Revue de presse Vietnam du 01-08 au 15-08-2025
Sélectionnée par Michel Pédoussaut La trajectoire remarquable de l’agriculture vietnamienne 01/08/2025 https://lecourrier.vn D’une agriculture de subsistance à une puissance exportatrice, le Vietnam a réalisé une véritable percée grâce à des politiques réformatrices audacieuses, à l’engagement des agriculteurs et à
Sélectionnée par Michel Pédoussaut
La trajectoire remarquable de l’agriculture vietnamienne
01/08/2025
D’une agriculture de subsistance à une puissance exportatrice, le Vietnam a réalisé une véritable percée grâce à des politiques réformatrices audacieuses, à l’engagement des agriculteurs et à l’adaptation constante aux exigences du marché mondial. Retour sur un parcours exemplaire à l’occasion des 30 ans de l’adhésion du pays à l’ASEAN.
D’un pays marqué par le statut de colonie en proie aux famines et incapable de subvenir aux besoins alimentaires de sa population, le Vietnam est aujourd’hui devenu l’un des plus grands exportateurs de produits agricoles au monde. Le pays joue un rôle de plus en plus important dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire mondiales.
Une époque de pénurie alimentaire
En 1945, plus de deux millions de Vietnamiens ont péri de faim en raison des politiques inhumaines imposées par le régime colonial et fasciste, aggravées par une agriculture arriérée à faible rendement. Après la Révolution d’Août de la même année, la priorité absolue du nouveau gouvernement a été d’assurer la sécurité alimentaire pour sauver la population de la famine.
Durant trois décennies de luttes pour la libération nationale, l’agriculture vietnamienne a su remplir avec brio sa double mission : nourrir la population et approvisionner le front. Après la réunification en 1975, le pays a continué de faire face à d’immenses difficultés économiques, conséquence directe de la guerre et de l’embargo imposé de l’extérieur.
Selon les données du Département des statistiques relevant du ministère des Finances, entre 1976 et 1980, la production annuelle moyenne de riz du pays ne dépassait pas 13 à 14 millions de tonnes. En 1978, elle a même chuté à 9,79 millions de tonnes – un record historiquement bas – obligeant le Vietnam à importer près de 1,6 million de tonnes de riz cette année-là.
Pour de nombreux Vietnamiens, la période des années 1970-1980 reste marquée par les repas de riz mélangé avec du manioc ou de la patate douce, un souvenir indélébile. « Chaque grain de riz, de maïs ou chaque tubercule représentait alors non seulement la sueur et les larmes, mais aussi la vie elle-même et l’aspiration vitale du paysan », se souvient Nguyễn Hữu Quân, ancien vice-secrétaire du comité du Parti et président du Comité populaire du bourg de Kim Long, district de Tam Dương, province de Vĩnh Phúc (aujourd’hui commune de Tam Duong, province de Phu Tho).
| Des femmes plantent du riz en 1970 à Ninh Binh (Nord). |
Un tournant décisif grâce au Renouveau
Lors du VIe Congrès national du Parti en 1986, l’agriculture a été définie comme le front prioritaire du développement. Une série de politiques ont été mises en œuvre dès la sortie du congrès, marquant le début de la période de Renouveau (Dôi moi). En particulier, la Résolution N°10-NQ/TW du Bureau politique, datée du 5 avril 1988, a constitué un tournant majeur : elle a introduit l’allocation des terres agricoles aux foyers, accordant aux paysans l’autonomie dans la production et les affaires sur les terres qui leur étaient confiées pour une longue durée.
Cette politique a été considérée comme une étape essentielle du Renouveau, redonnant la maîtrise de leur travail aux agriculteurs et insufflant un puissant moteur au développement agricole du Vietnam. Grâce à cette réforme, la production rizicole a connu une croissance rapide, passant de 15,1 millions de tonnes en 1987 à 32,55 millions de tonnes en 2000.
Fait marquant, en novembre 1989, le Vietnam a commencé à exporter du riz : en seulement deux mois, 1,7 million de tonnes ont été expédiées, soit l’équivalent de 3,4 millions de tonnes de paddy. Cet événement a ouvert une nouvelle ère pour le secteur rizicole et pour l’agriculture nationale. Pour la première fois depuis des décennies, le pays passait du statut d’importateur à celui d’exportateur de denrées alimentaires.
Selon le Dr. Dang Kim Son, ancien directeur de l’Institut des politiques et stratégies de développement agricole et rural, « le Vietnam, qui importait autrefois des millions de tonnes de denrées alimentaires, est devenu un pays exportateur. Ce fut véritablement un miracle. Aujourd’hui encore, l’agriculture, les agriculteurs et les zones rurales constituent le socle nous permettant de faire face aux défis contemporains ».
| La Coopérative agricole Xuân Thiên à Ninh Binh cultive du riz de haute qualité sur plus de 230 ha, où toutes les étapes de la production sont désormais industrialisées. |
Science, technologie et aspiration à l’intégration
La révolution dans l’application des sciences et technologies, accompagnée de réformes institutionnelles, a marqué un tournant décisif dans l’agriculture vietnamienne, notamment dans la filière rizicole. D’une production autrefois fondée sur l’expérience empirique, le travail manuel et la dépendance aux aléas climatiques, le secteur rizicole s’est profondément transformé vers un modèle moderne, durable et à forte valeur ajoutée.
