborations sont établies avec l’Institut français, l’OIF, l’AUF, ainsi qu’avec le consulat et l’ambassade de France. En mai 2025, Jaime organise pour la première fois au Vietnam l’université d’été FDM-adfe de la zone Asie-Océanie, réunissant représentants régionaux, sénateurs et experts autour des grands enjeux des Français à l’étranger : santé, éducation, protection sociale, représentation… Enfin, l’association poursuit son engagement avec l’exposition photo Terra Abstracta, une série de clichés de la Terre vue du ciel, signée par le photographe belge Benoît Ferron, et exposée dans les écoles AEFE pour sensibiliser élèves et parents à la beauté du vivant. « J’essaye simplement de faire de la politique au sens noble, au sens de “polis” : s’engager pour la cité, pour les autres. Répondre aux besoins, créer de la cohésion. Parce qu’on est loin de la France, et qu’ensemble, on peut combler ce qui manque. »

Accord de libre-échange Vietnam-UE (EVFTA) : Un nouvel élan pour le commerce Vietnam-UE

10/06/2025

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Après près de cinq ans de mise en œuvre, l’Accord de libre-échange entre le Vietnam et l’Union européenne (EVFTA) a permis aux entreprises vietnamiennes et européennes d’élargir leurs marchés et de tirer parti des préférences tarifaires. Cela a propulsé le commerce bilatéral à près de 70 milliards USD.

lundi, 9 juin 2025 à 15:00

Un nouvel élan pour les échanges commerciaux Vietnam-UE

L’EVFTA, cette « autoroute » reliant le Vietnam aux 27 pays de l’UE depuis août 2020, a rapidement transformé le commerce bilatéral de marchandises. Alors qu’en 2019, les importations et exportations Vietnam-UE étaient de 49,8 milliards USD, ce chiffre a grimpé à 68,4 milliards USD fin 2024.

Un signe très positif est la nette amélioration des exportations vietnamiennes vers l’UE. En 2019, les exportations n’étaient que de 35,7 milliards USD ; fin 2024, elles ont bondi à près de 52 milliards USD, soit une augmentation de 18,5% par rapport à 2023.

Au cours des quatre premiers mois de cette année, l’UE a continué de considérer le Vietnam comme un fournisseur fiable, important pour 18,5 milliards USD de marchandises du Vietnam, soit une hausse de près de 13% par rapport à la même période l’année précédente.

Dans un contexte de baisse de la demande d’importation de l’UE en 2024, la forte augmentation des exportations vers le bloc souligne les avantages que l’EVFTA procure aux produits vietnamiens. Grâce à cet accord, l’UE maintient sa position de quatrième partenaire commercial du Vietnam, derrière la Chine, les États-Unis et la Corée du Sud.

Quelques jours seulement après l’entrée en vigueur de l’EVFTA, Vina T&T Group, un important producteur et exportateur de fruits et produits agricoles, a commencé à exporter de la noix de coco fraîche, du fruit du dragon et du pamplemousse rose vers l’UE. Depuis lors, les commandes à l’exportation de cette entreprise vers l’UE ont connu une croissance annuelle à deux chiffres grâce à sa capacité de répondre aux exigences et de respecter les normes. Toutes les cargaisons de fruits frais exportées par Vina T&T du Vietnam vers l’UE bénéficient de préférences tarifaires dans le cadre de l’EVFTA.

Monsieur Nguyen Dinh Tung, président de Vina T&T Group, a affirmé que l’accord de libre-échange (ALE) signé entre le Vietnam et l’UE a aidé son entreprise à ouvrir des marchés et à introduire de nombreux produits agricoles tropicaux sur le marché européen.

Parallèlement, les grands secteurs d’exportation tels que l’industrie électronique, le textile-habillement, la chaussure, ainsi que les produits agricoles, forestiers et aquatiques, accèdent plus efficacement aux marchés des 27 pays de l’UE, ajoutant plusieurs milliards de dollars chaque année. Cela est évident au vu de la croissance de certains grands secteurs l’année dernière. Notamment, les exportations d’ordinateurs, de produits électroniques et de composants ont atteint 10,76 milliards USD, en hausse de 66,9% (soit une augmentation de 4,31 milliards USD) ; les machines, équipements, outils et pièces détachées ont totalisé 8,72 milliards USD, en hausse de 24,9% (soit une augmentation de 1,74 milliard USD) ; les téléphones de toutes sortes et leurs composants ont rapporté 7,38 milliards USD.

