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Revue de presse Vietnam / du 01 au 15-09-2025

Sélectionnée par Michel Pédoussaut Le Vietnam et l'ONU définissent une stratégie de coopération pour la période 2027-2031 01/09/2025 https://fr.nhandan.vn Le Vietnam et l'Organisation des Nations Unies (ONU) ont récemment tenu leur réunion annuelle afin de jeter les bases de

Sélectionnée par Michel Pédoussaut




Le Vietnam et l’ONU définissent une stratégie de coopération pour la période 2027-2031

01/09/2025

https://fr.nhandan.vn

Le Vietnam et l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont récemment tenu leur réunion annuelle afin de jeter les bases de leur coopération future, avec un accent particulier sur la période 2027-2031.

Réunion annuelle du Comité directeur conjoint Vietnam-Nations Unies pour la coopération en 2025. Photo : Ministère des Finances.
Réunion annuelle du Comité directeur conjoint Vietnam-Nations Unies pour la coopération en 2025. Photo : Ministère des Finances.

Cette rencontre de la Commission de pilotage sur la coopération Vietnam – Nations Unies 2025 a permis de dresser le bilan des avancées et de définir les orientations stratégiques face aux défis et opportunités actuels du développement.

Le vice-ministre des Finances, Tran Quoc Phuong, a souligné le rôle fondamental de l’aide publique au développement (APD) et des prêts concessionnels étrangers, en particulier de l’APD non remboursable, qu’il considère comme des leviers essentiels pour attirer les investissements dans les infrastructures socio-économiques vitales.

Il a affirmé que « le gouvernement vietnamien s’engage à poursuivre une collaboration étroite avec les Nations Unies afin de lever les obstacles, d’accélérer l’approbation et la mise en œuvre des projets, garantissant ainsi la réussite du Programme de coopération 2022-2026 et établissant une base solide pour la période 2027-2031 ».

Les débats se sont articulés autour de deux axes principaux : l’évaluation de la mobilisation et de l’utilisation des fonds d’APD au cours de la période 2022-2026, et l’élaboration d’une feuille de route détaillée pour la Stratégie de coopération 2027-2031, permettant une analyse complète des réalisations, des défis et des perspectives stratégiques.

Michaela Bauer, co-présidente de l’équipe de gestion du programme (PMT) des Nations Unies et représentante adjointe de l’UNICEF, a présenté les six résultats phares du programme en 2024 : la promotion d’une transition énergétique juste, l’accélération des Objectifs de développement durable (ODD), le renforcement de la résilience aux catastrophes, la dynamisation des partenariats financiers, l’exploitation de l’innovation, ainsi que la promotion de l’égalité des sexes et la prévention de l’exploitation, des abus et du harcèlement sexuels.

Elle a également salué l’appui actif du programme à la simplification des réglementations vietnamiennes en matière de gestion de l’APD, notamment à travers des amendements aux lois sur l’investissement public et le budget de l’État, afin de mieux illustrer la spécificité de l’assistance technique onusienne.

En identifiant les défis nationaux, mondiaux et ceux propres au système des Nations Unies, Mme Bauer a également mis en avant les opportunités.

Les priorités pour 2025-2026 portent notamment sur le soutien aux objectifs du Vietnam pour 2045, l’accélération des domaines de transformation clés liés aux ODD, l’innovation en matière de financement, le renforcement des partenariats en cohérence avec les réformes administratives, ainsi que l’intégration des engagements mondiaux dans le programme de développement vietnamien.

L’ambition est de bâtir un Cadre de coopération 2027-2031 fondé sur des preuves, les leçons tirées et une vision stratégique claire, afin d’accompagner le Vietnam sur sa trajectoire de développement durable.

Shin Umezu, chef du bureau du coordonnateur résident des Nations Unies, a détaillé le processus d’élaboration du Cadre de coopération 2027-2031, qui se poursuivra jusqu’en septembre 2026.

Il a également présenté les avancées de l’Analyse nationale (CA), incluant les résultats des consultations en cours.

Un colloque multipartite, prévu en septembre 2025, marquera le lancement d’un dialogue politique de long terme, afin que le nouveau cadre soit à la fois pertinent pour le Vietnam et aligné sur les tendances mondiales du développement.

Pour sa part, Dinh Xuan Ha, sous-directeur du Département du budget de l’État, a exposé les objectifs ambitieux du Plan de développement socio-économique du Vietnam pour 2026-2030 : devenir un pays en développement doté d’une industrie moderne et d’un revenu intermédiaire supérieur d’ici 2030, et un pays développé à revenu élevé d’ici 2045.

Le Vietnam vise une croissance annuelle moyenne d’au moins 10 % au cours de la période 2026-2030, assurant un développement économique dynamique, rapide et durable, tout en préservant les grands équilibres macroéconomiques.

Afin de concrétiser ces ambitions, six groupes de priorités ont été définis : l’amélioration du cadre institutionnel et juridique et la réforme administrative ; la stabilité macroéconomique et la maîtrise de la dette publique ; la restructuration économique et la promotion de la science, de la technologie et de l’innovation ; l’investissement dans les infrastructures stratégiques (transport, énergie, numérique) ; le développement de l’industrie culturelle et l’amélioration du niveau de vie de la population ; enfin, la garantie de la défense nationale, de la sécurité et la promotion de l’intégration internationale.

Hô Chi Minh-Ville : atelier sur l’exportation de produits contemporains vers l’Europe

01/09/2025

https://lecourrier.vn

L’après-midi du 14 août, dans la mégapole du Sud, le Centre municipal de promotion des investissements et du commerce (ITPC), en collaboration avec l’Association des entreprises vietnamiennes en France et la Chambre de Commerce et d’Industrie française au Vietnam (CCIFV), a organisé l’atelier intitulé « Accélération de l’exportation de produits contemporains vers le marché européen ».

Cet atelier avait pour objectif de fournir rapidement des informations sur le marché, le potentiel d’exportation et les réglementations à respecter pour les produits artisanaux ainsi que les produits d’intérieur et d’extérieur. Il visait également à partager des expériences sur les solutions d’exportation pour les produits vietnamiens, afin que les entreprises nationales maximisent leurs avantages et élaborent une stratégie solide pour développer leurs exportations vers l’Europe.

Coopération dans divers domaines

Le Vietnam et la France disposent d’un fort potentiel pour renforcer leur coopération économique, commerciale et d’investissement. En octobre 2024, le secrétaire général du Parti et président d’État, Tô Lâm, a effectué une visite officielle en France, aboutissant à la publication d’une Déclaration commune sur le renforcement des relations franco-vietnamiennes au niveau de partenariat stratégique global. La France est ainsi devenue le premier pays de l’UE à atteindre ce niveau. Les deux pays entretiennent de nombreux mécanismes de coopération bilatérale et collaborent étroitement dans divers forums internationaux.

Sur le plan économique, la France est le 5e partenaire commercial européen du Vietnam, derrière les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. En 2024, le chiffre d’affaires bilatéral a atteint 5,42 milliards de dollars, soit une hausse de 12,9% par rapport à 2023 (4,81 milliards). Par ailleurs, la France occupe la 16e place parmi les investisseurs étrangers au Vietnam, avec 700 projets validés et un capital total proche de 4 milliards de dollars. Ce chiffre reste toutefois modeste au regard du potentiel bilatéral.

L’Europe, et la France en particulier, constituent des marchés d’importation à fort potentiel pour le Vietnam. L’Union européenne est le deuxième marché d’exportation du Vietnam après les États-Unis. L’EVFTA offre toujours des avantages tarifaires aux entreprises vietnamiennes. Le potentiel de croissance demeure important, notamment dans les secteurs de la décoration intérieure et extérieure, de l’artisanat, de la mode, des cadeaux et de l’art de vivre. Ce marché est caractérisé par un pouvoir d’achat élevé, une demande diversifiée et une forte ouverture.

Selon un rapport de février 2025 du Conference Board, la croissance du PIB réel de la zone euro devrait s’établir à 0,9 % en 2025, puis atteindre 1,3 % en 2026. Le cabinet allemand Statista prévoit que le marché du meuble dans l’UE atteindra 239,07 milliards de dollars en 2025, avec un taux de croissance annuel stable de 2,33 %. Le segment le plus important est celui du mobilier de salon, qui devrait atteindre 62,43 milliards de dollars.

Actuellement, l’artisanat vietnamien est exporté vers 163 pays et territoires, représentant près de 10 % de la demande mondiale. Les principaux marchés sont les États-Unis, le Japon, l’UE et certains pays du Moyen-Orient. Selon l’Association des villages artisanaux du Vietnam, entre 2015 et 2019, les exportations ont progressé en moyenne de 9,5% par an, passant de 1,62 à 2,23 milliards de dollars. Avec des efforts pour surmonter certains obstacles, le chiffre d’affaires à l’export pourrait atteindre 4 milliards de dollars en 2025, puis 6 milliards en 2030.

Une image contenant plein air, ciel, conteneur de fret, conteneur maritime

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Le port de Cai Mep-Thi Vai.
Photo: NET/CVN

Au premier trimestre 2025, le Vietnam a enregistré une croissance record des échanges commerciaux. L’industrie du mobilier d’intérieur et d’extérieur demeure un pilier important, contribuant largement aux exportations agricoles et forestières. Selon les statistiques du Département général des douanes et de l’Association vietnamienne du bois et des produits forestiers (VIFOREST), le bois et ses dérivés ont généré environ 3,93 milliards de dollars à l’export, soit une hausse de 11,6 % par rapport à la même période l’année précédente.

Défis pour les entreprises vietnamiennes

Dans son discours d’ouverture, Mme Hô Thi Quyên, directrice adjointe de l’ITPC, a indiqué que 2025 présenterait de nombreux défis, notamment la montée des tensions tarifaires entre grands pays, impactant les exportations vietnamiennes, ainsi que les nouvelles réglementations de l’ESPR (Ecodesign for Sustainable Products Regulation) qui imposent des certifications durables dans l’UE et aux États-Unis, augmentant les coûts de conformité et de transport.

Pour maintenir et développer leurs parts de marché, les entreprises doivent obtenir proactivement les certifications FSC, BSCI, ISO 14001 et les certificats de traçabilité des matériaux. Elles doivent aussi privilégier l’usage de bois recyclé ou certifié, adopter des technologies de production propres, miser sur un design créatif et sur le mobilier adapté aux petits espaces, et participer activement à des programmes de promotion commerciale et à des salons en Europe.

L’atelier a aussi présenté aux entreprises le salon Maison & Objet Paris Meubles et Artisanat 2025, prévu du 4 au 8 septembre. Plus de 2 400 marques de 60 pays y seront présentes, avec environ 60 000 visiteurs. L’ITPC y organisera un Pavillon Vietnam – Hô Chi Minh-Ville, offrant une vitrine pour des produits et marques répondant aux normes d’exportation, une occasion clé pour promouvoir les marques vietnamiennes et nouer des partenariats.