Selon un rapport du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, jusqu’en 2025, le Vietnam a sélectionné, créé et mis en production plus de 1.600 variétés de riz nouvelles, présentant des rendements élevés, une qualité améliorée et une meilleure résistance aux conditions adverses. Ainsi, le rendement moyen national atteint entre 6,7 et 7,2 tonnes par hectare, contribuant à faire du Vietnam l’un des premiers exportateurs mondiaux de riz. Outre l’augmentation des volumes, la qualité du riz vietnamien s’est spectaculairement améliorée grâce à l’émergence de variétés haut de gamme telles que ST24 et ST25, reconnues parmi les meilleures du monde.
L’un des progrès majeurs réside dans la mécanisation croissante de la production rizicole. Toujours selon le ministère, d’ici 2025, le taux de mécanisation dans la préparation des sols dépasse 97%, et atteint plus de 70% dans la récolte. L’introduction d’équipements modernes réduit la pénibilité du travail, raccourcit les cycles de production, améliore l’efficacité économique et limite les pertes post-récolte.
Parallèlement, les techniques avancées comme le Système de riziculture intensive (SRI), la lutte intégrée contre les nuisibles (IPM), les productions certifiées VietGAP, GlobalGAP ou les modèles agricoles biologiques sont largement appliqués, créant des rizières propres, sûres et respectueuses de l’environnement. L’agriculture de haute technologie ne se limite plus à la production mais développe un écosystème intégré allant de la culture à la transformation et à la commercialisation.
Selon le Professeur associé – Docteur Nguyên Dô Anh Tuân, directeur du Département de la coopération internationale au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement : « C’est la combinaison entre l’innovation technologique et la réforme institutionnelle qui sert de levier pour une percée de l’agriculture vietnamienne, lui permettant non seulement d’assurer la sécurité alimentaire nationale mais aussi de participer aux chaînes d’approvisionnement mondiales avec des produits de qualité et de marque ».
Fort de ces acquis, le Vietnam s’oriente vers le développement d’une agriculture écologique, d’une campagne moderne et d’une paysannerie civilisée, conformément à l’esprit de la Résolution N°7 du Comité central du Parti (Xe mandat) sur l’agriculture, les paysans et les zones rurales. La résolution établit une politique globale, allant des infrastructures rurales à la formation des ressources humaines. Dans cette lignée, le Programme cible national de construction de la Nouvelle ruralité a transformé en profondeur plus de 70% des communes du pays. En juin 2025, on comptait 6.070 communes ayant atteint les critères de la Nouvelle ruralité, dont plus de 1.200 aux niveaux avancé et exemplaire.
En particulier, le programme « Chaque commune son produit » (OCOP) a permis de développer plus de 8.400 produits, dont 65% ont obtenu un classement de trois étoiles ou plus, avec des exportations vers les États-Unis, le Japon et la République de Corée. Les nouveaux modèles de coopératives et de groupements de production se développent fortement, aidant les agriculteurs à s’organiser en chaînes de valeur.
Selon le Professeur titulaire, Docteur, et Enseignant du Peuple, Trân Duc Viên, ancien directeur de l’Académie d’agriculture du Vietnam : « Les politiques récentes en faveur de l’agriculture, des paysans et des zones rurales ont marqué une évolution de la pensée, passant d’un agriculteur simple producteur à un agriculteur pleinement maître de son produit et de son marché. C’est également une opportunité pour faire émerger une nouvelle génération de paysans intelligents et connectés ».
| Après la libération du Sud et la réunification nationale, le Vietnam a fait face à d’innombrables difficultés. |
Maintenir le statut de puissance agricole
Selon le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, depuis 2010, le Vietnam exporte en moyenne entre 6 et 7 millions de tonnes de riz par an. En 2023, les exportations ont atteint près de 8,3 millions de tonnes pour une valeur de plus de 4,78 milliards de dollars. Rien qu’au cours du premier semestre 2025, le secteur agricole dans son ensemble a enregistré un chiffre d’affaires à l’exportation de 33,84 milliards de dollars, en hausse de 15,5%, avec un excédent commercial de 9,83 milliards de dollars (+16,5% par rapport à la même période de 2024). Pour cette année, l’agriculture vietnamienne vise un chiffre d’affaires record de 70 milliards de dollars à l’exportation, dont 4,9 millions de tonnes de riz représentant 2,54 milliards de dollars.
Actuellement, le Vietnam est le premier exportateur mondial de noix de cajou, le deuxième pour le riz et le café, le troisième pour les fruits et légumes, et le quatrième pour les produits aquatiques. De nombreux produits phares ont réussi à pénétrer des marchés exigeants comme l’Union européenne, le Japon, la République de Corée et les États-Unis. En plus des volumes exportés, le pays opère une transition vers des produits de qualité supérieure : riz ST25, café de spécialité, crevettes biologiques, fruits transformés à haute valeur ajoutée… Selon le Docteur Nguyễn Đỗ Anh Tuấn, le Vietnam ne fournit plus seulement des produits, mais des valeurs vertes, durables, traçables, associées à des engagements en matière de responsabilité sociétale mondiale.