Mais les avantages ne se limitent pas aux entreprises vietnamiennes. Grâce à cet ALE bilatéral, les entreprises européennes en tirent également des bénéfices considérables. Les résultats de l’Indice de confiance des entreprises (BCI) de l’Association des entreprises européennes au Vietnam (EuroCham) révèlent que plus de la moitié des entreprises européennes interrogées ont déclaré avoir bénéficié de l’EVFTA à divers degrés, principalement sous forme de réductions tarifaires et d’une compétitivité accrue sur le marché.

L’entrée en vigueur de l’EVFTA agit comme un levier permettant aux entreprises européennes d’accéder au marché de consommation vietnamien, fort de plus de 100 millions d’habitants et d’une classe moyenne en rapide expansion.

Selon Eurostat (Office statistique de l’Union européenne) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Vietnam est actuellement le 15e partenaire commercial de l’UE en matière de marchandises, dépassant de nombreuses autres économies émergentes.

Perspectives positives en matière d’investissement et de commerce

L’enquête BCI d’EuroCham du quatrième trimestre 2024 sur les perspectives commerciales à cinq ans révèle que 58% des entreprises européennes se montrent relativement optimistes, et 17% sont très optimistes.

Le BCI est considéré comme un « baromètre » de la confiance des entreprises européennes opérant au Vietnam.

« L’optimisme quant aux perspectives sur les cinq prochaines années reflète une reconnaissance croissante du potentiel du Vietnam en tant qu’environnement stable et attrayant pour le développement à long terme des entreprises européennes », indique le rapport d’enquête d’EuroCham.

« Le Vietnam dispose de nombreux avantages que peu de pays possèdent. Il s’agit de sa position géostratégique, de ses importantes réserves de terres rares, de ses riches ressources naturelles, de sa main-d’œuvre abondante et d’un gouvernement qui accompagne toujours les entreprises à chaque étape de leur développement. La capacité d’adaptation, d’attirer les investissements et de maintenir l’élan de croissance sera un facteur clé pour façonner l’avenir à long terme du Vietnam. »

De plus, 75% des dirigeants d’entreprises européennes au Vietnam estiment que le Vietnam restera un choix prioritaire pour les projets d’investissement. Cette attitude positive est renforcée par les efforts continus du Vietnam pour améliorer l’environnement des affaires, malgré de nombreux défis.

Parmi les 27 pays membres de l’UE, les principaux partenaires commerciaux du Vietnam sont l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la France. En 2024, le commerce bilatéral entre l’Allemagne et le Vietnam a atteint 11,62 milliards USD.

Helga Margarete Barth, ambassadrice de la République fédérale d’Allemagne au Vietnam, estime que le Vietnam est devenu un centre d’investissement important pour les entreprises allemandes au sein de l’ASEAN, attirant des investissements dans des secteurs traditionnels comme la fabrication et la chimie, ainsi que dans des domaines d’avenir tels que l’électronique, la finance et les technologies de l’information.

« À partir de 2025, la coopération commerciale et d’investissement entre l’Allemagne et le Vietnam promet de très bonnes perspectives. Ce partenariat est non seulement important pour la croissance économique des deux pays, mais il joue également le rôle d’une alliance stratégique dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe. Face à l’incertitude mondiale croissante, l’Allemagne et l’UE sont des partenaires fiables aux côtés du Vietnam », a souligné l’ambassadrice Helga Margarete Barth.

Les investissements de l’UE au Vietnam continuent de suivre une tendance positive. Le capital total enregistré par l’UE au Vietnam s’élève à plus de 35 milliards USD, concentrés dans les secteurs de la haute technologie, des énergies renouvelables, des produits pharmaceutiques et de la logistique. Parmi les projets notables figurent Lego (1 milliard USD), Bosch (340 millions USD), BW Industrial (100 millions USD).

Un représentant d’EuroCham a également indiqué que le Vietnam est l’un des deux seuls pays de l’ASEAN à avoir un ALE bilatéral avec l’UE, ce qui contribue à son attractivité pour les entreprises européennes.

La position du Vietnam au sein de l’ASEAN est considérée comme un avantage majeur pour les entreprises européennes qui y investissent dans des usines. Depuis le Vietnam, leurs marchandises peuvent facilement accéder aux importants marchés asiatiques à forte consommation comme la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les autres pays membres de l’ASEAN, facilitant la gestion des chaînes d’approvisionnement et réduisant les coûts de transport dans les transactions de commerce extérieur.

La motivation pour attirer les capitaux européens et stimuler le commerce bilatéral réside dans les politiques visant à lever les obstacles aux activités commerciales, que le gouvernement considère comme une priorité absolue.