Nguyên Dac Bôi Quynh, directrice de la promotion commerciale des entreprises vietnamiennes à la CCIFV, a souligné que le Vietnam progresse dans l’accès au marché européen. En 2022, l’UE a importé pour plus de 1,1 milliard de dollars de produits artisanaux vietnamiens, et le secteur vise 4 milliards en 2025. Pour réussir, il faut se conformer strictement aux normes européennes concernant l’origine, la certification du bois, l’impact environnemental et les conditions de travail. L’innovation en design, renouvelée deux à trois fois par an, est aussi un facteur clé.

Mme Quynh a rappelé l’importance du salon Maison & Objet Paris 2025 comme événement mondial majeur dans l’art de vivre et la décoration, attirant environ 3.000 exposants et 80.000 visiteurs par édition. Les produits vietnamiens y sont appréciés pour leur qualité et leur originalité, ouvrant un accès direct à plus de 750 millions de consommateurs européens.

Évolution du cadre juridique européen

Chu Lan Phuong, avocate au cabinet Ceven et membre d’ABVietFrance, a présenté les évolutions réglementaires en Europe qui impactent les exportateurs vietnamiens. Ces règles renforcent la responsabilité en matière de sécurité des produits et imposent la désignation d’un représentant légal dans l’UE pour la vente directe.

Elle a détaillé les différents canaux de distribution accessibles : contrats avec des importateurs conformes aux normes GPSR et REACH, ventes directes aux chaînes, plateformes e-commerce, salons internationaux, ou collaborations avec des architectes d’intérieur (concept stores). Elle a recommandé de standardiser les produits dès la conception selon REACH, de respecter le marquage CE, et de protéger la propriété intellectuelle via marques et dessins industriels.

Trà Lê, directrice du développement des marchés chez Source of Asia (SOA), a insisté sur l’importance pour les entreprises vietnamiennes d’exporter non seulement leurs produits, mais aussi leur identité culturelle. L’artisanat vietnamien, qui emploie environ 3 millions de travailleurs ruraux et compte plus de 5 400 villages artisanaux, représente 25% du chiffre d’affaires à l’export vers l’UE.

La demande européenne privilégie de plus en plus les produits durables, artisanaux et culturellement riches. Plus de 60% des consommateurs urbains préfèrent les produits artisanaux aux produits de masse. La consommation verte, notamment de rotin et de bambou, connaît une forte croissance.

Mme Lê a toutefois souligné les défis : concurrence féroce de pays à bas coûts comme la Chine et l’Inde, exigences strictes des normes ESG (environnementales, sociales, gouvernance), et réglementations telles que REACH (produits chimiques), EUDR (lutte contre la déforestation) et traçabilité des produits.

Pour réussir, les entreprises doivent s’inspirer des stratégies de marques internationales et vietnamiennes, en alliant design contemporain et héritage régional, à l’image d’Alessi (Italie) ou de Royal Copenhagen (Danemark) avec leur approvisionnement durable.

Le Vietnam réaffirme sa garantie de la liberté de croyance et de religion

01/09/2025

https://fr.vietnamplus.vn

Deux visiteuses à l’exposition de photos sur le thème « Ethnie – Foi et Patrimoine ». Photo : VNA

Deux visiteuses à l’exposition de photos sur le thème « Ethnie – Foi et Patrimoine ». Photo : VNA

Dà Nang (VNA) – Le Bureau permanent du Comité directeur des droits de l’homme du gouvernement vietnamien, en coordination avec le Comité populaire de la ville de Dà Nang (Centre), a inauguré vendredi 15 août une exposition de photos sur le thème « Ethnie – Foi et Patrimoine ».

Cet événement met en lumière les réalisations du Vietnam en matière de protection et de promotion des droits de l’homme, notamment la liberté de croyance et de religion, ainsi que le patrimoine culturel traditionnel des minorités ethniques.

L’exposition qui durera jusqu’au 22 août, vise à sensibiliser la société, à renforcer l’unité nationale et à promouvoir l’image du pays et du peuple vietnamien, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.

Le directeur adjoint du Département des affaires étrangères du ministère de la Sécurité publique et directeur adjoint du Bureau, Nguyên Hoa Chi, a souligné qu’au cours de son mandat 2023-2025 en tant que membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (ONU), le Vietnam a réaffirmé son rôle de nation active et responsable, en contribuant à de nombreuses initiatives de la communauté internationale.

Le Vietnam poursuit systématiquement une approche globale des droits de l’homme, garantissant l’harmonie entre les droits civils et politiques et les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux ; respecte et protège toujours la liberté de croyance et de religion des citoyens ; en même temps, se concentre sur le développement des régions peuplées de minorités ethniques, en garantissant l’égalité, l’inclusion et en « ne laissant personne de côté », a-t-il déclaré.

En prévision du mandat 2026-2028, le Vietnam a soumis sa candidature au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, réaffirmant son engagement à promouvoir les droits humains fondés sur la diversité culturelle, le développement durable et la justice sociale.

« Les images présentées dans cette exposition ne sont pas simplement un instant capturé, mais aussi un témoignage et une voix sur le droit d’exister, d’exprimer son identité et de vivre selon sa foi », a-t-il souligné.

L’exposition rassemble des dizaines d’œuvres consacrées à la religion, aux croyances et à la vie des communautés ethniques vietnamiennes, illustrant leur richesse et leur diversité spirituelle.

Toutes ces œuvres sont la preuve vivante de la politique humaniste et cohérente du Parti et de l’État en matière de protection des droits humains, en particulier de la liberté d’expression, des croyances et de la religion, ainsi que du droit au développement des minorités ethniques, reflétant la culture, le désir de paix et l’esprit d’unité nationale.

Le Vietnam submergé : typhon et crues plongent des milliers d’habitants dans l’urgence

02/09/2025

https://lepetitjournal.com

Face au passage destructeur du typhon Kajiki et à la montée brutale des eaux dans plusieurs provinces du nord du Vietnam, les autorités font face à une double crise climatique. À Thanh Hoa comme dans les périphéries de Hanoï, les dégâts sont considérables et les évacuations massives.

De nombreuses maisons du village de Na Nghiu se sont effondrées après la crue soudaine du 26 août

Le typhon Kajiki a touché terre le 25 août 2025 dans la région Thanh Hoa – Ha Tinh, avec des vents atteignant la force 13 et plus de 10 heures de pluies ininterrompues. La province de Thanh Hoa, lourdement affectée, a déclaré l’état d’urgence dans deux communes frontalières, Yen Nhan et Bat Mot.

À Yen Nhan, 123 ménages ont été évacués, dont 259 personnes encore déplacées. 180 habitations sont endommagées, 24 totalement détruites, tandis que les infrastructures essentielles (routes, réseaux électriques, écoles et télécommunications) sont gravement touchées. La commune est actuellement privée d’électricité.

Yen Nhan est actuellement sans électricité en raison de la destruction des infrastructures.

À Bat Mot, 35 familles ont également été relogées d’urgence, certaines zones étant isolées à cause de glissements de terrain.

Les autorités locales, soutenues par les forces armées, ont déployé des équipes pour fournir des biens de première nécessité, réparer les routes, assainir les lieux et empêcher le retour dans les zones à risque.

Périphérie de Hanoï : la rivière Bui déborde, villages submergés

Au nord, le 1er septembre, la rivière Bui a atteint un niveau critique de 7,4 mètres, dépassant le seuil d’alerte 3. Malgré les renforcements de digue avec 17 000 sacs de sable et 1 300 m³ de sable, l’eau a débordé dans plusieurs villages du district de Chuong My (commune de Xuan Mai) et du district de Quoc Oai.


Les villages de Nam Hai, Nhan Ly, Hanh Bo, Tien Tien, Dong Gach, Dong Brick, et Bui Xa ont été envahis par les eaux, rendant plus de 10 km de routes impraticables, parfois jusqu’à 1 mètre de profondeur. Dans certaines zones, les habitants n’ont pu se déplacer qu’en barque.

109 maisons ont été inondées dans la commune de Xuan Mai, affectant 315 ménages. Les glissements de terrain sur la digue Bui 2 menacent d’aggraver encore la situation.

Des dégâts agricoles et humains majeurs

Les inondations ont causé d’importantes pertes agricoles: 132 ha de rizières, 54 ha de cultures maraîchères, 30 ha de vergers, 41 ha de bassins aquatiques submergés.

Le président du Comité populaire de la commune de Quang Bi, Bui Manh Thang, a inspecté la situation des inondations dans le village de Dong Dau et a demandé aux autorités une aide d’urgence

Dans le district de Quoc Oai, les communes de Quang Bi et Kieu Phu ont signalé respectivement 340 et 475 ménages touchés, dont 195 avec de l’eau à l’intérieur des habitations. Les villages de Dong Dau, Ben, Dam, Moi et Giang figurent parmi les plus touchés.

Causes structurelles et réponses officielles

Les experts pointent la topographie basse des communes affectées et le débit rapide de la rivière Bui, alimentée par des affluents de montagne en provenance de l’ex-province de Hoa Binh. De plus, la montée simultanée des rivières Tich et Day bloque l’évacuation naturelle des eaux, rendant les systèmes de pompage essentiels mais insuffisants.

Face à cette situation, les autorités vietnamiennes concentrent leurs efforts sur la réhabilitation des infrastructures (routes, réseaux, écoles), le relogement des populations déplacées, la restauration des terres agricoles et piscicoles mais aussi le déploiement de secours et de matériel dans les zones les plus isolées.

Alors que les pluies commencent à se calmer, le Vietnam reste en état d’alerte. Entre dégâts matériels, pertes agricoles et déplacements de population, le bilan humain et économique s’annonce lourd. Les prochaines semaines seront décisives pour éviter une crise humanitaire à grande échelle.

Le Vietnam face au défi du développement durable : entre ambitions fortes et réalités

02/09/2025

https://lepetitjournal.com

Dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique et l’évolution vers des économies plus vertes, le Vietnam affirme sa volonté de devenir un acteur clé de la transition écologique. Porté par des engagements politiques clairs et des stratégies ambitieuses, le pays s’inscrit résolument dans une dynamique de développement durable. Toutefois, la mise en œuvre reste semée d’embûches, notamment au niveau local.

Le Vietnam a fait du développement durable une priorité nationale, en parfaite adéquation avec les tendances mondiales. En adoptant les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, le pays a traduit ses ambitions en actions concrètes.

Depuis 2019, une feuille de route nationale et la résolution 136/NQ-CP (2020) viennent structurer ces engagements à travers des indicateurs numériques précis. La Stratégie nationale de croissance verte, mise en place à l’horizon 2020 puis prolongée jusqu’en 2030, mise sur la promotion des énergies propres, la production verte et l’équité sociale.

Un engagement ferme pour le développement durable

Avec sa stratégie climatique 2050, le Vietnam vise la neutralité carbone d’ici 2050 une échéance plus ambitieuse que celle de la Chine (2060) ou de l’Inde (2070).