Cependant, l’agriculture vietnamienne fait face à de nombreux défis : changement climatique, manque de main-d’œuvre jeune, concurrence accrue sur les prix, exigences croissantes en matière de qualité et de traçabilité. Le secteur est pleinement conscient que la science, la technologie et la transformation numérique sont la seule voie possible. C’est dans cet esprit qu’a été adoptée la Stratégie de développement durable de l’agriculture et des zones rurales pour la période 2021-2030, avec une vision jusqu’en 2050. Cette stratégie vise à bâtir une agriculture écologique, circulaire et intelligente, avec une croissance moyenne de 2,5 à 3% par an ; des exportations agricoles, sylvicoles et aquacoles atteignant 60 à 70 milliards de dollars d’ici 2030 ; 70% des produits agricoles traçables ; et 50% des communes répondant aux normes avancées du programme de Nouvelle ruralité.
Lê Minh Hoan, membre du Comité central du Parti et actuel vice-président de l’Assemblée nationale, avait affirmé lorsqu’il était ministre de l’Agriculture et du Développement rural : « L’agriculture vietnamienne ne se résume pas à la sécurité alimentaire, elle est aussi une affaire de culture, d’écologie et de valeurs humaines ». L’essor spectaculaire de l’agriculture vietnamienne a été bâti sur la sueur, la volonté et l’intelligence des agriculteurs, des scientifiques et de l’ensemble du système politique. On peut croire qu’à l’avenir, l’agriculture continuera d’être un pilier de la croissance durable du pays.
Le modèle d’organisation de l’administration locale à deux niveaux, expérimenté dans plusieurs provinces depuis le 1er juillet, est en pleine phase d’ajustement. Sous l’impulsion directe du Premier ministre Pham Minh Chinh, le gouvernement multiplie les interventions pour lever les obstacles techniques, humains et institutionnels, tout en plaçant le citoyen au centre du processus de réforme.
Le Vietnam vise à renforcer la culture de la sûreté et de la sécurité avant l’inauguration de sa première centrale nucléaire
01/08/2025
Le Vietnam prend des mesures drastiques mais prudentes pour construire une culture de sûreté et de sécurité nucléaires, dans le but de rendre sa première centrale nucléaire opérationnelle d’ici la fin de 2030 et d’utiliser cette source d’énergie spécifique de manière efficace et durable.
Membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) depuis 1957, le Vietnam a toujours affirmé son engagement en faveur de la sûreté et de la sécurité nucléaires, ainsi que de l’utilisation pacifique de l’énergie atomique. Une mesure concrète reflétant cet engagement à long terme a été la publication de la décision n° 245 du Premier ministre en février 2025, approuvant le plan directeur pour le développement et l’application de l’énergie atomique jusqu’en 2030, avec une vision à l’horizon 2050.
Le document définit des objectifs clés, notamment le renforcement des capacités techniques, l’amélioration du cadre juridique et la garantie de la sécurité de la construction des centrales nucléaires à Ninh Thuan (aujourd’hui rattachée à la province de Khanh Hoa).
Par la suite, le 27 juin 2025, avec 441 voix pour sur 442 (soit 92,26 %), l’Assemblée nationale a adopté la loi modifiée sur l’énergie atomique, qui ajoute de nombreuses dispositions sur la sûreté radiologique, la gestion de l’État et les mécanismes d’investissement et d’exploitation des centrales nucléaires.
S’exprimant sur l’importance de la loi nouvellement adoptée, le vice-Premier ministre Le Thanh Long a souligné : « Cette loi contribue à améliorer l’efficacité de la gestion de l’État en matière de sûreté radiologique, de sûreté et de sécurité nucléaires ; favorise le développement durable des applications de l’énergie atomique ; remplit les engagements et obligations internationaux du Vietnam ; renforce la coopération internationale ; et contribue à créer un nouvel élan pour le développement rapide et durable du pays dans la nouvelle ère. »
Toutefois, selon les experts, outre l’établissement d’un cadre juridique pour un développement sûr, efficace et durable de l’énergie nucléaire, le Vietnam doit prendre une série de mesures cruciales, notamment l’élaboration d’une feuille de route complète pour atteindre son objectif de sûreté et de sécurité nucléaires.
Selon Vo Van Son, expert en géotechnique nucléaire chez Edvance (France), entreprise spécialisée dans la conception et la construction de nouveaux réacteurs dans le monde entier, les secteurs de haute technologie comme l’énergie nucléaire exigent des normes de sécurité strictes.
« Par conséquent, l’instauration d’une culture de la sûreté et de la sécurité nucléaires, ainsi que la sensibilisation du public à cette question, sont essentielles », a déclaré M. Son.
Kei Koga, professeur associé à l’Université technologique de Nanyang (NTU), à Singapour, a soutenu ce point de vue, indiquant que l’un des plus grands défis pour le Vietnam dans le processus de construction de centrales nucléaires est d’établir des normes de sécurité strictes capables de résister aux vulnérabilités environnementales de la région.
« L’Asie du Sud-Est, et le Vietnam en particulier, sont exposés aux catastrophes naturelles telles que les typhons et les activités sismiques potentielles. Ce contexte géographique exige des infrastructures nucléaires faisant preuve d’une résilience exceptionnelle et de stratégies globales de gestion des risques », a déclaré M. Koga.
Le Dr Tran Chi Thanh, directeur de l’Institut vietnamien de l’énergie atomique (ministère des Sciences et Technologies), partageait cet avis. Selon lui, les incidents nucléaires survenus dans certains pays, comme Three Miles Ireland (TMI) aux États-Unis en 1979, Tchernobyl en Ukraine en 1986 et Fukushima au Japon en 2010, démontrent l’importance de former des ressources humaines nucléaires de haute qualité, de mettre en place un système de réglementation nucléaire strict et d’effectuer de manière complète et responsable les tâches d’inspection et de supervision liées à l’évaluation de la sûreté, à la conception, à la construction et à la supervision de l’exploitation des centrales et des systèmes d’équipement.
