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« Lorsqu’un peuple sait se poser des questions sur son propre avenir, ce peuple ne restera jamais en arrière. »

Selon le Professeur associé, Docteur Nguyễn Mạnh Hùng, Directeur adjoint de l’Académie nationale de politique Hồ Chí Minh, Vice-Président du Conseil central de théorie : « Nous mettons souvent l’accent sur ce que nous avons, et rarement

Selon le Professeur associé, Docteur Nguyễn Mạnh Hùng, Directeur adjoint de l’Académie nationale de politique Hồ Chí Minh, Vice-Président du Conseil central de théorie :

« Nous mettons souvent l’accent sur ce que nous avons, et rarement sur ce que nous n’avons pas. Nous apprenons à donner des réponses complètes, mais rarement à poser des questions profondes. Bien souvent, nous sommes prisonniers des stéréotypes, de l’expérience et des traditions, au point de ne plus oser remettre en question des évidences. »


« C’est pourquoi je veux souligner ceci : la science, la technologie et l’innovation, c’est oser douter de l’ancien, oser essayer de nouvelles choses, oser repousser les limites et oser poser les questions que personne n’a encore jamais osé poser. »

À l’ère de l’intelligence artificielle – où les machines peuvent analyser des millions de documents en quelques secondes, simuler l’univers, rédiger des mémoires, composer de la musique, programmer des logiciels – nous sommes confrontés à une question fondamentale : comment l’être humain pourrait-il rivaliser avec l’intelligence artificielle (IA) ?

« Nous ne pouvons pas rivaliser avec l’IA en termes de perfection, car elle est plus parfaite que nous. Nous ne pouvons pas rivaliser en logique, car elle est plus logique que nous. Nous ne pouvons pas non plus rivaliser en vitesse de traitement ou en quantité de connaissances, car l’IA nous dépasse largement. »

Mais il nous reste des choses que l’IA n’aura jamais, ou du moins pas aujourd’hui ou dans un avenir proche.

Tout d’abord, l’intuition humaine est innée ; elle ne peut être programmée. L’être humain est capable de créer des choses qui n’existent pas encore. Ce n’est que lorsque les émotions guident la science qu’elle peut être véritablement humaniste.

Un autre problème réside dans le fait que les humains ont la capacité de poser des questions. L’IA excelle à répondre, mais elle est incapable de formuler des questions pertinentes. L’IA ne peut douter d’elle-même. Elle ne peut remettre en question les hypothèses humaines. L’IA est douée pour trouver des solutions optimales, tandis que les humains excellent à créer de nouveaux problèmes à résoudre.

« Cela signifie aussi que l’avenir n’appartiendra pas à ceux qui ont le plus de réponses, mais à ceux qui savent poser les meilleures questions ; il n’appartiendra pas à ceux qui apprennent le plus vite, mais à ceux qui osent poser des questions les plus originales ; il n’appartiendra pas à ceux qui ont le plus de diplômes, mais à ceux qui possèdent le plus de perspectives. »

Nous vivons à une époque où l’intelligence artificielle peut écrire des livres, concevoir des médicaments, conduire des voitures, faire tourner des usines ; une époque où les énergies renouvelables tendent vers un coût presque nul ; une époque où les nations ne rivalisent plus seulement par les ressources naturelles, mais par la vitesse d’apprentissage, par la capacité d’innovation, par l’aptitude à s’adapter.

« Pour que le Vietnam puisse faire un bond en avant dans la science, la technologie et l’innovation, nous avons besoin d’un écosystème qui encourage l’esprit critique ; d’un système éducatif qui éveille plus la curiosité que l’assimilation par coeur ; d’un système de recherche qui privilégie la créativité plutôt que les procédures ; d’un cadre politique qui protège ceux qui osent expérimenter plutôt que de sanctionner les erreurs ; d’un environnement social qui respecte la différence de manière raisonnable ; d’un appareil d’État qui sait valoriser les talents ; d’une économie qui considère la connaissance et la créativité comme les ressources les plus précieuses ; d’un système d’entreprises qui ne se contente pas de produire et de commercer, mais qui devient le laboratoire de la société. »

Selon M. Hùng, « lorsqu’un peuple sait se poser des questions sur son propre avenir, ce peuple ne sera jamais laissé derrière. Lorsqu’un peuple sait s’interroger : “où allons-nous, que ferons-nous, que deviendrons-nous ?”, alors ce peuple trouvera sa voie et abordera l’avenir avec un esprit pionnier ».

dienhai.nguyen@free.fr

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