Afin de donner corps à son projet de développement durable, le Vietnam s’est doté de politiques novatrices destinées à encadrer et accélérer la transition écologique. Parmi les initiatives majeures, la loi environnementale de 2020 introduit deux piliers fondamentaux : l’économie circulaire et la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP). En parallèle, un plan d’action national 2025 soutient l’utilisation efficace des ressources, encourage les emplois verts et vise une réduction drastique des déchets.

Grâce à ces avancées, le Vietnam est aujourd’hui reconnu comme l’un des pays les plus dynamiques de l’ASEAN en matière de politiques de développement durable.

Des défis majeurs à surmonter :

De manière globale, la transition écologique du Vietnam se heurte à quatre blocages majeurs :

  1. Des politiques parfois trop générales et un manque de coordination intersectorielle.
  2. Des capacités d’exécution limitées, notamment au niveau local.
  3. L’insuffisance des financements dédiés, avec une confusion entre budgets climatiques et ceux pour la croissance verte.
  4. L’absence d’un écosystème vert intégré, regroupant tous les acteurs (entreprises, centres de recherche, finance, État).

Malgré cette volonté politique forte, les défis sur le terrain demeurent importants. Le principal obstacle réside dans la mise en œuvre locale, entravée par un manque de coordination, de financement et de technologie.

Entre 2011 et 2022, la stratégie de croissance verte n’a pas permis d’atteindre plusieurs objectifs clés: réduction des émissions, développement des énergies propres, production durable. Les Petites et Moyennes Entreprises (PME), pilier du tissu économique, peinent à suivre faute de ressources et de soutien adapté.

Pour concrétiser ses ambitions, le Vietnam devra alors se concentrer sur plusieurs leviers :

  • Déployer massivement des infrastructures vertes et intégrer les technologies numériques dans la production.
  • Mobiliser des financements verts via les obligations, crédits et fonds d’investissement durable.
  • Créer un écosystème vert et numérique, réunissant entreprises, instituts de recherche, banques et plateformes de données.
  • Intensifier la sensibilisation des travailleurs, dirigeants et consommateurs aux enjeux environnementaux.
  • Accélérer le déblocage des fonds internationaux, comme les 15,5 milliards $ prévus par le Partenariat pour une transition énergétique juste.

Enfin, la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP), bien qu’intégrée dans la loi de 2020 et précisée par le décret 08/2022/ND-CP, connaît une mise en œuvre complexe.

Le cadre juridique est en place, mais les PME rencontrent encore de nombreux obstacles : manque d’informations, technologies obsolètes, faiblesse des infrastructures de recyclage, et soutien financier limité. Seules quelques grandes entreprises, telles que Unilever, Nestlé ou Coca-Cola, participent activement aux initiatives de REP.

De plus, le grand public est peu sensibilisé à la gestion des déchets, et les habitudes de tri restent limitées. L’absence d’un écosystème numérique robuste pour suivre et déclarer les efforts de recyclage freine aussi les progrès.

Quelles sont les recommandations pour une transition réussie ?

Pour surmonter les obstacles à la transition écologique, plusieurs mesures prioritaires doivent être mises en œuvre. Il est essentiel de renforcer le rôle de l’État en tant que facilitateur, en fournissant aux entreprises un meilleur accès au financement, à la technologie et à la formation.

Parallèlement, il est nécessaire de simplifier les démarches administratives grâce à des mécanismes clairs et transparents, afin de favoriser une mise en œuvre plus efficace des politiques vertes. Les entreprises doivent également être incitées à considérer la transition écologique non pas comme un coût, mais comme une opportunité stratégique de croissance et de compétitivité. 
De plus, le développement d’un marché domestique du carbone pourrait constituer un levier important pour financer les efforts de réduction des émissions.

Enfin, l’intégration de l’éducation à l’environnement dès la petite enfance est indispensable pour ancrer durablement une culture de la durabilité au sein de la société vietnamienne.

Hanoï célèbre le 80e jour de l’indépendance avec un grand défilé militaire

02/09/2025

https://www.gavroche-thailande.com/vietnam



Le Vietnam a célébré mardi 2 septembre le 80e anniversaire de sa déclaration d’indépendance vis-à-vis de la domination coloniale, avec le plus grand défilé militaire depuis des décennies, des distributions d’argent sans précédent et la libération de près de 14 000 prisonniers.

Des dizaines de milliers de personnes ont envahi les rues de la capitale Hanoï, la plupart vêtues de chemises rouges et brandissant des drapeaux vietnamiens, dans une forte démonstration de nationalisme dans ce pays communiste.

Le défilé a présenté les équipements militaires les plus avancés du Vietnam, notamment des hélicoptères Mi-171 de fabrication russe, des avions de combat Sukhoi Su-30 et des drones produits localement.

Le défilé a présenté les équipements militaires les plus avancés du Vietnam, notamment des hélicoptères Mi-171 de fabrication russe, des avions de combat Sukhoi Su-30 et des drones produits localement. Des milliers de soldats vietnamiens et de militaires chinois, russes et d’autres pays ont participé à la célébration.

Un autre événement en mer a mis à l’honneur des sous-marins et des frégates russes de classe Kilo.

« Nous sommes inébranlables dans notre engagement à défendre l’indépendance, la liberté, la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre patrie, jusqu’au dernier centimètre carré de notre sol sacré », a déclaré To Lam, chef du Parti communiste vietnamien, lors de l’ouverture du défilé.

Les dirigeants nationaux et les dignitaires étrangers, notamment les principaux législateurs chinois et russes, ont assisté au défilé militaire sur la place Ba Dinh, où, le 2 septembre 1945, le leader révolutionnaire Ho Chi Minh a prononcé sa déclaration d’indépendance historique.

Ce discours a marqué la fondation d’un Vietnam indépendant après près d’un siècle de domination coloniale française et une brève occupation japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, mais les Français n’ont pas reconnu le nouveau pays et ont mené une guerre qui a duré dix ans et s’est terminée par leur défaite en 1954.

Les États-Unis ont envoyé un membre de leur ambassade au défilé et le secrétaire d’État américain Marco Rubio, dans une déclaration envoyée par courrier électronique, a félicité le Vietnam pour cet anniversaire, soulignant que le pays était devenu « un partenaire essentiel dans la région indo-pacifique et un leader dans la lutte contre les défis mondiaux communs ».

Dans le cadre des festivités annuelles, le Vietnam a annoncé la semaine dernière qu’il distribuerait 100 000 dongs (3,80 dollars) à chacun de ses 100 millions de citoyens, dans le cadre d’un programme sans précédent qui pourrait coûter jusqu’à 380 millions de dollars au pays.

Le président Luong Cuong a également annoncé la semaine dernière une amnistie majeure pour 13 920 prisonniers qui seront libérés avant la fin de leur peine, dont 66 étrangers.

Limiter les voitures à essence : une étape audacieuse vers des objectifs de durabilité

03/09/2025



Hanoï commencera à interdire les voitures à essence en juillet 2026, en commençant par le centre-ville et en s’étendant à d’autres régions en 2028-2030. Bien que ce changement présente d’énormes défis socio-économiques, en particulier pour les travailleurs migrants dont les moyens de subsistance dépendent des motos, il crée également des opportunités pour les fabricants nationaux de concurrencer les géants mondiaux qui dominent le marché vietnamien depuis des années et démontrent l’engagement du Vietnam pour entrer dans une nouvelle échelle de développement.

La décision d’interdire les voitures à essence dans le vieux quartier de Hanoï l’été prochain marque l’engagement du Vietnam dans le mouvement mondial vers un transport urbain durable. L’ampleur de cette transformation est stupéfiante. Hanoï compte actuellement 1,1 million de voitures, 5,6 millions de motos à essence et 1,3 million de motos électriques, et n’oubliez pas qu’il y a 1,2 million de véhicules entrant dans la ville en provenance d’autres provinces.

Toutes les motos à essence, dont beaucoup ont plus d’une décennie et sont nettement plus polluées que la norme, seront complètement interdites dans le vieux centre-ville, c’est-à-dire sur le périphérique 1, le 1er juillet 2026 (Figure 1). En janvier 2028, toutes les motos et les voitures à essence seront interdites de circulation dans la zone étendue du centre-ville, qui est la zone de la rocade 2. La restriction s’ouvrira à des populations plus larges, comme dans la ceinture 3, d’ici 2030.

Beaucoup peuvent être surpris, mais il ne s’agit pas d’une décision hâtive, mais elle s’est accumulée au cours des huit années de planification intentionnelle, découlant de la décision 5953/QD-UBND en août 2017. Cette idée amènera Hanoï au niveau de l’engagement international et réalisera la Déclaration sur des rues sans véhicules alimentées par des combustibles fossiles (C40 Cities Group Leading for Climate Goals, 2017).

Cette analyse examine six aspects de la transition vers des rues sans combustibles fossiles. Tout d’abord, nous parlerons de la stratégie de timing et du contexte mondial qui a conduit à cette décision ; Quantifier ensuite le niveau d’amélioration de la qualité de l’air et de la santé publique. Les défis socio-économiques, en particulier pour ceux dont les moyens de subsistance dépendent des motos, seront discutés en détail, suivis d’une évaluation de la façon dont cette interdiction façonnera l’industrie de la moto au Vietnam et créera des opportunités pour les fabricants locaux. Nous continuerons d’examiner la position de cette politique comme un test pour les ambitions plus larges du Vietnam en matière de gouvernance environnementale, avant de conclure des leçons pour les villes en développement qui envisagent une transition similaire.

Pourquoi cette décision ? Pourquoi maintenant ?

Pour Hanoï, comme pour le reste du monde, la question n’est pas de savoir s’il faut s’affranchir des combustibles fossiles, mais quand et comment. Par exemple, si l’on regarde l’Union européenne à partir de 2035, aucune voiture à moteur à combustion interne ne sera autorisée à être vendue sur le marché. La plupart des grandes villes du monde s’orientent vers des systèmes de transport propres, et celles qui les mettront en œuvre tôt auront un avantage concurrentiel pour promouvoir les industries vertes et attirer les investissements. L’engagement du Vietnam à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 fait de l’électrification des motos une étape naturelle, d’autant plus que les motos sont la forme de mobilité urbaine la plus courante dans l’ASEAN.

Le calendrier de cette décision découle à la fois de l’opportunité et de l’urgence. Jusqu’à récemment, les véhicules électriques alternatifs n’étaient pas encore sur le marché ou n’étaient pas technologiquement matures. La technologie des véhicules électriques est si mature que les motos électriques peuvent rivaliser avec des véhicules à essence similaires. Par exemple, nous consultons le site Web du fabricant pour comparer le dernier modèle de moto électrique de VinFast, l’Evo Grande, avec la moto traditionnelle Honda, la Wave Alpha.

Le tableau ci-dessous montre que les motos électriques ont un prix assez doux avec la même fonction que les voitures à essence avec un argent d’entretien beaucoup plus économique.