Pour sa part, le secrétaire général du Réseau vietnamien des professionnels du nucléaire (VietNuc), Pham Tuan Hiep, a expliqué que l’instauration d’une culture de sûreté et de sécurité nucléaires n’est pas une simple directive imposée d’en haut : elle commence par une véritable compréhension et une pratique rigoureuse.
« Lorsque la culture de sûreté devient une seconde nature, chacun la mettra en pratique de manière proactive et consciente dans son travail », a déclaré M. Hiep.
Le Vietnam organise régulièrement des exercices en réponse aux incidents nucléaires et radiologiques afin de renforcer les capacités de commandement et de coordination entre les agences concernées et de sensibiliser le public, promouvant et mettant ainsi en pratique une culture de sûreté et de sécurité nucléaires.
Hiep a également suggéré d’intégrer la connaissance de l’énergie nucléaire dans le programme d’enseignement général.
« Bien que le programme actuel de physique vietnamien couvre la physique nucléaire, il manque de contenu sur l’exploitation sûre des centrales nucléaires. Il s’agit d’un sujet crucial qui peut être intégré pour améliorer la compréhension des élèves dès le plus jeune âge », a déclaré Hiep.
Les ressources humaines sont essentielles pour l’industrie nucléaire
Les initiés ont également soutenu que pour développer l’énergie nucléaire de manière sûre et durable, les ressources humaines sont un facteur clé, avec une équipe d’experts hautement qualifiés jouant un rôle essentiel. En réalité, la plupart des problèmes liés à la sûreté nucléaire découlent principalement de facteurs humains, ont-ils noté.
Carl Thayer, professeur émérite à l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) (Australie), a affirmé que pour garantir la sûreté, le Vietnam doit continuellement former suffisamment d’ingénieurs et de techniciens spécialisés en technologie nucléaire pour gérer en toute sécurité tous les aspects des réacteurs nucléaires et de la technologie nucléaire 24 heures sur 24, alors que le Vietnam commence la construction et l’exploitation de ses centrales nucléaires.
Actuellement, le Vietnam compte environ 400 professionnels travaillant dans le secteur de l’énergie nucléaire, principalement dans des agences dépendant du ministère des Sciences et de la Technologie, ainsi que dans quelques universités, instituts de recherche et Vietnam Electricity (EVN).
Français Le projet « Formation et développement des ressources humaines pour le développement de l’énergie nucléaire jusqu’en 2035 » vise à répondre aux besoins en ressources humaines des centrales nucléaires de Ninh Thuan 1 et Ninh Thuan 2 d’ici 2030.
On estime que les deux centrales nécessiteront près de 4 000 personnes, dont environ 2 000 titulaires de qualifications universitaires ou supérieures, et plus de 600 personnes nouvellement formées à l’étranger.
Le rôle vital de la coopération internationale
Outre la formation et le développement des ressources humaines, le renforcement de la coopération internationale joue un rôle essentiel pour garantir un développement sûr, efficace et durable de l’énergie nucléaire. Choisir le bon partenaire étranger est une exigence urgente qui nécessite un processus d’évaluation complet et bien informé, ont déclaré les experts.
Selon Kei Koga, les capacités technologiques doivent être la considération principale, mais cela va bien au-delà des simples spécifications techniques.
« Un partenaire idéal doit démontrer une compréhension approfondie de l’infrastructure nucléaire, des protocoles de sécurité et des stratégies de développement à long terme », a-t-il déclaré.
Soulignant que les normes de sécurité constituent le critère le plus critique, l’expert japonais a ajouté que les investisseurs potentiels doivent présenter des protocoles de gestion des risques robustes, une expérience avérée en matière de prévention des incidents nucléaires et des mécanismes transparents d’intervention d’urgence.
Cela comprend des plans détaillés d’atténuation des catastrophes naturelles, des systèmes de surveillance complets et l’alignement sur les normes internationales de sécurité établies par des organisations comme l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a-t-il précisé.
Il a également souligné que la politique étrangère indépendante et flexible du Vietnam lui confère un avantage certain pour nouer des relations avec de nombreux partenaires mondiaux de premier plan dans le domaine de la technologie nucléaire, tels que la Russie, le Japon, les États-Unis et la Chine.
Actuellement, le Vietnam a établi des partenariats stratégiques globaux avec 13 pays, à savoir la Chine, la Russie, l’Inde, la République de Corée, les États-Unis, le Japon, l’Australie, la France, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie, Singapour et la Thaïlande.
« La diversité de ses relations extérieures permet au Vietnam d’évaluer, de comparer et de sélectionner proactivement des partenaires pertinents sur la base de critères stricts tels que les capacités technologiques, les antécédents en matière de sécurité et les engagements de soutien à long terme », a déclaré M. Koga.
Au niveau régional, M. Thayer a suggéré au Vietnam de renforcer sa coopération avec d’autres pays d’Asie du Sud-Est, comme l’Indonésie et la Thaïlande, afin de partager ses expériences en matière de développement et de gestion du secteur nucléaire. « Les États membres de l’ASEAN sont pleinement capables de collaborer pour établir des normes communes visant à garantir la sûreté, la sécurité et le développement durable de l’énergie nucléaire dans la région », a-t-il souligné.