Lors d’un récent séminaire dans le cadre de la publication du Livre Blanc EuroCham 2025, le président d’EuroCham, Bruno Jaspaert, a affirmé que le Vietnam est un partenaire stratégique, stable et à long terme de l’Europe.

« Je suis convaincu que l’économie vietnamienne atteindra un taux de croissance de 8% cette année. Sur cette lancée, les entreprises européennes au Vietnam ne se retireront pas, mais au contraire, continueront à intensifier leurs activités pour exploiter les avantages à l’exportation », a indiqué le président Bruno Jaspaert.

En particulier, l’Accord de protection des investissements UE-Vietnam (EVIPA) est sur le point d’être pleinement ratifié, avec 18 des 27 États membres de l’UE qui l’ont déjà approuvé. Une fois ratifié, cet accord entrera officiellement en vigueur, ouvrant un nouveau chapitre prometteur pour le commerce et les investissements entre le Vietnam et l’UE.

Actuellement, face à une série de nouvelles normes de l’UE déjà en vigueur ou sur le point de l’être, les secteurs de production vietnamiens se concentrent sur des investissements visant à transformer la production pour répondre aux réglementations de l’UE en matière de développement durable, telles que le Pacte Vert européen (European Green Deal), le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF – CBAM) et le Plan d’action pour l’économie circulaire (Circular Economy Action Plan).

La mise en œuvre de stratégies de production vertes et durables nécessite des investissements financiers, des ressources et du temps, mais elle apportera de nombreux avantages aux entreprises, contribuant à renforcer leur compétitivité, à mieux commercialiser leurs produits et à exploiter le marché de l’UE de manière plus durable.

Le Premier ministre multiplie les échanges bilatéraux à l’occasion de l’UNOC 3

11/06/2025

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À l’occasion de sa participation à la 3 Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3), tenue à Nice (France), le 9 juin (heure locale), le Premier ministre Pham Minh Chinh a eu de brèves rencontres avec des dirigeants de nombreux pays et organisations internationales.

Il a rencontré le président de la République dominicaine, le Premier ministre d’Irlande, le vice-Premier ministre de Malte, la Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Lors de ces rencontres, les dirigeants étrangers et les responsables d’organisations internationales ont hautement salué le rôle et la position croissants du Vietnam, exprimant leur volonté de renforcer la coopération multiforme avec Hanoï.

Le président de la République dominicaine a affirmé qu’il se rendrait prochainement au Vietnam et s’est engagé à créer des conditions favorables aux investisseurs vietnamiens.

Le Premier ministre irlandais a hautement apprécié la visite en octobre 2024 du secrétaire général du Parti communiste du Vietnam et président vietnamien, To Lam, et s’est engagé à collaborer étroitement avec la partie vietnamienne pour concrétiser les résultats de cette visite.

Le vice-Premier ministre maltais a déclaré que son pays est prêt à servir de porte d’accès au marché de l’Union européenne pour les entreprises et marchandises vietnamiennes.

La Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce a souligné le soutien constant du Vietnam au multilatéralisme et à la libéralisation des échanges, ainsi que la nécessité de réformer l’OMC pour en améliorer l’efficacité.

La Secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a salué les performances économiques du Vietnam et son engagement ferme envers la réalisation des Objectifs de Développement durable de l’ONU.

Au cours de ces rencontres, le Premier ministre Pham Minh Chinh a transmis à ses interlocuteurs les salutations et les invitations des dirigeants vietnamiens pour des visites au Vietnam et a réaffirmé que son pays attache de l’importance à la coopération avec les États et organisations internationales.

Il a discuté avec chacun de ses interlocuteurs de questions spécifiques visant à promouvoir une coopération bilatérale toujours plus substantielle et efficace.

Conférence sur les océans : l’exposition photographique au Consulat de France HCMV

11/06/2025

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Dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, actuellement en cours à Nice, le Consulat Général de France à Hô Chi Minh-Ville a mis en place une exposition en lien avec l’océan, ses enjeux climatiques, sa biodiversité, et les activités humaines marines. De grandes photos ont ainsi été affichées sur les murs d’enceinte de la Résidence de France, en partenariat avec des acteurs importants comme le CIRAD ou encore la CMA CGM.

Photographie de la ville de Nice, où se tient actuellement la Conférence des Nations Unies sur les océans.