SpécificationsVinFast Evo Grande (électrique)Honda Wave (essence)
Prix (Hanoi)~21 millions de dôngs (-700 euros)~22 millions de dôngs (-730 euros)
Prix du carburant (pour 100km)2000 à 3000 VND (0,7 à 0,10 euros)25 000 à 35 000 VND (0,83 à 1,17 euro)
Distance134 km (268 km si vous passez à une banque d’alimentation)215 km si le réservoir est plein
Vitesse maximale70 km/h70-80 km/h
Temps de charge/ravitaillement10 heures (recharge à domicile)5 minutes (à la station-service)
Émissions de CO220 à 30 g/km60 à 90 g/km
Nuisance sonoreTrès faibleGrand


Cela explique pourquoi, ces dernières années, le marché des véhicules électriques au Vietnam a connu une croissance fulgurante. Le marché des deux-roues électriques est très actif, le segment des vélos électriques ayant augmenté de 112,6 % et celui des motos électriques de 52,6 %. Cependant, le cycle de vie moyen d’une moto au Vietnam est d’environ 16,9 ans, donc dans ces conditions, Hanoï n’émet qu’environ 330 000 motos par an.

Le manque de disponibilité des installations est le plus grand risque dans la mise en œuvre de cette politique même s’il y a eu 8 ans de préparation depuis 2017. L’infrastructure électrique actuelle de Hanoï ne peut pas supporter une recharge généralisée dans les zones résidentielles, tandis que les transports publics ne peuvent répondre qu’à 8-12 % des besoins quotidiens de la ville, contrairement à l’objectif de 20-25 %. En moins de 12 mois jusqu’en juillet 2026, le niveau de déploiement des infrastructures est sans précédent – l’expérience de Hô Chi Minh-Ville montre que les nouvelles stations de recharge ne répondent qu’à environ 10 % de la demande prévue de véhicules électriques.

L’interdiction élargie de janvier 2028 pour inclure les voitures privées dans la ceinture 2 rend ce défi encore plus aigu. Les zones réglementées à grande échelle nécessitent de renforcer d’urgence les infrastructures de recharge et la capacité des véhicules publics. Le succès ou l’échec de cette opération dépend du processus d’octroi de licences pour la station de recharge et de la capacité à coordonner les ressources humaines pour faire fonctionner la station de recharge. Pendant ce temps, la résolution du déficit financier par l’annonce de V-Green d’investir 10.000 milliards de dôngs dans des capitaux privés en deux ans n’a pris en charge qu’un faible pourcentage des besoins en infrastructures. Si ces goulets d’étranglement ne sont pas éliminés, l’ambitieuse feuille de route du Vietnam en matière d’interdiction pourrait être entravée, ce qui affecterait les objectifs plus larges du Vietnam en matière d’électrification.

Une image contenant carte, texte, atlas

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Zone de Hanoi interdite à motos à essence à partir de Juin 2026

Comment la qualité de l’air au Vietnam va-t-elle s’améliorer ?

Les avantages pour la santé de l’électrification des motos sont assez importants.

La qualité de l’air à Hanoï se classe régulièrement parmi les pires d’Asie du Sud-Est, avec une concentration de PM2,5 d’environ 50 μg/m3 – le double de la norme vietnamienne de 25 μg/m3, soit cinq fois la recommandation de l’OMS de 10 μg/m3. La recommandation de l’OMS pour la qualité de l’air mondial en 2021 est encore plus stricte, la limite annuelle de PM2,5 devant être abaissée à 5 μg/m3.

Des études montrent que la pollution de l’air entraîne dix mille décès prématurés chaque année au Vietnam. Une étude plus minutieuse et détaillée du fardeau de la mortalité due à l’exposition aux PM2,5 chez les adultes (>25 ans) vivant à Hanoi en 2017 a révélé que l’exposition à des concentrations de PM2,5 supérieures à deux fois la norme vietnamienne a contribué à 2 696 décès à Hanoi. soit 34,3/100 mille personnes. Une autre étude évaluée par des pairs estimant les avantages potentiels pour la santé et l’économie des adultes âgés de 25 ans et plus dans 63 provinces et villes du Vietnam en 2021 a révélé que la réduction des concentrations de PM2,5 et deNO2 pendant la période de confinement de la COVID-19 pourrait éviter 3 807 décès et 2 451 décès.


L’engagement du Vietnam à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 fait de l’électrification des motos une étape naturelle, d’autant plus que les motos sont la forme de mobilité urbaine la plus courante dans l’ASEAN.

Les émissions des véhicules contribuent à environ 46 % des poussières fines (PM2,5) et les motos sont responsables à elles seules de 90 % des composés organiques volatils provenant de la circulation. Le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement de Hanoï a déterminé que les véhicules et la poussière routière contribuent à 58 à 78 % de la pollution atmosphérique locale, selon la saison. Cette interdiction réduira certainement la pollution.

Cependant, il est important d’avoir des attentes réalistes. L’amélioration des émissions des motos ne réduit les niveaux de PM2,5 que de 5 μg/m3 et n’est pas suffisante pour atteindre le niveau souhaité d’air pur. L’électrification des motos améliorera considérablement la qualité de l’air, mais elle n’a touché qu’une seule source de pollution de l’air. L’interdiction des motos ne devrait être considérée que comme un élément clé d’une stratégie globale d’amélioration de la qualité de l’air, les prochaines cibles étant les centrales électriques au charbon, le brûlage de paille à l’extérieur, la poussière de construction et les véhicules en dehors de l’interdiction.

La réduction du bruit est un autre avantage environnemental direct de l’interdiction. Selon les normes nationales, le niveau sonore maximal admissible est de 55 dB pendant la journée. Une étude récente a révélé que trente écoles de Hanoï sont exposées à des nuisances sonores, c’est-à-dire qu’elles sont exposées à des niveaux sonores de plus de 75 dB pendant leur période d’apprentissage, et 10 % du temps, elles sont exposées à un bruit de plus de 85 dB.

Bien que les aéroports et les parcs industriels soient d’importantes sources de bruit, le bruit du trafic est le premier problème selon une étude d’ici 2025. La plupart des études s’accordent à dire que le passage aux véhicules électriques peut réduire le bruit du trafic urbain, en particulier dans les zones urbaines où les déplacements sont lents et où les distances sont courtes. Mais l’électrification n’est pas non plus une solution globale : les politiques plus larges visant à réduire le bruit urbain comprennent la réduction du trafic en général, la réduction des klaxons, ainsi que le contrôle de la construction et des activités récréatives.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre sera modeste à court terme, mais symboliquement importante. Une moto électrique permet d’économiser 40 g de CO2/km par rapport à une voiture essence traditionnelle (voir tableau 1, en fonction de la source d’énergie électrique). Avec une distance moyenne parcourue par an de 5 000 km, chaque individu contribue à une réduction de 200 kg deCO2 par an. L’électrification de 450 000 motos permettra de réduire de 0,1 million de tonnes deCO2 par an, soit un petit pourcentage des 40 millions de tonnes deCO2 des émissions totales du transport d’ici 2023.

L’impact à long terme provient de la transformation systémique. Le Vietnam compte 77 millions de motos à travers le pays, cette conversion complète peut réduire jusqu’à 15 millions de tonnes deCO2 par an. Combiné à la décarbonisation du réseau et aux technologies qui permettent aux véhicules électriques à carte de soutenir l’intégration des énergies renouvelables, les nouveaux avantages climatiques cumulatifs deviennent significatifs

Sécurité et embouteillages : L’interdiction des motos à carburant fossile ne résout pas ces problèmes, mais c’est l’occasion de stimuler les transports en commun avant que les gens ne passent à la voiture privée. Hanoï est à la traîne par rapport à l’objectif du Plan directeur, qui vise à couvrir 20 à 25 % des déplacements de la population d’ici 2025, alors que le chiffre réel est actuellement modeste à 8 à 12 %. La stratégie de transport de la ville pour 2017 prévoit 450 km de lignes de métro d’ici 2030, mais seules deux routes d’une longueur totale de 28 km sont en service, n’atteignant que 6 % de la capacité prévue.

Hanoï a connu quelques succès récents, avec l’arrivée des bus électriques et l’ouverture d’une deuxième ligne de métro, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. Au-delà des bus et des métros, les villes durables favorisent une mobilité saine : les infrastructures de Hanoï pour la marche et le vélo peuvent encore s’améliorer. De plus, par rapport à Guangzhou, Hanoï dispose d’un choix de solutions technologiques modernes telles que la réservation d’une voiture via l’application, le covoiturage et la location de vélos.

Comment minimiser l’impact sur les moyens de subsistance des populations ?

Tout d’abord, l’interdiction commence dans la zone du périphérique 1 – la zone la plus riche de Hanoï, ce qui démontre la justice sociale dans la conception des politiques. Plutôt que d’imposer des coûts immédiats à tout le monde au Vietnam, cette approche progressive exige que les ménages les plus riches supportent le fardeau initial de la transformation en attendant que suffisamment d’infrastructures et de soutien au développement soient déployés à plus grande échelle.

Cela signifie également que les aspects sociaux de cette transformation doivent être soigneusement pris en compte pour éviter de répéter le krach des villes chinoises. L’économie de la moto est actuellement liée à des milliers de travailleurs à Hanoi, notamment des livreurs, des motos-taxis, des réparateurs et des détaillants d’essence. L’écart géographique et de compétences entre les domaines qui doivent être réduits et les industries émergentes nécessite une intervention rapide. Les préoccupations sont réelles et urgentes. Le retard n’aide pas, seule la mise en place d’une politique d’intervention proactive résoudra la situation.


Inquiétudes concernant la possibilité d’acheter une voiture : Dans une ville où le revenu moyen des gens est de 82 millions de dôngs par an, 20 millions de dôngs par voiture est un prix inabordable pour de nombreuses personnes. Les ménages à faible revenu ne pourront pas se permettre de remplacer une vieille Honda Wave par une nouvelle Vinfast Evo Grande. Hanoi propose de soutenir 3 à 5 millions de dôngs par voiture uniquement pour aider une petite partie de ce coût. Le programme de soutien complet comprend également 100 % des droits d’immatriculation et des droits d’immatriculation des plaques d’immatriculation jusqu’en 2030, des programmes de soutien aux prêts et l’acquisition de voitures à essence.

Des politiques sociales de soutien efficaces doivent cibler ceux qui en ont le plus besoin. Sur la base d’une étude statistique, il analyse les facteurs qui conduisent à une vision positive de l’accueil de cette interdiction par les gens, et la divise en quatre groupes de raisons : le statut socio-économique, l’accueil des transports publics, la dépendance à la moto et la tendance à conduire une voiture. Il n’est pas surprenant que les personnes qui possèdent déjà une maison ou une voiture aient une vision plus optimiste de l’interdiction que les travailleurs migrants qui dépendent de la moto pour leurs activités de subsistance. C’est la partie des gens qui est la plus touchée.