Le Vietnam fermement résolu à combattre la traite des personnes
01/08/2025
Depuis plusieurs années, le pays déploie un arsenal juridique renforcé contre la traite des personnes, des campagnes de sensibilisation ciblées et des programmes d’accompagnement des victimes, en renforçant la coopération multilatérale pour s’inscrire pleinement dans la lutte mondiale contre ce fléau.

Le 30 juillet est la journée choisie par le Vietnam comme Journée de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains afin d’impliquer davantage les organismes publics et la société civile dans la prévention et la lutte contre ce fléau.
Hanoi (VNA) – À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains, célébrée chaque 30 juillet, le Vietnam réaffirme sa détermination à combattre ce fléau afin de protéger les droits fondamentaux et de bâtir une société sûre et inclusive.
Cette date marque également, sur le plan national, la Journée de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, une initiative qui s’inscrit dans la stratégie nationale de protection des droits de l’homme. Depuis plusieurs années, le pays déploie un arsenal juridique renforcé, des campagnes de sensibilisation ciblées et des programmes d’accompagnement des victimes.
Des mesures complètes
Adoptée en 2011, la législation vietnamienne sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains définit clairement les responsabilités des institutions publiques et des organisations sociales en matière de prévention, d’identification des cas et de soutien aux victimes. Le Code pénal, révisé en 2015, a renforcé les sanctions, notamment pour les infractions impliquant des enfants ou menées par des réseaux organisés. En parallèle, plusieurs plans d’action nationaux ont vu le jour, dont le programme de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains pour la période 2021-2025, assorti d’une vision à l’horizon 2030.
Entrée en vigueur le 1er juillet dernier, la loi amendée de 2024 sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains introduit de nouveaux principes destinés à mieux répondre aux réalités du terrain et à aligner le droit vietnamien sur les engagements internationaux du pays. Elle consacre notamment le principe d’une approche centrée sur la victime, en élargissant les dispositifs de protection et d’assistance à un plus large éventail de personnes concernées.
Mitsue Pembroke, cheffe de mission par intérim de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Vietnam, salue les progrès du pays: « Nous reconnaissons les progrès remarquables réalisés récemment par le Vietnam dans la lutte contre la traite des êtres humains. La loi modifiée qui est entrée en vigueur ce mois-ci met notamment l’accent sur une approche centrée sur la victime dans l’élaboration des politiques. Elle facilite également la réintégration communautaire des victimes, qu’il s’agisse de citoyens vietnamiens, d’étrangers résidant au Vietnam, d’apatrides et de mineurs, et contient des dispositions plus proches des conventions internationales. »
Toujours selon Mme Pembroke, les nouvelles dispositions de la loi, notamment celles prévoyant un soutien dès la phase d’identification des victimes, illustrent l’approche humaine adoptée par l’État vietnamien.
Au-delà du cadre législatif, le pays mise sur la prévention par l’éducation et la sensibilisation des communautés, en particulier auprès des publics vulnérables. D’après Nguyên Thi Minh Huong, vice-présidente de l’Union des femmes vietnamiennes, le numérique constitue un levier essentiel pour faire circuler rapidement des messages de prévention et promouvoir une migration en toute sécurité.
« Nous créons des espaces d’échange entre intervenants, femmes et jeunes afin de décrypter les méthodes sophistiquées utilisées par les trafiquants. Nous encourageons des approches créatives pour renforcer la sensibilisation et valoriser le rôle des femmes et des jeunes – notamment des jeunes femmes – dans la diffusion des lois relatives à la traite des êtres humains et à la migration sûre », explique-t-elle.

Activités organisées à l’occasion de la Journée mondiale et nationale de lutte contre la traite des êtres humains (30 juillet 2025).
Sur le plan diplomatique, le Vietnam multiplie également les partenariats pour renforcer la coopération internationale dans ce domaine. À ce jour, le pays a conclu de nombreux accords bilatéraux et multilatéraux avec des voisins tels que la Chine, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande, ou encore avec l’Australie. Il participe activement à des forums régionaux et mondiaux et collabore avec des organisations internationales telles que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ou encore l’UNICEF, dans une optique de renforcement des capacités, d’échange d’informations et de soutien technique.
Un combat de longue haleine
Malgré les avancées, les autorités reconnaissent que la lutte reste semée d’embûches. Les réseaux criminels adoptent des méthodes toujours plus sophistiquées, rendant la lutte plus difficile.
Le colonel Lê Hoàng Duong, directeur adjoint du Département des relations extérieures au ministère de la Sécurité publique, alerte: «Les victimes ne sont plus uniquement des femmes ou des enfants. Nous constatons désormais des cas impliquant des hommes, des nouveau-nés, des fœtus, des mères porteuses, et même du trafic d’organes. Ces réseaux transnationaux, aux ramifications multiples, portent gravement atteinte aux droits humains, à la stabilité économique et sociale, et alimentent d’autres formes de criminalité comme l’immigration clandestine, le travail illégal, la prostitution, le trafic de drogue ou la cyberfraude.»
Face à ces menaces, les autorités vietnamiennes poursuivent la mise en œuvre de mesures coordonnées et globales, en renforçant notamment la coopération multilatérale pour s’inscrire pleinement dans la lutte mondiale contre ce fléau.