Le Consulat Général de France à Hô Chi Minh-Ville, sous la direction de Madame Emmanuelle Pavillon-Grosser, a mis en place cette exposition, visible par tous les passants. L’exposition a été inaugurée ce 11 juin, dans la matinée, en présence des acteurs partenaires, qui ont participé à l’élaboration de cette exposition photographique.

Les partenaires de l’exposition

Parmi les entreprises et organisations partenaires de l’exposition, l’on retrouve l’Institut de Recherche pour le Développement), à travers son représentant au Vietnam, Marc Tedetti. Il est également le chef de mission de la campagne PLUME, qui vise à étudier le transport d’eau, de particules et de matières naturelles et humaines, ainsi que leur impact sur les zones côtières, en se concentrant sur les principaux fleuves du Vietnam pendant la saison des pluies.

Le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) était également présent. Au Vietnam, cette organisation scientifique s’intéresse particulièrement aux enjeux alimentaires (le Vietnam étant leader mondial de l’exportation de crevettes) et de la qualité de l’eau, en utilisant des moyens naturels de purification (les algues, par exemple).

 Affiche de présentation de l’exposition
Affiche de présentation de l’exposition

La CMA CGM est partenaire de cette exposition, ayant fourni des photographies. Lors du vernissage, M. Ho Thuan Duc, directeur du Centre Asiatique de Recherche sur l’Eau (CARE), a évoqué les partenariats universitaires et scientifiques franco-vietnamiens. Le Petit Journal a pu les interroger sur les enjeux de leurs projets et leurs objectifs pour les océans.

Le Vietnam rejoint officiellement le groupe économique BRICS

13/06/2025

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Le gouvernement brésilien a officiellement annoncé l’admission du Vietnam en tant que « pays partenaire » du groupe BRICS, une coalition des grandes économies émergentes. Cette annonce marque un tournant important dans les relations internationales du Vietnam.

En effet, le Brésil, qui présidera le bloc en 2025, a exprimé sa satisfaction face à cette décision, soulignant l’engagement partagé par le Vietnam et les membres des BRICS vers un ordre international plus inclusif et représentatif. Le ministère des Affaires étrangères du Brésil a ajouté que les efforts du Vietnam pour la coopération Sud-Sud et le développement durable sont en concordance avec les intérêts du groupe.

Avec cette adhésion, le Vietnam devient le 10e pays partenaire des BRICS, aux côtés de la Biélorussie, de la Bolivie, du Kazakhstan, de Cuba, de la Malaisie, du Nigeria, de la Thaïlande, de l’Ouganda et de l’Ouzbékistan. Cette inclusion s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’expansion du bloc définie lors du 16e sommet des BRICS à Kazan, Russie, en octobre 2024.

La participation du Vietnam au groupe économique semble faire partie d’une stratégie plus large visant à diversifier ses partenariats internationaux et à renforcer sa position économique. Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh avait déjà marqué l’histoire en participant au sommet BRICS+ à Kazan, illustrant la volonté du pays d’approfondir ses relations avec le groupe.

Nous avons lu ce rapport sur le site de nos confrères d’Anadolu, rédigé par Laura Gamba avec une traduction effectuée par Sanaa Amir. Avec une population approchant les 100 millions d’habitants, le Vietnam est reconnu comme un acteur économique majeur en Asie. Le groupe BRICS, qui comprenait initialement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, s’est depuis élargi pour inclure l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Indonésie et les Émirats arabes unis.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh termine sa tournée en Europe

14/06/2025

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Le Premier ministre Pham Minh Chinh, son épouse et la délégation vietnamienne de haut rang sont rentrés à Hanoï le 14 juin au matin, concluant leur voyage de travail de dix jours en Europe. Au cours de ce voyage, le chef du gouvernement a participé à la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC 3), mené des activités bilatérales en France et effectué des visites officielles en Estonie et en Suède.

Au cours de ce voyage, le Premier ministre a participé à plus de 80 activités. Lors de l’UNOC 3, il a notamment prononcé un discours important au nom des autres pays de l’ASEAN et coprésidé le Sommet « Delta du monde » à Nice aux côtés du président irakien. Il était également l’invité spécial du Forum sur l’économie bleue et la finance à Monaco.

À cette occasion, le Premier ministre a tenu plus de 20 réunions avec des dirigeants de pays et d’organisations internationales, dont le vice-président de la Chine, le roi de Jordanie, les présidents du Pérou, des Palaos et du Costa Rica, ainsi que les Premiers ministres de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal, de Tuvalu et des Îles Salomon ; il a également rencontré le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, le secrétaire général de l’ONU, les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, ainsi que la directrice générale de l’UNESCO.