Accompagnement à la transition de carrière : Une transition réussie nécessite au moins 18 mois de mise en place de programmes de recyclage, notamment pour les mécaniciens essence s’adaptant au système du véhicule électrique. L’approche de Singapour consistant à apporter un soutien important à ces personnes, combinée à des options de retraite pour les travailleurs âgés, fournit un modèle de gestion équitable des perturbations professionnelles. D’autre part, l’économie informelle est un défi particulier car de nombreux travailleurs qui dépendent des motos opèrent en dehors du système de sécurité sociale et ont peu accès aux programmes de reconversion traditionnels.

L’expérience de la Chine en matière d’interdiction des motos laisse des leçons particulièrement précieuses. Depuis 2017, la grande majorité des grandes et moyennes villes de Chine ont restreint les motos. L’interdiction dans la ville de Guangzhou en 2007 s’est accompagnée d’une série de mesures de soutien destinées à la population. Cependant, sa négligence à l’égard des travailleurs migrants, en particulier des hommes d’âge moyen dont les revenus des chauffeurs de moto-taxi sont leur seule source, est devenue une source d’instabilité sociale. Le Vietnam pourrait être confronté à ces difficultés car, comme la Chine, il maintient toujours un système d’enregistrement des ménages pour contrôler la résidence de sa population et de ses services publics.

Les marques vietnamiennes peuvent-elles battre Honda et Yadea ?

L’industrie vietnamienne de la moto est actuellement classée quatrième au monde et troisième avec les véhicules électriques. Le marché a mûri et expédie environ trois millions de véhicules par an. En 2020, Honda représentait 71,8 % des parts de marché, suivi de Yamaha avec 15 %. L’année 2024 est assez optimiste avec 2,9 millions de voitures vendues, et le premier semestre 2025 est encore meilleur avec 1,6 million de voitures atteignant les consommateurs.

L’interdiction de Hanoï relance fondamentalement le marché automobile vietnamien, créant des opportunités pour les constructeurs nationaux qui veulent contester la position dominante de Honda. Cette politique donne le coup d’envoi de signes de forte croissance de la demande, encourageant les investisseurs nationaux et étrangers dans le secteur des véhicules électriques au Vietnam. Les constructeurs traditionnels, dont Honda, Yamaha et Suzuki, tardent à mettre en œuvre leurs stratégies d’électrification des véhicules – Honda n’a lancé que des modèles électriques pour les modèles Neo et ICON e, tandis que Yamaha n’a introduit les Neo qu’en 2022. Ces entreprises ont toutes exprimé leur inquiétude quant au calendrier trop urgent de Hanoï pour la mise en œuvre de l’interdiction.


L’électrification des véhicules contribue à réduire la dépendance du Vietnam vis-à-vis des importations de pétrole et se concentre sur le renforcement des capacités des industries vertes.

Leader du marché vietnamien : la position de Vinfast en tant que constructeur de véhicules électriques et fournisseur d’infrastructures de recharge crée des avantages concurrentiels particuliers. L’approche intégrée de l’entreprise – contrôle de la production de véhicules, des systèmes de charge et des services d’échange de batteries – imite le modèle réussi de la Chine tout en évitant de dépendre de la technologie étrangère. Grâce à sa conquête du marché des véhicules électriques, Vinfast a atteint la troisième position sur le marché grâce à une augmentation de 501 % de ses ventes au premier semestre 2025, dépassant de loin le taux de croissance de Yadea (en hausse de 37,5 %), Dibao, Pega et Honda (en hausse de 6,2 %).

Si l’on inclut les vélos électriques, le nombre de deux-roues électriques produits chaque année au Vietnam est d’environ plus d’un million d’unités (données de 2020). Avec deux usines à Hai Phong et Ha Tinh, la capacité de VinFast pourrait augmenter de 1 million de personnes supplémentaires d’ici 2026. Sans oublier que Yadea Electric Motorcycle Company construit une deuxième usine à Bac Giang d’une capacité annuelle de deux millions de motos électriques.

Retombées commerciales et industrielles : L’électrification des véhicules contribue à réduire la dépendance du Vietnam vis-à-vis des importations de pétrole et se concentre sur le renforcement des capacités des industries vertes. Cette transformation pourrait renforcer la position du Vietnam dans la chaîne d’approvisionnement de la région, d’autant plus que les pays voisins adoptent également des politiques similaires. La politique 30@30 EV, qui vise à ce que les véhicules électriques représentent au moins 30 % des véhicules produits dans le pays, et la politique de l’Indonésie visant à augmenter la capacité de production de batteries. Une transformation industrielle réussie nécessite des politiques inclusives qui vont bien au-delà de l’interdiction des motos. Les normes techniques, les systèmes juridiques de soutien et les infrastructures adéquates jouent toujours un rôle essentiel pour que les fabricants vietnamiens puissent rivaliser efficacement avec les marques mondiales prestigieuses.

Technologie de réseau intelligent : Le passage rapide aux véhicules électriques a façonné le besoin de technologie de batterie, d’infrastructure de recharge intelligente et de systèmes de gestion de l’énergie. L’essor des véhicules électriques et des énergies renouvelables grâce à la recharge intelligente offre aux fabricants vietnamiens la possibilité de développer des solutions intégrées pour le marché de l’ASEAN, établissant même potentiellement le Vietnam comme une plaque tournante régionale pour les technologies d’énergie propre et de transport.

Hanoï devrait prendre en charge 450 000 motos électriques l’année prochaine. L’Evo Grande dispose d’une prise de charge de 400 W, et lorsque toutes les voitures sont chargées ensemble, un total de 180 MW sera nécessaire. Ce n’est qu’un petit nombre par rapport au pic de demande d’énergie de 4700 MW observé à Hanoï lors de la vague de chaleur de juin 2021. À l’horizon 2030, nous pouvons nous attendre à des millions de véhicules électriques. Si chaque voiture dispose d’une prise de charge de 1 kW (il existe désormais également cette prise de charge pour l’Evo Grande pour 1,1 million), la demande d’électricité doit être égale à GW. L’impact sur le réseau sera une question qui devra être sérieusement prise en compte à ce moment-là.

Pour soulager les pics de demande d’électricité le soir, de nombreuses villes des Pays-Bas ont cessé d’exploiter des stations de recharge entre 16 heures et 21 heures. Bien qu’aucune voiture électrique sur le marché vietnamien n’ait la capacité de se recharger intelligemment. Mais avec la réglementation imposant deux types de recharge pour les véhicules électriques, Hanoï devra peut-être disposer d’un système de batterie de stockage distribué avec un débit allant jusqu’à GWh. Les véhicules électriques évitent non seulement d’amplifier les problèmes d’alimentation, mais ils peuvent également faire partie de la solution. L’expertise dans les systèmes V2G (vehicle-to-grid, qui permet aux véhicules non seulement de recevoir de l’électricité du réseau, mais aussi de renvoyer de l’électricité au réseau si elle n’est pas utilisée) augmente non seulement la résilience du réseau, mais renforce également la position du Vietnam dans la chaîne de valeur des technologies vertes en exportant des solutions intelligentes d’intégration énergétique dans la région ANASE.

S’agit-il d’un tournant vert pour le Vietnam ?

La directive 20/CT-TTg de juillet 2025 sur la protection de l’environnement exige des exigences beaucoup plus élevées que le simple passage à des rues sans voitures à essence dans la capitale. La directive exige que toutes les agences centrales et locales concentrent leurs efforts sur la protection de l’eau, du sol et de la pollution de l’air, faisant de l’interdiction à Hanoï un symbole national dans un nouvel engagement envers les objectifs de développement durable.

Coordination inter-agences

La directive 20 rétablit le rôle du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement dans l’orientation et la formation des ministères, des secteurs et des localités en matière de protection de l’environnement. Cette directive promeut la sensibilisation à un système de surveillance environnementale – une infrastructure essentielle pour imposer des limites de pollution et surveiller la transition écologique. Appel à la participation de la population par de nombreuses méthodes de mobilisation populaire à la fois dans la circulation des véhicules et dans une série d’activités de protection de l’environnement.

La coordination du financement par le biais de redevances environnementales, de mécanismes d’incitation aux véhicules verts et de la coopération avec le secteur privé crée une approche holistique de l’investissement urbain durable. L’interdiction des motos est devenue un test de la capacité à mettre en œuvre un développement économique qui prend en compte les facteurs environnementaux à grande échelle, impliquant une vision bien au-delà du champ d’action de Hanoi.

Enseignements tirés des pays de la région et du monde entier

Hanoï attirera l’attention d’autres villes à travers le pays et à l’étranger, qui veulent voir comment l’interdiction fonctionnera par rapport à d’autres cadres politiques avec des calendriers différents mais avec le même objectif. Des zones à faibles émissions avec une transition plus progressive – le péage urbain de Londres et les normes d’émissions progressistes de Berlin permettent également de réduire considérablement la pollution tout en garantissant une flexibilité économique. La taxe sur les embouteillages à Stockholm et le droit d’entrée dans la zone C à Milan suggèrent que d’autres villes peuvent atteindre leurs objectifs environnementaux grâce à des mécanismes qui incitent aux avantages économiques plutôt qu’à une interdiction pure et simple, ce qui peut aider à réduire la résistance sociale tout en atteignant les objectifs politiques.


Le succès de cette initiative dépend entièrement de la qualité des actions qui répondent rapidement aux besoins des infrastructures et des systèmes de protection sociale à long terme. La technologie est déjà là, la demande du marché s’envole et des mesures financières se font attendre. Ce qui est important maintenant, c’est de coordonner le processus d’application de la loi afin que personne ne soit laissé pour compte dans cette transition.

À quoi ressemblera un bon résultat ?

Le passage à une rue sans voiture est non seulement une nécessité environnementale, mais aussi une opportunité stratégique. Cette décision est compatible avec les tendances mondiales et a en fait nécessité huit ans de planification avec de nombreuses considérations depuis son annonce pour la première fois en 2017. Il ne s’agit pas nécessairement d’une politique hâtive, mais cela montre comment le Vietnam a tiré les leçons de l’expérience internationale – en particulier du déploiement drastique de la Chine – pour adopter une approche plus modérée.

Le succès de cette initiative dépend entièrement de la qualité des actions qui répondent rapidement aux besoins des infrastructures et des systèmes de protection sociale à long terme. La technologie est déjà là, la demande du marché s’envole et des mesures financières se font attendre. Il est maintenant important de coordonner le processus d’exécution afin que personne ne soit laissé pour compte dans cette transition.

Cette politique ne s’arrêtera pas seulement au secteur des transports à Hanoï, il s’agit d’un test pour le modèle de développement durable du Vietnam. L’histoire verra si cette initiative réussit à « jeter des bases solides pour que le pays entre dans une nouvelle ère de développement » dans la vision de la Directive 20. Il existe de nombreuses preuves qu’avec la bonne mise en œuvre, Hanoï peut démontrer que les villes en développement peuvent faire le saut en avant dans le développement de technologies propres tout en maintenant la justice sociale et le développement économique.