VIETNAM OCOPEX 2025 : un salon pour valoriser les spécialités locales
03/08/2025
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L’édition 2025 du Salon des spécialités locales pour l’exportation (VIETNAM OCOPEX) a ouvert ses portes à Hanoï le 1er août.
Avec ses 300 stands présentant des milliers de produits certifiés OCOP (One Commune One Product – À chaque commune son produit), ce salon de trois jours est une plateforme essentielle pour les producteurs vietnamiens. Il leur permet d’échanger avec des entreprises étrangères, des agences de promotion commerciale et des importateurs internationaux. C’est également une occasion unique pour les agences de représentation étrangères au Vietnam de découvrir la richesse et la diversité du marché OCOP.
S’inscrivant dans le cadre du programme national de promotion commerciale, l’événement est placé sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce, du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, du Comité populaire de Hanoï, de l’Alliance coopérative du Vietnam, de l’Agence de promotion du commerce du ministère de l’Industrie et du Commerce et des organisations partenaires.
| Un stand de Hanoï lors du Salon VIETNAM OCOPEX 2025. |
| Photo : VNA/CVN |
Lors de la cérémonie d’ouverture, le vice-président du Comité populaire municipal, Nguyên Manh Quyên, a souligné que le salon témoignait de la détermination de divers secteurs et autorités à promouvoir les produits OCOP sur la scène internationale.
Les produits OCOP, a-t-il déclaré, sont devenus un élément essentiel du développement économique rural tout en transformant des milliers de produits traditionnels. Hanoï compte désormais plus de 3.317 produits certifiés OCOP, soit le nombre le plus élevé, représentant 21,3% du total national, avec six produits cinq étoiles, 22 potentiellement cinq étoiles, 1.571 quatre étoiles et 1.718 trois étoiles.
Le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce, Nguyên Sinh Nhât Tân, a rappelé que grâce à la diversité de ses ressources naturelles et à sa culture distinctive, le Vietnam a réussi à exporter des produits agricoles et dispose également d’une large gamme de spécialités et de produits artisanaux traditionnels. Le programme OCOP, a-t-il déclaré, joue un rôle déterminant pour la valorisation de ces produits sur les marchés national et international.
L’édition de cette année marque une avancée majeure dans la promotion commerciale numérique avec sa toute première exposition numérique sur la plateforme B2B Arobid.com, intégrant l’IA, le big data et des écrans 3D interactifs. Cette approche innovante représente une forme de commerce moderne, efficace et durable, alignée sur les tendances de la double transformation où la numérisation et les pratiques écologiques deviennent des normes essentielles dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
En juillet 2025, le Vietnam comptait 17.068 produits OCOP, notés trois étoiles ou plus, issus de 9.195 producteurs. Parmi eux, 126 produits cinq étoiles ont été reconnus au niveau national. Beaucoup de ces produits respectent désormais des normes internationales strictes en matière de qualité, de sécurité et d’emballage écologique, ce qui leur ouvre les portes des marchés étrangers.
Le président vietnamien réaffirme son soutien à un État palestinien lors de sa visite à la Ligue arabe
04/08/2025
Le Caire, le 4 août 2025, WAFA– Le président de la République socialiste du Vietnam, Luong Cuong, a réaffirmé ce lundi le soutien ferme de son pays au processus de paix au Moyen-Orient et à la création d’un État palestinien indépendant et souverain, dans les frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, conformément à la légalité internationale, aux résolutions des Nations Unies et aux principes du droit international.
Cette déclaration a été faite lors de son discours prononcé devant le Conseil de la Ligue des États arabes au niveau des représentants permanents, réuni aujourd’hui au siège de la Ligue au Caire sous la présidence de la Jordanie, en présence du Secrétaire général Ahmed Aboul Gheit et de plusieurs délégués des États membres.
Le président vietnamien a déclaré : « C’est pour moi un honneur et une grande joie de me tenir aujourd’hui devant vous à la Ligue des États arabes, en tant que premier président de la République socialiste du Vietnam à visiter le siège de la Ligue et à prononcer un discours depuis cette tribune, qui a toujours porté la voix du monde arabe et les aspirations de ses peuples. »
Il a souligné que les décennies passées ont démontré que la Ligue arabe représente un foyer commun des nations arabes, et un symbole de solidarité, d’unité et de coopération en vue d’un avenir meilleur, fondé sur le développement durable et l’autonomie régionale.
Le président Cuong a aussi appelé à renforcer le multilatéralisme, la solidarité internationale et à œuvrer ensemble à l’établissement d’un ordre économique et politique mondial plus juste et plus équilibré, reposant sur le droit international et garantissant les intérêts de tous les peuples. Il a souligné que le Vietnam comprend profondément la valeur réelle de la paix.
De son côté, l’ambassadeur Amjad Adaileh, représentant permanent du Royaume hachémite de Jordanie et président de la 163e session du Conseil de la Ligue, a salué la visite du président vietnamien comme une étape marquante dans l’histoire des relations arabo-vietnamiennes, illustrant la profondeur des liens historiques d’amitié entre les peuples arabes et le peuple vietnamien, notamment dans les domaines politique, économique, culturel et académique, ainsi que dans la coordination sur la scène internationale.