Le voyage du Premier ministre Pham Minh Chinh comprenait également des activités bilatérales en France et des visites officielles en Estonie et en Suède, où il a eu des entretiens et des réunions avec de hauts dirigeants des trois pays.

En France, les deux parties ont convenu de prendre des mesures concrètes pour faire progresser la mise en œuvre du Partenariat stratégique global Vietnam-France, ainsi que les conclusions de la visite officielle du Secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV), To Lam, en France en octobre 2024, et de la visite d’État au Vietnam du président français Emmanuel Macron en mai 2025.

En Estonie et en Suède, le Premier ministre Pham Minh Chinh et les dirigeants des pays hôtes ont convenu de porter leurs relations à une nouvelle étape de développement, en mettant l’accent sur la coopération dans les domaines de la science, de la technologie, de l’innovation et de la transformation numérique, secteurs dans lesquels les deux pays européens disposent d’atouts évidents. Le Vietnam et la Suède ont notamment consenti à élever leurs relations bilatérales au rang de partenariat stratégique sectoriel dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation.

Considérant la coopération économique comme un pilier des relations bilatérales, le Premier ministre vietnamien a présidé et participé à des forums d’affaires dans les trois pays. Il a également rencontré des entreprises de premier plan afin de promouvoir les investissements et la collaboration.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh a prononcé des discours politiques dans des universités locales et visité plusieurs institutions socio-économiques et culturelles afin de mieux comprendre le développement de chaque pays.

Dans le cadre de son voyage, le Premier ministre a également rencontré la communauté vietnamienne à l’étranger, notamment des intellectuels, des hommes d’affaires et leurs familles, afin d’écouter leurs aspirations, de les guider et de renforcer les liens entre les Vietnamiens d’outre-mer et leur pays d’origine, favorisant ainsi la confiance et la motivation pour contribuer davantage au développement national.

Cette tournée en Europe a permis d’obtenir des résultats importants et concrets, réaffirmant le fort intérêt, le soutien et l’étroite coopération des nations avec le Vietnam sur les questions régionales et mondiales. Ce voyage a également permis d’approfondir les liens bilatéraux, contribuant à la paix, à la coopération et au développement dans la région et dans le monde.

Sélection Gavroche Vietnam

01 au 15/06/2025

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France

Le Premier ministre vietnamien, Pham Minh Chinh, a entamé le 7 juin une visite de travail de cinq jours en France, à l’invitation du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et du Président Emmanuel Macron. Accompagné de son épouse et d’une importante délégation, il a atterri à Nice pour participer à la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC 3). Il s’agit de la première participation d’un chef de gouvernement vietnamien à cet événement, ainsi que de la première visite de Pham Minh Chinh en France depuis l’élévation des relations bilatérales au rang de partenariat stratégique global en octobre 2024.

L’ambassadeur de France au Vietnam, Olivier Brochet, a déclaré que la France souhaite travailler étroitement avec des partenaires comme le Vietnam pour construire une compréhension commune des menaces pesant sur les océans et agir rapidement avant qu’elles ne deviennent irréversibles. À cette occasion, il a exprimé l’espoir que le dirigeant vietnamien annonce l’approbation de l’Accord sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale (BBNJ), adopté dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. La France a déjà ratifié cet accord et encourage le Vietnam, ainsi que les autres pays, à faire de même afin d’en accélérer l’entrée en vigueur.

Politique, Diplomatie

À l’occasion des visites d’adieu de l’Ambassadeur Dang Hoang Giang, en fin de mandat comme Représentant permanent du Vietnam auprès des Nations Unies, les dirigeants onusiens ont salué les contributions actives et constructives de Hanoï dans les domaines clés de l’organisation. Le président de la 79e session de l’Assemblée générale, Philemon Yang, a notamment souligné les avancées diplomatiques et socio-économiques du pays, ainsi que son rôle en matière de paix, de développement durable et de droits de l’homme. Le Secrétaire général Antonio Guterres a, lui aussi, exprimé sa haute considération pour le rôle croissant du Vietnam et les efforts de l’ambassadeur Giang pour renforcer le multilatéralisme.

Un ancien haut fonctionnaire du commerce et trois autres personnes ont été condamnés par le Tribunal populaire de Hanoï pour leur implication dans une affaire de corruption liée à la délivrance de licences de commerce de carburant, mettant en lumière la corruption au sein du ministère de l’Industrie et du Commerce. Nguyen Loc An, ancien directeur adjoint du Département du marché intérieur du ministère, a été condamné à 11 ans de prison pour acceptation de pots-de-vin, portant sa peine totale à 15 ans avec une condamnation antérieure. Il devra également payer une amende de 50 millions de dongs (environ 1 925 $) et sera interdit d’exercer des fonctions liées au commerce pendant deux ans après sa libération.