Pour ce faire, le Vietnam doit maintenir cette orientation, mais en même temps répondre rapidement aux défis de la mise en œuvre. Si Hanoï réussit, elle inspirera des changements similaires dans toute l’Asie du Sud-Est et au-delà, contribuant ainsi à l’effort mondial visant à construire des villes vivables et durables pour le 21e siècle.

Les investissements internationaux affluent dans le secteur de la logistique au Vietnam

05/09/2025

https://en.vneconomy.vn

Le Vietnam est maintenant devenu une destination attrayante pour les flux d’investissement dans les infrastructures, ce qui lui ouvre des opportunités pour élever son écosystème logistique aux normes internationales.

Les investissements internationaux affluent dans le secteur de la logistique au Vietnam



L’implication croissante et croissante des entreprises de transport internationales sur le marché vietnamien signale que l’industrie logistique nationale entre dans une phase de percée.

De son rôle crucial de pont dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, le Vietnam est maintenant devenu une destination attrayante pour les flux d’investissement dans les infrastructures, ouvrant des opportunités pour élever son écosystème logistique aux normes internationales.

Selon M. Abdulla Alkhallafi, vice-président du commerce du fret, de l’Extrême-Orient et de l’Australasie chez Emirates SkyCargo, l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est, y compris le Vietnam, sont non seulement des points d’ancrage du réseau mondial de l’entreprise, mais façonnent également l’avenir de la logistique et du commerce mondiaux. Qu’il s’agisse de centres de fabrication de pointe ou de marchés de consommation en croissance rapide, cette région rythme le commerce international.

Le Vietnam est apparu comme un marché potentiel au sein de ce réseau, Emirates SkyCargo ayant transporté 13 873 tonnes de marchandises générales depuis le Vietnam en 2024-2025.

Récemment, A.P. Moller Capital, un gestionnaire de fonds mondial investissant dans les infrastructures, a annoncé un partenariat d’investissement stratégique avec ALS Cargo Terminal Corporation (ALSC) par le biais de son Emerging Markets Infrastructure Fund II (EMIF II). Cet événement marque le début d’une stratégie d’investissement élargie dans le secteur du transport et de la logistique au Vietnam, une collaboration entre A.P. Moller Capital et VinaCapital.

M. Don Lam, PDG et cofondateur du groupe VinaCapital, a déclaré : « L’amélioration de l’infrastructure et de la logistique du Vietnam est un facteur clé du maintien d’une forte croissance économique. Ce partenariat d’investissement dans ALSC – une entreprise leader dans la logistique aérienne à Noi Bai – marque une nouvelle étape dans la coopération entre VinaCapital et A.P. Moller Capital.

Partageant ses idées sur le partenariat d’investissement, M. Phung Tien Toan, cofondateur d’Aviation Logistics Corporation (ALS), a déclaré que cette collaboration aidera ALS et ALSC à continuer d’étendre et de renforcer leur position à l’aéroport international de Noi Bai, tout en jouant un rôle important dans le développement de la logistique au Vietnam.

Le Vietnam ouvert à l’utilisation de réacteurs nucléaires à petits modules

05/09/2025

https://asia.nikkei.com

Le Vietnam est ouvert à l’utilisation de petits réacteurs modulaires pour ses centrales nucléaires prévues, selon un document du Politburo du Parti communiste, l’organe le plus puissant du pays.

Le pays d’Asie du Sud-Est, un centre manufacturier régional, cherche à augmenter sa capacité de production d’électricité pour soutenir son économie, l’une des plus dynamiques au monde.

Dans le document, qui est disponible en ligne, le Politburo appelle à la compilation rapide d’un « plan de développement de l’énergie nucléaire flexible, avec des réacteurs à petits modules », et encourage également les entreprises privées à développer des centrales nucléaires.

C’est la première fois que le Vietnam déclare ouvertement qu’il envisagera d’utiliser des réacteurs à petits modules, qui peuvent être fabriqués, expédiés et installés sur place, ce qui les rend plus abordables que la construction de grandes centrales nucléaires.

Les réacteurs à petits modules sont produits ou en cours de développement par plusieurs pays, dont les États-Unis, la Russie et la Corée du Sud. En mai, la principale entreprise énergétique du Vietnam, Petrovietnam, a signé un accord de partage d’informations sur la technologie de l’énergie nucléaire avec la société américaine Westinghouse Electric Company.

En avril, le Vietnam a déclaré qu’il souhaitait porter sa capacité totale de production d’énergie installée à une fourchette de 183 à 236 gigawatts d’ici 2030, contre plus de 80 GW à la fin de 2023, en se concentrant sur l’augmentation des énergies renouvelables et l’ajout de l’énergie nucléaire au mélange.

Pour atteindre cet objectif de capacité, le pays devrait investir 136,3 milliards de dollars d’ici 2030, selon le gouvernement, ce qui équivaut à plus d’un quart du produit intérieur brut du Vietnam en 2024.

Le Politburo a déclaré dans le document que les progrès de plusieurs projets de développement de l’énergie ont été lents, tandis que le cadre juridique de l’industrie reste faible.

« Les approvisionnements énergétiques nationaux dépendent toujours des importations, ce qui pose la menace de pénuries d’électricité pendant une période ciblée de croissance économique à deux chiffres », a-t-il déclaré.

Le Vietnam vise une croissance du PIB de 8,3 %-8,5 % pour 2025 et une croissance à deux chiffres pour le reste de la décennie.

Plus tôt cette année, le Vietnam a décidé de relancer le développement des centrales nucléaires qui avaient été suspendues il y a près de dix ans, s’attendant à ce que les premières centrales d’une capacité combinée allant jusqu’à 6,4 GW soient en service d’ici 2035.

Des réacteurs de petits modules ont été déployés dans plusieurs pays, dont les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et le Canada.

Le gouvernement vietnamien a déjà indiqué qu’il choisirait des entreprises russes et japonaises pour développer ses premières centrales nucléaires.

Le Politburo a également appelé à une augmentation de la production de pétrole brut et de charbon et à la suppression des obstacles réglementaires au développement de l’éolien offshore.

Le gouvernement promulgue un décret sur la gratuité, la réduction et le soutien des frais de scolarité

06/09/2025

https://fr.vietnamplus.vn

Le gouvernement a promulgué le 3 septembre 2025, le décret n°238/2025/NĐ-CP définissant la politique en matière de frais de scolarité, d’exemptions, de réductions, de soutiens aux frais de scolarité, d’aides aux dépenses d’études ainsi que le prix des services dans le domaine de l’éducation et de la formation.

Ce texte, qui comprend six chapitres et vingt-neuf articleset s’applique à tous les établissements du système éducatif national. Il établit un cadre juridique pour la perception, la gestion et le soutien des frais de scolarité, dans l’objectif de garantir l’équité sociale dans l’accès à l’éducation.

Selon un nouveau décret, certaines personnes seront exonérées de frais de scolarité si elles étudient dans des filières spécialisées, jugées essentielles pour le développement socio-économique, la défense et la sécurité du pays. Quatorze catégories de bénéficiaires sont également concernées, notamment les enfants d’âge préscolaire, les élèves de l’enseignement général dans les établissements publics, y compris ceux de l’éducation permanente au niveau secondaire, les personnes ayant rendu des services méritoires à la Patrie et leurs enfants, les élèves et étudiants handicapés, orphelins ou bénéficiant d’allocations sociales mensuelles, les élèves admis par le régime de sélection spéciale ainsi que ceux des classes préparatoires universitaires.

Sont aussi inclus les étudiants issus de minorités ethniques appartenant à des foyers pauvres ou quasi-pauvres, les étudiants en philosophie marxiste-léniniste et en pensée de Hô Chi Minh, les étudiants de troisième cycle dans certaines spécialités médicales comme la psychiatrie, l’anatomopathologie, la médecine légale, la médecine légale psychiatrique, les maladies infectieuses ou la réanimation, de même que les étudiants appartenant à des minorités ethniques très peu nombreuses vivant dans des zones particulièrement défavorisées. Enfin, les apprenants inscrits dans des filières difficiles à recruter mais nécessaires à la société bénéficient également de l’exonération.

Le décret précise par ailleurs les catégories bénéficiant de réductions. Ainsi, une diminution de 70 % des frais est accordée aux élèves et étudiants des disciplines artistiques traditionnelles et spécifiques telles que đờn ca tài tử (chant des amateurs), chant ca trù (chants des courtisanes), chèo (théâtre populaire), tuồng (théâtre classique), cải lương (théâtre rénové), arts du cirque et de la danse, ainsi qu’à ceux suivant des formations pénibles, toxiques ou dangereuses, ou appartenant à des minorités ethniques résidant dans des villages et communes particulièrement défavorisés. Une réduction de 50 % est prévue pour les élèves et étudiants dont le père ou la mère a été victime d’un accident du travail ou souffre d’une maladie professionnelle et perçoit une allocation régulière.

Le texte élargit en outre la politique de soutien. Les enfants d’âge préscolaire, les élèves de l’enseignement général et les apprenants de programmes scolaires suivis dans des établissements privés ou semi-privés bénéficient d’un appui financier pour les frais de scolarité. Les étudiants de troisième cycle dans certaines spécialités médicales inscrits dans des établissements privés sont également concernés. S’agissant du soutien aux dépenses d’études, celui-ci est destiné aux enfants et élèves orphelins de père et de mère, aux personnes handicapées, aux enfants issus de foyers pauvres, ainsi qu’aux élèves appartenant à des minorités ethniques et résidant dans des zones reculées, en difficulté particulière, en zones côtières ou insulaires.

La promulgation du décret n°238/2025/NĐ-CP illustre la volonté du gouvernement de multiplier les opportunités éducatives et de réduire la charge financière qui pèse sur les apprenants, en particulier ceux issus de groupes vulnérables. Elle vise aussi à encourager le développement de filières spécialisées répondant aux besoins du pays en ressources humaines, contribuant ainsi à la croissance socio-économique et au renforcement de la défense et de la sécurité nationale.

Le Vietnam lance un programme pilote d’actifs numériques de 5 ans avec des règles strictes

06/09/2025

https://www.coinspeaker.com

Le Vietnam a lancé un programme pilote complet de cinq ans sur le marché des actifs numériques avec des exigences de participation strictes, limitant les investissements étrangers à des participations minoritaires tout en exigeant des transactions en monnaie locale.

Le Vietnam lance un programme pilote d’actifs numériques de 5 ans avec des règles strictes



Notes clés :

  • Le programme limite la participation aux établissements nationaux agréés par le ministère des Finances avec un minimum de 378 500 $ de capital requis.
  • Les investisseurs étrangers sont confrontés à un plafond de participation de 49 % tout en exigeant le soutien des institutions financières vietnamiennes pour leurs opérations.
  • Toutes les transactions d’actifs numériques doivent être effectuées exclusivement en dong vietnamien sous la gestion du marché de l’État.