Il a exprimé la reconnaissance du monde arabe envers le soutien constant du Vietnam aux droits du peuple palestinien, rappelant que le Vietnam figure parmi les premiers pays ayant reconnu le droit des Palestiniens à un État indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, conformément aux résolutions internationales et à l’Initiative de paix arabe.
L’ambassadeur Adaileh a aussi mis en garde contre la catastrophe humanitaire croissante dans la bande de Gaza, dénonçant les violations continues des droits des civils par les forces israéliennes, ainsi que les atteintes au statut juridique et religieux des lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem et Hébron, qu’il a qualifiées de blessure ouverte dans la conscience humaine.
Il a appelé à une action internationale urgente pour mettre fin à l’agression, lever le blocus, et stopper les politiques de génocide et de famine menées par l’occupation. Il a également souligné la nécessité de garantir l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire, de permettre aux agences des Nations Unies d’exercer leur mission, et d’assurer une protection internationale pour le peuple palestinien.
« Des feuilles pour reverdir les forêts » : une campagne pour un Vietnam vert et durable
06/08/2025
Le 8 août prochain, la campagne « Des feuilles pour reverdir les forêts – Pour un Vietnam vert et durable » entre dans sa deuxième année, avec une nouvelle étape dans la commune de Chieng Son, province de Son La (au nord-ouest du Vietnam).

En 2024, la campagne a permis de planter 35 000 arbres et de restaurer 53 hectares de forêt dans les régions de Hang Kia-Pa Co (ancienne province de Hoa Binh) et de Van Ho (province de Son La).
Lancée en 2024 à l’initiative conjointe de PanNature, Vietnam Airlines et MoMo, la campagne vise à lutter contre la déforestation, à promouvoir la régénération forestière, à protéger la biodiversité et à soutenir les moyens de subsistance des communautés locales.
En 2024, la campagne a permis de planter 35 000 arbres et de restaurer 53 hectares de forêt dans les régions de Hang Kia-Pa Co (ancienne province de Hoa Binh) et de Van Ho (province de Son La).
Elle a également été distinguée par le Prix de l’idée de développement durable dans le cadre du concours Human Act 2024.
Pour cette deuxième édition, la campagne incarne un esprit de renaissance écologique et appelle à une mobilisation solidaire pour reverdir les forêts de Son La.
L’objectif est de collecter 90 000 « feuilles », soit l’équivalent de 500 millions de dongs, destinés à restaurer les écosystèmes forestiers dégradés.
Du 3 mars au 31 décembre 2025, chaque achat de billets Vietnam Airlines d’au moins 2 millions de dongs sur MoMo Travel, ou tout paiement effectué via MoMo sur le site ou l’application de Vietnam Airlines, équivaut à une contribution directe à hauteur d’une « feuille », soit 5 000 dongs.
L’édition 2025 prévoit la plantation de quelque 36 000 arbres supplémentaires, représentant la restauration de quelque 60 hectares de forêts à Son La.
L’activité de reboisement prévue le 8 août à Chieng Son constituera une étape concrète et symbolique, porteuse d’espoir pour un engagement communautaire durable en faveur des forêts du Nord-Ouest.
Les IDE : un levier stratégique pour l’industrialisation du Vietnam
09/08/2025
Un moteur essentiel de la croissance économique
Lors de son VIe Congrès national, en 1986, le Parti communiste du Vietnam a lancé la politique du Renouveau (Doi Moi), établissant une économie de marché à orientation socialiste, avec des formes de propriété et des composantes économiques variées, l’économie d’État jouant un rôle dominant, et ouvrant la coopération et l’investissement avec l’étranger.
Dans cette dynamique, à la fin de l’année 1987, l’Assemblée nationale a promulgué la Loi sur l’investissement étranger au Vietnam.
Près de quatre décennies plus tard (1987-2025), le pays a obtenu des résultats significatifs, faisant de l’IDE un véritable « levier » stratégique pour l’industrialisation du Vietnam.
Le secteur des IDE a affirmé son rôle de moteur de la croissance économique vietnamienne.
Sa contribution se reflète à travers de nombreux aspects : apport massif de capitaux pour le développement socio-économique, élargissement des marchés grâce aux exportations, développement technologique et amélioration de la productivité, ainsi qu’accélération des réformes institutionnelles.
En moyenne, la part des IDE dans le PIB a connu une progression constante, passant de 18,22 % pendant la période 2011-2015, à 21,06 % en 2016-2020, puis à 22,25 % en 2021-2023.
Le secteur des IDE joue un rôle déterminant et quasi exclusif dans les exportations.
Sa part dans le commerce extérieur du pays se maintient à un niveau très élevé, oscillant entre 70 et 79 % de la valeur totale des exportations annuelles.
Cela a permis au Vietnam de transformer la structure de ses exportations, passant d’un pays axé sur les produits agricoles et le textile-habillement à un centre de production et d’exportation des produits électroniques et des produits technologiques.
Des groupes multinationaux comme Samsung, Intel, LG ou Canon ont fait du Vietnam un maillon stratégique des chaînes d’approvisionnement mondiales, avec des produits tels que l’électronique, les téléphones et les ordinateurs (les entreprises d’IDE représentant 99 % des exportations dans ce domaine en 2013 et 97,74 % en 2024), le textile (autour de 60 %), les chaussures (69-72 %) et les moyens de transport (81-93 %).
Par ailleurs, les IDE jouent un rôle majeur, créant des clusters industriels.