Lors de la 9ᵉ session de la 15ᵉ Assemblée nationale vietnamienne, les députés ont débattu d’une proposition visant à abolir la peine de mort pour le crime de transport illégal de stupéfiants. Ce délit figure parmi huit infractions pour lesquelles le gouvernement suggère de remplacer la peine capitale par une réclusion à perpétuité incompressible, sans possibilité de remise de peine. Cette révision concerne également des crimes relevant de la sécurité nationale, ainsi que des infractions économiques et sociales graves, telles que la corruption, le détournement de fonds publics ou la fabrication de médicaments contrefaits. Le débat a également porté sur la nature de la peine de réclusion à perpétuité sans libération conditionnelle, certains députés estimant qu’elle pourrait être plus inhumaine que la peine de mort, en privant définitivement le condamné de toute perspective de réinsertion. Le vote final sur l’amendement du Code pénal est prévu pour le 25 juin.

Le Vietnam s’est fixé pour objectif de devenir un pays développé à revenu élevé d’ici 2045, près de quarante ans après le lancement de ses grandes réformes économiques. Pour concrétiser cette ambition, le Politburo du Parti communiste a adopté quatre résolutions stratégiques, qualifiées par le secrétaire général Tô Lâm de « Quatre Piliers » du développement national. La Résolution 68 reconnaît le secteur privé comme moteur clé de l’économie et de l’innovation. La Résolution 57 place la science, la technologie et l’innovation au cœur de la croissance, avec pour objectif de hisser le pays parmi les trois premières économies numériques d’Asie du Sud-Est. La Résolution 66 engage une réforme juridique visant à établir un système moderne et transparent d’ici 2030. Enfin, la Résolution 59 définit l’intégration internationale comme une stratégie globale, combinant ouverture économique et préservation de la souveraineté. L’année 2025 marquera une étape décisive, avec le lancement de plans d’action et de réformes destinés à traduire ces orientations en mesures concrètes.

Le Comité permanent de l’Assemblée nationale du Vietnam a voté à l’unanimité pour approuver, en principe, une résolution de réorganisation des unités administratives au niveau des communes, marquant une étape vers une restructuration administrative prévue pour 2025. Cette initiative, présentée par le ministère de l’Intérieur, vise à consolider 52 unités administratives de niveau provincial en 23 nouvelles entités, résultant en une structure allégée de 34 unités, comprenant six villes sous l’autorité centrale et 28 provinces.

Économie

Le 28 mai, la majorité des députés vietnamiens ont soutenu la reconduction du taux réduit de TVA à 8 % jusqu’à fin 2026, afin de stimuler la consommation et soutenir les entreprises dans un contexte économique mondial incertain. Mise en place en 2022, la mesure a déjà été prolongée à cinq reprises. Cette fois, la liste des produits concernés s’élargit aux biens technologiques, métaux transformés et carburants. Le manque à gagner pour l’État est estimé à 4,7 milliards USD. En 2024, la consommation intérieure a progressé de 9 %, mais reste inférieure aux niveaux d’avant-COVID.

À la suite de VinGroup, le conglomérat Thaco a également soumis au gouvernement vietnamien une proposition pour construire la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Hanoï à Hô-Chi-Minh-Ville. Selon ce plan, l’entreprise investirait directement 20 % du capital nécessaire, tandis que les 80 % restants seraient financés par des prêts de banques vietnamiennes et internationales, garantis par l’État — qui en assumerait également les intérêts. Contrairement à VinGroup, qui envisage un emprunt direct auprès de l’État, Thaco sollicite en échange une concession d’exploitation de 70 ans. L’investissement, estimé à 670 millions USD, vise également à favoriser la production locale de composants et de logiciels pour la signalisation et les systèmes d’alimentation.

La compagnie aérienne Vietjet Aviation (HOSE : VJC) a tenu son assemblée générale annuelle 2025 à Hô-Chi-Minh-Ville, dévoilant une stratégie axée sur le renforcement de ses services domestiques et l’investissement dans le développement de sa flotte pour soutenir une croissance durable à long terme. En 2024, Vietjet a opéré quelque 137 500 vols, transportant 25,9 millions de passagers (hors Vietjet Thailand), dont plus de neuf millions sur des liaisons internationales — une hausse de 18 % par rapport à l’année précédente. Son réseau s’est enrichi de 20 nouvelles routes, portant le total à 145 lignes. Sur le plan financier, la compagnie a affiché un chiffre d’affaires de plus de 71 730 milliards de dongs et un bénéfice avant impôts supérieur à 1 740 milliards de dongs.