Le vice-Premier ministre Ho Duc Phuc a promulgué le 9 septembre une résolution donnant le coup d’envoi de la mise en œuvre pilote d’un programme pilote complet de marché des actifs numériques au Vietnam.

Le nouveau programme, d’une durée de cinq ans, imposera des exigences strictes en matière de participation, limitant la participation à certaines institutions nationales et interdisant aux investisseurs étrangers de détenir des actions supérieures à une position minoritaire.

Selon un post officiel dans le journal électronique gouvernemental, l’objectif du programme pilote est de faciliter la mise en œuvre de « l’offre et de l’émission d’actifs numériques, l’organisation du marché du commerce des actifs numériques et la fourniture de services d’actifs numériques », ainsi que l’établissement de la gestion étatique du marché des actifs numériques au Vietnam.

Le Vietnam fixe des limites aux investissements étrangers et exige le soutien d’une institution financière

La participation sera limitée aux organisations autorisées par le ministère des Finances à fournir des services, et tous les services doivent être fournis dans la monnaie locale, limitant tous les achats, ventes et échanges commerciaux aux transactions effectuées via le dong vietnamien.

La charte stipule également que les participants doivent avoir contribué au capital de la charte d’au moins 378 500 $, et tous les actifs doivent être garantis par la charte et tous les trésors supplémentaires nécessaires pour un soutien complet.

Les investisseurs étrangers seront plafonnés à 49 % des actions dans une entreprise donnée et, selon le post, au moins 65 % du capital de la charte susmentionné doit être apporté par des actionnaires et des membres enregistrés, et au moins 35 % du capital de la charte doit être apporté par des banques commerciales, des sociétés de valeurs mobilières, des sociétés de gestion de fonds, des compagnies d’assurance et des entreprises opérant dans le domaine de la technologie.

Comme Coinspeaker l’a précédemment rapporté, le programme pilote a été annoncé en mars 2025 dans le but de créer un cadre juridique pour le déploiement de services d’actifs numériques dans le pays. Peu de temps après, en juin, Le Vietnam a lancé un programme officiel de blockchain d’État en mettant l’accent sur l’identité numérique et la tenue de registres immuables.

Par Tristan Greene

Inauguration d’une fresque murale Vietnam-Cuba dans le cadre de la célébration des 65 ans de relations diplomatiques

09/09/2025

https://en.sggp.org.vn

Une fresque murale commémorant le 65e anniversaire des relations diplomatiques entre le Vietnam et Cuba (1960-2025) a été inaugurée le 6 septembre au consulat général de Cuba à Hô Chi Minh-Ville.

S’exprimant lors de la cérémonie d’inauguration, le vice-président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, Nguyen Loc Ha, a décrit l’œuvre d’art comme un symbole vivant de l’amitié durable entre les deux pays.

Au cœur de la fresque se trouvent les drapeaux entrelacés du Vietnam et de Cuba, symbolisant un lien fraternel qui a résisté aux épreuves les plus dures de l’histoire, a-t-il déclaré.

Les délégués ont coupé le ruban pour inaugurer la fresque marquant le 65e anniversaire des relations diplomatiques entre le Vietnam et Cuba (1960-2025). (Photo : SGGP/ Xuan Hanh)

Le vice-président Nguyen Loc Ha a exprimé sa gratitude au consulat général de Cuba pour son soutien au projet et a félicité les étudiants de l’Université des beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville pour la création d’une œuvre culturelle modeste de valeur durable, enrichissant le partenariat Vietnam-Cuba.

La consule générale de Cuba, Ariadne Feo Labrada, a souligné que l’inauguration avait eu lieu au cours d’une année charnière, alors que les deux pays célèbrent le 65e anniversaire de leurs relations diplomatiques, la 80e fête nationale de la République socialiste du Vietnam (2 septembre 1945 – 2 septembre 2025) et la visite officielle de Victor Gaute, vice-président de l’Institut cubain de l’amitié avec les peuples.

Elle a souligné que la fresque représente des symboles culturels des deux pays, tels que les fleurs de lotus, le bambou, la pagode au pilier unique, la place de la Révolution de Cuba et les paysages d’Ha Long et de Viñales.

La consule générale de Cuba, Ariadne Feo Labrada, a affirmé qu’elle était convaincue que les habitants de Hô Chi Minh-Ville et les touristes aimeraient cette œuvre, dessinant chaque jour des gens pour la capturer en photos.

L’inauguration de la fresque murale n’a pas seulement été un moment fort culturel et artistique, mais aussi un événement diplomatique important, témoignant de la solidarité et de l’amitié durables entre les peuples des deux nations, nourrissant et approfondissant davantage la relation spéciale entre le Vietnam et Cuba.

Des étudiants de l’Université des Beaux-Arts, qui ont participé à la création de la fresque spéciale. (Photo : SGGP/ Xuan Hanh)

La cérémonie fait partie des nombreuses activités commémoratives organisées à travers le Vietnam en 2025 pour célébrer le 65e anniversaire des relations diplomatiques entre le Vietnam et Cuba.

Rentrée 2025 au Vietnam : une mobilisation nationale pour une éducation en mutation

10/09/2025

https://lepetitjournal.com

L’année scolaire 2025-2026 s’ouvre au Vietnam dans un contexte exceptionnel, mêlant commémoration historique et ambitions de réforme. Pour la première fois, plus de 52 000 établissements ont célébré une rentrée scolaire unifiée, marquant les 80 ans du secteur éducatif. Cette rentrée nationale, symbole d’unité, s’inscrit dans une volonté affirmée de transformation profonde du système éducatif : modernisation des infrastructures, équité territoriale, innovation pédagogique et transition numérique. Au cœur de ces enjeux, un objectif commun : bâtir une éducation vietnamienne inclusive, performante et résolument tournée vers l’avenir.

Les élèves du lycée de Trang Dai décorent leur salle de classe en prévision de la cérémonie d’ouverture de l’année scolaire 2025-2026.

Une rentrée scolaire historique et unifiée à l’échelle nationale

Le vendredi 5 septembre, près de 26 millions d’élèves et étudiants, ainsi que 1,6 million d’enseignants à travers le pays, ont entamé l’année scolaire 2025-2026 dans une atmosphère particulière. Pour la première fois, les 52 000 établissements, de la maternelle à l’université, ont simultanément chanté l’hymne national et salué le drapeau lors de la cérémonie d’ouverture.

Au Centre national des Congrès de Hanoï, le ministère de l’Éducation et de la Formation a organisé une cérémonie nationale pour célébrer les 80 ans du secteur éducatif et marquer symboliquement la rentrée. Cet événement, retransmis dans toutes les salles de classe du pays, a accueilli virtuellement les élèves vietnamiens.

Le point fort de cette cérémonie a été le discours du Secrétaire Général Tô Lâm, qui a souligné que cette année scolaire marque une étape charnière, dans une période de profonde transformation placée sous le signe de la « discipline, créativité, innovation et développement ».

La rentrée s’est organisée en deux temps : un festival bref dans chaque école, avec l’accueil des élèves de première année, des représentations, la présentation des délégués et des félicitations par les autorités locales. Chaque établissement devait finaliser sa cérémonie d’ouverture avant 8 h, afin de permettre sa diffusion en direct aux élèves et enseignants de tout le pays.

Une mobilisation technique et logistique à l’échelle nationale

Cette rentrée 2025–2026 a mobilisé l’ensemble du système éducatif vietnamien comme jamais auparavant. Pour la première fois, une cérémonie d’ouverture unifiée a été organisée dans tous les établissements, qu’ils soient d’enseignement général, universitaire ou professionnel. La cérémonie centrale à Hanoï a été retransmise en direct sur VTV1 et suivie simultanément dans plus de 52 000 écoles et universités.

Pour assurer le bon déroulement de cet événement d’envergure, des ajustements logistiques importants ont été mis en place : renforcement des connexions internet, installation de téléviseurs dans les classes et adaptation des emplois du temps. Dans les grandes villes comme Hanoï ou Hô-Chi-Minh-Ville, les infrastructures ont été modernisées avec de nouvelles écoles, un recrutement massif d’enseignants et la création de nombreuses salles de classe.

Les zones rurales ont également bénéficié d’efforts significatifs : dans la province de Phú Thọ, des équipements audiovisuels ont été installés pour la diffusion, tandis qu’à Đà Nẵng, des établissements situés en zones montagneuses ont été rénovés et équipés en matériel informatique. À Đồng Nai, des responsables locaux ont participé à la cérémonie en remettant des bourses aux élèves en difficulté.

Cette mobilisation technique, humaine et institutionnelle illustre la volonté de faire de cette rentrée un symbole d’unité nationale et de modernisation du secteur éducatif, à l’aube d’une phase de transformation ambitieuse.

Les priorités et objectifs de cette nouvelle année scolaire

L’année scolaire 2025–2026 s’ouvre sous le thème « Discipline – Créativité – Innovation – Développement », avec pour ambition la modernisation et la transformation du système éducatif vietnamien. Ce cap s’appuie sur les orientations du 14e Congrès national du Parti et du Bureau politique, qui placent l’éducation au cœur du progrès national.

Parmi les priorités figure l’application rigoureuse du Programme d’enseignement général de 2018, socle d’une réforme pédagogique ambitieuse. Le ministère de l’Éducation a défini dix objectifs clés : améliorer les infrastructures, renforcer la qualité de l’enseignement, généraliser les cours sur deux séances par jour, et garantir un accès équitable à l’éducation, notamment en développant les internats dans les zones défavorisées pour réduire les inégalités territoriales.

Les élèves d'école primaire Nguyen An Ninh

Les élèves d’école primaire Nguyen An Ninh font connaissance avec leurs nouveaux professeurs et leur nouvel environnement d’apprentissage.

La transformation numérique est un axe majeur, visant à intégrer pleinement les technologies dans la gestion et les méthodes pédagogiques. Parallèlement, une réforme administrative modernise les procédures, tandis que l’innovation pédagogique est encouragée pour répondre aux attentes d’une nouvelle génération d’élèves.

Cinq axes spécifiques concernent l’éducation générale : la mise en œuvre du programme 2018, une approche globale intégrant compétences sociales et civiques, la digitalisation de la gestion, un suivi précis des réalités locales et une meilleure coordination avec les initiatives territoriales. Ces mesures visent à créer un environnement d’apprentissage inclusif, dynamique et adapté aux enjeux actuels.

Une année charnière pour l’avenir de l’éducation vietnamienne

L’année scolaire 2025-2026 représente un tournant décisif, porté par une ambition renouvelée et une transformation profonde. Le Premier ministre Pham Minh Chinh rappelle que l’éducation est désormais une priorité nationale absolue, dépassant la simple mission sectorielle pour devenir un devoir collectif associant l’État, la société et les familles. L’objectif est de former des citoyens complets, prêts à relever les défis contemporains, au-delà de la simple instruction.

