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J’ai parcouru 12 000 km à vélo de l’Irlande au Vietnam

Je m'appelle Gavin Quinn (28 ans, je vis en Irlande) et je travaille dans les médias. Pour moi, les courts séjours ne suffisent jamais. Il y a un an, lorsque je me suis senti suffisamment

Je m’appelle Gavin Quinn (28 ans, je vis en Irlande) et je travaille dans les médias. Pour moi, les courts séjours ne suffisent jamais. Il y a un an, lorsque je me suis senti suffisamment mûr, j’ai commencé à envisager un tour du monde, d’une manière que « moi seul peux comprendre ».

Après six mois d’entraînement et de préparation, le matin du 1er juillet, alors qu’il ne faisait que 18° en Irlande, j’ai dit au revoir à ma famille et à mes amis pour entreprendre un voyage que j’espère riche de sens, mais « fou » : partir à vélo de l’Irlande au Vietnam.

L’objectif était de collecter des fonds pour Purple House Cancer Support, une association spécialisée dans l’accompagnement des patients atteints de cancer dans mon pays d’origine.

En 2022, j’avais parcouru 5 000 km à vélo à travers l’Europe en bikepacking, transportant tout le nécessaire sur le vélo. Cette fois-ci, c’est pareil. Je ne sais pas ce qui m’attend, si ce n’est que ma destination finale est le Vietnam.

374 jours seul en selle

Le voyage total est d’environ 11 800 km, passant par Monaco, l’Italie, la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Grèce, la Bulgarie, la Géorgie, l’Ouzbékistan… J’ai créé un compte sur les réseaux sociaux, « Gav On The Go », plutôt qu’un journal intime. Chaque jour, mes abonnés sauront où je vais.

Depuis mon Irlande natale, j’ai pris le ferry pour l’Espagne. Ne voulant pas encore camper, j’ai loué un motel pour y séjourner. Le pays était magnifique, avec ses routes goudronnées entrecoupées d’herbes vertes et de montagnes. Parfois, ja traversait des rivières calmes, sous un soleil éclatant.

Le 7 juillet, j’étais arrivé en France et avais suivi le Tour de France – une célèbre course cycliste – en direct dans le sud de la France.

Je fais environ 5 heures de vélo par jour, selon le terrain et la météo. Dans les zones difficiles comme le désert, je ne peux rouler qu’en début de matinée et en fin d’après-midi. Le soir, je campe et mange des conserves. Parfois, je dors sous une tente avec un matelas pneumatique, parfois dans un motel. Le vélo est le meilleur moyen de voir le monde tourner. C’est pourquoi je prends mon temps et ne cours pas contre la montre.

Le Tadjikistan et le Kirghizistan m’ont confronté à de nombreuses difficultés. Durant mes 40 jours au Tadjikistan, j’ai vécu un mélange d’émotions et de fortes douleurs aux genoux. Dans les montagnes du Pamir, j’ai également souffert d’insolations, de manque d’eau et d’intoxications alimentaires.

L’incident s’est poursuivi au Kirghizistan. Un jour, j’ai roulé sur un éclat de verre, crevé un pneu, j’ai tombé et me suis blessé profondément à la jambe. Le médecin a prescrit une intervention chirurgicale pour retirer le tesson de verre, et je n’ai pas pu bouger pendant une semaine. Les jours suivants, les rayons du vélo ont aussi cassé.

Ma détermination initiale avait disparu, j’ai failli abandonner. Mais en repensant à la raison de mon départ, l’objectif inachevé de faire un don à l’organisation, j’ai persévéré. Pour la dernière étape, j’ai pris l’avion pour Bangkok (Thaïlande) et traversé le Laos à vélo.

En arrivant à la baie d’Halong (Quang Ninh) au Vietnam le 8 juillet, j’ai fondu en larmes. Le paysage était d’une beauté inimaginable.

Je n’étais jamais allé au Vietnam auparavant. Quand j’ai vu une photo de la baie d’Halong, j’ai choisi cet endroit comme destination finale. Le Vietnam est l’extrémité du continent eurasien, le dernier point de terre avant l’océan Pacifique. Il n’y a rien de plus parfait.

Le Vietnam m’a accueilli sous une pluie battante. Cela n’a pas empêché de ressentir la chaleur dans l’atmosphère. J’ai eu des rencontres sympathiques lors de mon voyage, mais au Vietnam, j’ai toujours été accueilli par des gens qui m’ont fait sentir comme chez moi. J’ai été très surpris par la civilité et la gentillesse des vietnamiens.

Ici, le pho et le banh mi sont devenus des plats de rue incontournables. Il n’est pas exagéré de dire que ces deux spécialités méritent d’être saluées. Le pho est un bouillon parfumé, le banh mi, un pain riche avec une garniture généreuse.

Le Vietnam est une destination vraiment unique. Je ne suis pas cycliste professionnel, mais ce voyage, pour moi, est ma propre médaille d’or olympique.

dienhai.nguyen@free.fr

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