Entre janvier et mai 2025, l’investissement vietnamien à l’étranger a atteint 317,3 millions de dollars, enregistrant une croissance de 130 % par rapport à la même période en 2024. Cette augmentation résulte notamment de l’approbation de 46 nouveaux projets totalisant 275,7 millions de dollars, soit une hausse de 170 % en un an. Par ailleurs, 13 projets existants ont bénéficié d’une augmentation de capital d’environ 41,6 millions de dollars, en progression de 27,8 % sur un an. Les secteurs de la production et de la distribution d’électricité, de gaz, d’eau chaude, de vapeur et de climatisation concentrent 35 % des investissements vietnamiens à l’étranger. Le Laos reste la principale destination, avec un capital enregistré de 145,9 millions de dollars.

Le Vietnam et les États-Unis ont signé 20 protocoles d’accord (MoU) portant sur l’importation de produits agricoles américains, pour un montant estimé à 3 milliards de dollars US. Ces accords ont été conclus lors d’une visite de travail d’une délégation du ministère vietnamien de l’Agriculture et de l’Environnement aux États-Unis, du 2 au 6 juin. La délégation, conduite par le ministre Do Duc Duy, avait pour objectif de renforcer le commerce bilatéral, d’explorer de nouvelles opportunités d’importation de produits agricoles et de bois américains, ainsi que d’accéder à des technologies avancées pour améliorer la compétitivité de la chaîne de valeur agricole vietnamienne.

Société

De violentes inondations soudaines ont frappé plusieurs communes frontalières de la province de Nghệ An, au Vietnam, dans la nuit du 29 au 30 mai, causant d’importants dégâts aux habitations, aux écoles et aux infrastructures. Dans le district de Tương Dương, des pluies diluviennes ont provoqué la montée rapide des cours d’eau, entraînant des crues éclair dans les communes de Nhôn Mai, Hữu Khuông et la ville de Thạch Giám. Selon les premières estimations, 11 maisons à Nhôn Mai et trois à Hữu Khuông ont été endommagées ou emportées, les villages de Thằm Thẩm, Có Hạ et Na Lật étant les plus touchés.

Le Vietnam ambitionne désormais de maîtriser la technologie de production de 15 types de vaccins d’ici 2030, avançant ainsi son objectif initial de cinq ans. Cette nouvelle cible, formalisée par la Décision n°1018/QD-TTg signée par le Vice-Premier ministre Lê Thanh Long, remplace le précédent programme qui prévoyait la maîtrise de 10 vaccins d’ici 2025. D’ici 2030, le pays prévoit également de produire au moins cinq vaccins répondant aux normes internationales, dont un vaccin combiné 5-en-1 (diphtérie, coqueluche, tétanos, Hib, polio ou hépatite B). Le ministère de la Santé doit soumettre au troisième trimestre 2026 un plan détaillé de production et de mise en œuvre au Premier ministre.

La Campagne de Consommation Verte 2025, intitulée « Marques Vertes – Riches en Identité Vietnamienne », a été lancée à Hô-Chi-Minh-Ville le 7 juin. Cette initiative, portée par le journal Sai Gon Giai Phong et Saigon Co.op, vise à soutenir les entreprises vietnamiennes dans la promotion de leurs produits écologiques afin de renforcer leur compétitivité. Depuis 2021, les produits verts connaissent une croissance annuelle moyenne de plus de 15 %, et 72 % des consommateurs se déclarent prêts à payer davantage pour des articles respectueux de l’environnement. Toutefois, de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés à communiquer efficacement sur leur engagement écologique.

Le Comité populaire d’Hô-Chi-Minh-Ville a proposé de digitaliser entièrement le processus d’octroi des licences pour les entreprises de transport afin de simplifier les démarches administratives et d’améliorer l’environnement des affaires dans ce secteur. La ville a soumis une recommandation officielle au Premier ministre et au ministère de la Construction pour passer à un système numérique complet de délivrance des licences électroniques de transport et des badges d’identification des véhicules. Actuellement, la gestion des 215 684 véhicules appartenant à 5 384 entreprises repose sur un système lourd et coûteux.