Cependant, plusieurs défis demeurent : classes surchargées, pénurie d’enseignants, inégalités régionales. Pour y répondre, le gouvernement mise sur l’innovation pédagogique et la création d’un environnement scolaire sain, propice à l’épanouissement de tous. La résolution n°29 sur l’innovation éducative globale continue de guider les efforts pour une éducation moderne, inclusive et intégrée, tout en préservant l’identité nationale.

Les orientations majeures du secrétaire général insistent sur une innovation profonde, avec un passage d’une réforme corrective à une approche créative, plaçant l’éducation au centre du développement national. L’égalité d’accès est une priorité, avec l’engagement qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte, en particulier dans les zones défavorisées. La réforme vise à développer les connaissances, compétences, esprit civique et bien-être des élèves, pour former une génération équilibrée, bienveillante et résiliente.

Par ailleurs, l’enseignement supérieur et professionnel doit être renforcé avec des universités d’envergure internationale et la formation de ressources humaines hautement qualifiées. L’intégration internationale favorise les coopérations, échanges et reconnaissance mutuelle des diplômes pour rehausser le rayonnement mondial de l’éducation vietnamienne.

Le renforcement du corps enseignant passe par l’amélioration de leur statut, formation, éthique et bien-être, appuyés juridiquement par la loi sur les enseignants. Enfin, la transformation numérique, avec le recours accru à l’intelligence artificielle, et l’investissement prioritaire dans l’éducation, incluant la coopération public-privé, sont essentiels pour bâtir une société de l’apprentissage tout au long de la vie, où la formation continue est perçue comme une responsabilité citoyenne.

Sélections Gavroche Vietnam

01-15/09/2025

https://www.gavroche-thailande.com/vietnam

Politique, Diplomatie

Le vice-Premier ministre vietnamien, Hô Duc Phoc, a rencontré l’ambassadeur de Corée du Sud, Choi Young Sam, ainsi que des représentants d’entreprises coréennes. Premier investisseur étranger au Vietnam avec 87 milliards de dollars cumulés, Séoul a réaffirmé sa volonté de partager son expertise en finance, marchés de capitaux et actifs numériques. Les entreprises coréennes souhaitent étendre leur coopération aux secteurs de l’énergie, des infrastructures et des semi-conducteurs.

Le ministre vietnamien de la Sécurité publique, Luong Tam Quang, a participé à la 19ᵉ réunion des ministres de l’ASEAN sur la criminalité transnationale, ouverte en Malaisie. Aux côtés de ses homologues régionaux et de représentants de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud, il a discuté d’un plan d’action 2026-2035, incluant la création d’un groupe de travail contre le blanchiment d’argent et une feuille de route pour la gestion des frontières.

La 10ᵉ session de l’Assemblée nationale vietnamienne, dernière de la 15ᵉ législature, doit durer 42 jours. Les députés examineront 43 projets de loi et résolutions ainsi que 12 dossiers socio-économiques et budgétaires. Le président Tran Thanh Man a demandé une tenue continue des travaux, en mettant l’accent sur la loi foncière révisée et la loi sur la planification. Les électeurs ont exprimé leurs inquiétudes face aux phénomènes climatiques extrêmes, à la contrefaçon, à la fraude en ligne et aux fluctuations des marchés financiers.

Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a signé une décision instaurant de nouvelles règles de coordination entre ministères et agences pour renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Entrées en vigueur le 9 septembre, ces mesures répartissent les responsabilités en matière d’échange d’informations, de surveillance et de sensibilisation. Le ministère de la Sécurité publique dirigera la coordination nationale, tandis que la Banque d’État du Vietnam assurera la coopération interinstitutionnelle.

Économie

Selon le Département général des Statistiques, le Vietnam a attiré 26,1 milliards de dollars d’investissements directs étrangers sur les huit premiers mois de l’année, en hausse de 27,3 % sur un an. La Chine (y compris Hong Kong) reste le principal investisseur, suivie par Singapour, la Suède et le Japon. Les fonds effectivement décaissés ont atteint 15,4 milliards de dollars, un record sur cinq ans.

Le 10 septembre, Tevo, start-up hongkongaise spécialisée dans les applications et services d’intelligence artificielle, et MobiFone Global ont signé un partenariat stratégique pour coéditer des applications mobiles sur le marché international. Les deux entreprises lanceront notamment Dramini, une application de courtes vidéos qui racontent une histoire dramatique ou narrative complète en format condensé, destinée aux marchés mondiaux. Ce partenariat marque un pas important pour Tevo, qui vise à devenir un leader des applications AI et mobiles en Asie du Sud-Est, tout en renforçant la présence internationale de MobiFone Global.

Le Vietnam a enregistré un excédent commercial de 14 milliards USD sur les huit premiers mois de 2025, selon le Département général des statistiques. En août, les échanges ont atteint 83,1 milliards USD, dont 43,4 milliards d’exportations (+14,5 % sur un an) et 39,7 milliards d’importations (+17,7 %). Sur la période janvier-août, le commerce extérieur s’est élevé à 597,9 milliards USD (+16,3 %), les États-Unis restant premier client (99,1 milliards USD) et la Chine premier fournisseur (117,9 milliards USD).

L’industrie vietnamienne des produits de la mer est confrontée à une crise après que les États-Unis ont refusé de reconnaître l’équivalence de 12 méthodes de pêche, interdisant dès le 1er janvier 2026 les importations jugées dangereuses pour les mammifères marins. L’Association vietnamienne des exportateurs et producteurs de produits de la mer estime que cette décision pourrait coûter 500 millions de dollars par an et demande au gouvernement d’agir rapidement pour se conformer aux normes américaines.

Les entreprises vietnamiennes du textile et de l’habillement visent une croissance à la fois sur les marchés d’exportation et sur le marché intérieur. Face à la hausse des coûts et à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, elles misent sur la montée en gamme, la localisation de la production et la durabilité des chaînes d’approvisionnement. Selon l’Association vietnamienne du textile et de l’habillement, les ventes domestiques ont dépassé 5 milliards de dollars en 2024, tandis que les exportations ont progressé de 10,8 % au cours des huit premiers mois de 2025, reflétant l’attrait croissant des marchés internationaux et la montée en puissance du marché intérieur.

En 2025, la valeur des exportations de noix de coco du Vietnam devrait atteindre 1,15 milliard de dollars, renforçant sa position parmi les cinq principaux exportateurs mondiaux.

Société

Le Premier ministre Pham Minh Chinh a demandé aux ministères et autorités locales d’intensifier la mise en œuvre des grands projets de transport afin d’atteindre les objectifs fixés d’ici la fin de l’année 2025. Le pays a déjà lancé ou inauguré 250 projets, portant la longueur totale du réseau autoroutier à 2 476 km. Le comité directeur supervise désormais 120 projets, dont 15 nouveaux incluant routes, aéroports et transports urbains. Malgré ces progrès, des obstacles persistent, tels que les retards d’acquisition de terrains, les chevauchements de plans d’urbanisme et le manque de matériaux. Pham Minh Chinh a souligné l’urgence de la construction de l’aéroport international de Long Thanh et a demandé une action rapide pour atteindre l’objectif de 3 000 km d’autoroutes, jugé crucial pour soutenir la croissance économique du Vietnam.

À l’occasion du 71e anniversaire de la libération de la capitale, Hanoï annoncera début octobre le lancement de huit projets clés, dont le pont de Thuong Cat, un nouvel hôpital, la deuxième phase du pont Tran Hung Dao, un parc culturel, un opéra, et le passage souterrain de l’intersection de Co Linh. La pose de la première pierre de la ligne 2 du métro, reliant Nam Thang Long à Tran Hung Dao, sera l’un des événements phares.

Pour promouvoir les transports écologiques et atteindre son objectif de bus et taxis 100 % électriques ou verts d’ici 2030, Hanoï déploie de nouvelles bornes de recharge. Des stations sont déjà opérationnelles aux gares routières de Giap Bat et Gia Lam, et près de 500 sites supplémentaires ont été identifiés, incluant gares, parcs et parkings souterrains. Plusieurs entreprises, comme TMT Motors et V-Green, ont présenté des projets pour installer des centaines de points de recharge. La ville explore aussi des solutions innovantes, telles que des stations d’échange de batteries et des hubs combinant recharge et services commerciaux, tout en développant un réseau de bus et minibus électriques et en favorisant les modes de transport non motorisés.

Le vice-président du Comité populaire d’Hô-Chi-Minh-Ville, Bui Xuan Cuong, a appelé Mastercard à équiper 100 % des transports publics de terminaux de paiement sans contact, permettant aux usagers de régler leurs trajets par carte bancaire ou portefeuille électronique. Mastercard, déjà partenaire sur la ligne de métro 1 et le réseau de bus, poursuivra l’installation de terminaux, le développement d’applications et les campagnes de sensibilisation pour faciliter la transition numérique.

Tourisme, Culture

L’Institut français du Vietnam accueille l’artiste française Inès Rousset dans le cadre de la résidence Villa Saigon 2025, du 4 septembre au 9 octobre. Illustratrice et auteure de bande dessinée, elle y développe Underground Folks, un projet retraçant l’histoire de la musique underground au Vietnam, en particulier la scène folk. Bassiste passionnée, Inès Rousset s’inspire de la musique pour enrichir son travail artistique. Elle collabore à Hanoï avec le bédéiste Nguyễn Thành Phong, qui l’avait déjà guidée lors d’un précédent stage. Cette résidence vise à renforcer les échanges entre création française contemporaine et contexte culturel vietnamien.

La 13e édition de Vietstock se tiendra à Hô Chi Minh-Ville du 8 au 10 octobre. Salon majeur dédié à l’alimentation animale, à l’élevage et à l’industrie de la viande, l’événement mettra l’accent sur la science, la technologie et la transformation numérique pour un secteur durable. Plus de 300 exposants et 13 000 visiteurs de 40 pays sont attendus. Plus de 70 conférences aborderont des sujets clés, de la résistance aux antimicrobiens à la réduction des émissions. Le secteur de l’élevage au Vietnam affiche une croissance stable, avec une hausse de 10,1 % des exportations au premier semestre 2025.

Pour la première fois, Hô-Chi-Minh-Ville a accueilli un festival de tacos organisé par Hanoi Events, rassemblant les meilleurs restaurants de la ville dans une ambiance festive avec musique et boissons. Les participants ont dégusté des recettes traditionnelles et des créations fusion locales. Le prix du « Meilleur Taco de Saigon » a été attribué à Taco Del Sol pour sa version au Bo Kho. Le succès de l’événement pourrait en faire un rendez-vous annuel attendu par les amateurs de cuisine mexicaine.

L’île de Co To développe son attractivité grâce au tourisme nautique. Un projet pilote propose désormais des excursions et sports aquatiques réglementés, notamment à Van Chay et Hong Van, tandis que plongée, kayak et circuits inter-îles sont encadrés pour garantir sécurité et respect de l’environnement. L’initiative « île sans plastique » teste des circuits à faible impact écologique, et les opérateurs doivent se conformer aux normes légales. L’île vise ainsi à devenir une destination maritime moderne, verte et durable.

dienhai.nguyen@free.fr

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