L’Agence vietnamienne d’information (VNA) a été récompensée lors de la première édition du Prix national de la presse sur le bouddhisme 2024, en remportant un premier prix et deux prix d’encouragement. La cérémonie, organisée à Hanoï, a mis en valeur les contributions médiatiques consacrées aux dimensions culturelles, spirituelles et humanitaires du bouddhisme. Cao Thị Thuỳ Giang, de la publication Vietnam+, a reçu le premier prix pour son article intitulé Le bouddhisme accompagne la communauté pour créer des miracles de vie. Deux autres distinctions ont été attribuées à des journalistes et un photographe de la VNA pour leurs travaux sur des thématiques bouddhistes.

L’ambassadeur Nguyen Minh Vu a conduit la délégation vietnamienne à la Conférence Octopus 2025, consacrée à la lutte contre la cybercriminalité de haute technologie. L’événement s’est tenu les 4 et 5 juin au siège du Conseil de l’Europe à Strasbourg, en présence d’experts venus de plus de 100 pays. Lors de la session plénière d’ouverture, l’ambassadeur Vu a présenté la nouvelle Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité, dite Convention de Hanoï, dont la cérémonie de signature est prévue à Hanoï les 25 et 26 octobre. Il a souligné l’importance de ce texte pour la région Asie-Pacifique, en insistant sur son rôle dans le renforcement de la coopération juridique internationale face à la montée de la cybercriminalité.

Tourisme, Culture

La Chine et le Vietnam ont rouvert la ligne ferroviaire de passagers entre Nanning et Hanoï, interrompue depuis le début de la pandémie en février 2020. Cette réouverture devrait dynamiser le tourisme, déjà en forte croissance entre les deux pays, tout en attirant davantage de voyageurs internationaux en Chine grâce aux mesures d’exemption de visa. Le trajet, d’une durée de 11,5 heures en voiture-lits, s’inscrit dans un plan plus large visant à renforcer les liaisons ferroviaires transfrontalières, essentielles au commerce florissant, notamment dans le secteur de l’exportation. Selon les analystes, cette ligne facilitera le tourisme bilatéral : les voyageurs vietnamiens arrivant à Nanning pourront facilement rejoindre le réseau à grande vitesse chinois pour accéder aux grandes métropoles comme Pékin ou Shanghai.

À l’ère de l’Industrie 4.0, le secteur du tourisme du Vietnam adopte les technologies, notamment l’intelligence artificielle (IA), pour améliorer ses stratégies de promotion et répondre aux attentes des voyageurs connectés. Des recherches de Booking.com et AppotaPay montrent que 69 % des consommateurs s’inspirent des réseaux sociaux comme Instagram, TikTok, Facebook et YouTube pour leurs voyages. Cette évolution des comportements a incité de nombreuses localités vietnamiennes à intégrer les outils numériques dans la promotion du tourisme. Des sites historiques de Hanoï, tels que la Citadelle Impériale de Thang Long et le Temple de la Littérature, ont mis en place des audioguides automatisés et des systèmes de billetterie électronique.

Le Vietnam a accueilli plus de 9,2 millions de visiteurs internationaux entre janvier et mai 2025, en hausse de 21,3 % par rapport à la même période en 2024. Le seul mois de mai a enregistré 1,53 million d’arrivées, un record pour ce mois sur la dernière décennie. Les arrivées par voie aérienne représentent 85,2 % du total. La Chine reste le premier marché émetteur avec 2,36 millions de visiteurs, suivie par la Corée du Sud. La Russie affiche une progression notable de 121,1 %, portée par des politiques de visa favorables et des campagnes de promotion ciblées. Le Japon (+18,3 %) et la Chine (+47,2 %) enregistrent également une croissance soutenue. Les exemptions de visa ont stimulé la fréquentation en provenance du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne. Le tourisme intérieur a, quant à lui, comptabilisé 14 millions de déplacements en mai. Les autorités vietnamiennes prévoient de renforcer leur promotion en Europe pour atteindre l’objectif annuel de 22 à 23 millions de visiteurs internationaux.

Pour la première fois, le Vietnam a été classé parmi les cinq principales destinations asiatiques pour les vacanciers européens cet été. Selon le rapport « Europe to Asia Summer Travel Trends » de la plateforme de voyage numérique Agoda, qui analyse les recherches d’hébergement pour juillet et août, le Vietnam se positionne en cinquième place, après la Thaïlande, l’Indonésie, le Japon et la Malaisie. La France, l’Allemagne, la Russie, la Norvège et le Royaume-Uni sont les cinq principaux marchés européens qui génèrent des recherches de voyages vers le Vietnam.

dienhai.nguyen@free.fr

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