Ce rôle se manifeste par deux mécanismes principaux : le premier est la création d’un écosystème autour de grandes entreprises, comme le complexe Samsung de Bac Ninh et Thai Nguyen, qui a attiré des centaines de fournisseurs, ou le complexe THACO de Chu Lai, un modèle de coopération entre entreprises nationales et celle d’IDE.
De 2010 à 2024, les flux d’IDE se sont progressivement déplacés des secteurs à forte intensité de main-d’œuvre, comme le textile-habillement et les chaussures, vers les industries de hautes technologies, la part de l’électronique passant de 4,1 % à 17,8 %.
Les domaines des énergies renouvelables ont également attiré des capitaux importants.
Les domaines de la finance, des énergies renouvelables et des services à forte valeur ajoutée ont également attiré des capitaux importants.
Grâce à ces investissements, le Vietnam est devenu un centre majeur de production et d’exportation de produits technologiques, le secteur IDE représentant environ 70 % de la valeur totale des exportations.
Des défis à relever pour attirer et optimiser l’IDE
Selon les économistes, bien que le Vietnam s’affirme comme une destination d’investissement attractive, des goulots d’étranglement persistent, notamment en matière de main-d’œuvre et d’infrastructures, ce qui pourrait freiner les flux d’IDE dans les années à venir.
Par ailleurs, la 4e révolution industrielle constitue à la fois un facteur ayant des impacts à la fois positifs et négatifs sur les flux d’IDE au Vietnam.
Outre les réformes institutionnelles et administratives en cours, le Vietnam doit mener des réformes radicales pour attirer et utiliser efficacement les IDE.
Cela passe par un développement des ressources humaines hautement qualifiées : promouvoir une coopération stratégique et effective entre l’État, les établissements de formation et les entreprises étrangères ; encourager les grands groupes technologiques à s’impliquer dans la conception des programmes d’études et de pratique, à financer des laboratoires et à accueillir des stagiaires ; et mettre en place des politiques innovantes pour attirer et retenir les talents dans le domaine technologique.
La formation des ressources humaines de haute qualité, dont des ingénieurs spécialisés, est très importante.
Il est nécessaire de réformer en profondeur les politiques d’incitation à l’investissement, de manière ciblée, basée sur les performances et conditionnelle, en mettant fin aux incitations généralisées.
Un nouveau cadre d’incitations, plus sélectif, devrait être établi, liant directement le niveau d’avantages accordés aux résultats concrets des projets en matière de dépenses de R&D au Vietnam, de transfert de technologie, de taux de localisation et d’investissement dans la formation de main-d’œuvre qualifiée.
Ces réformes devront s’accompagner d’une refonte des politiques industrielles nationales, afin de maximiser les effets de diffusion des IDE en matière de technologie et de productivité.
Enfin, il faut renforcer les capacités de gestion environnementale pour les projets d’IDE : appliquer strictement la législation sur l’environnement, mettre en œuvre des évaluations d’impact environnemental indépendantes et transparentes, et alourdir les sanctions en cas de violation.
Le Vietnam doit poursuivre l’amélioration de ses politiques pour encourager et attirer les investissements « verts », notamment dans le secteur des énergies renouvelables.
Assurer l’approvisionnement électrique pour le développement national avec une croissance à deux chiffres
10/08/2025
Le Premier ministre Pham Minh Chinh a assisté dimanche matin 10 août au IVe Congrès du Comité du Parti de l’Électrique du Vietnam (EVN) pour le mandat 2025-2030, appelant l’ensemble du groupe à garantir l’approvisionnement électrique nécessaire au développement du pays, avec un rythme de croissance à deux chiffres dans les années à venir.
Hanoï (VNA) – Le Premier ministre Pham Minh Chinh a assisté, dimanche matin 10 août, au IVᵉ Congrès du Comité du Parti du Groupe Électricité du Vietnam (EVN) pour le mandat 2025-2030, appelant l’ensemble du groupe à garantir l’approvisionnement électrique nécessaire au développement du pays, avec un rythme de croissance à deux chiffres dans les années à venir.
Placée sous le mot d’ordre « Solidarité – Démocratie – Discipline – Percée – Développement », la réunion a dressé un bilan complet de la mise en œuvre de la Résolution du congrès 2020-2025 et défini les orientations, objectifs et solutions de percée pour le nouveau mandat.
Entre 2020 et 2025, EVN a dû affronter une première moitié de mandat particulièrement difficile. Le groupe a su surmonter les obstacles, résoudre efficacement les problèmes accumulés, se restructurer et assurer l’approvisionnement électrique pour l’économie, la défense et la sécurité nationale, répondant à une demande annuelle en hausse de 10 à 15 %. Les recettes fiscales versées à l’État se sont élevées chaque année à 23 000–24 000 milliards de dôngs (883,73–922,15 millions de dollars).
Sur la même période, EVN a investi près de 514 000 milliards de dôngs et mis en service plus de 960 ouvrages électriques de 110 à 500 kV, représentant près de 18 000 km de lignes et 88 000 MVA de capacité de transformation. Parmi ses réalisations emblématiques figure la ligne 500 kV Quang Trach–Phô Nôi, achevée en un peu plus de six mois.
Pour la période 2025-2030, trois axes majeurs ont été fixés : renforcer le leadership du Comité du Parti et la gouvernance d’entreprise efficace et transparente ; accélérer les investissements dans les sources et réseaux électriques ; promouvoir la science, la technologie, l’innovation et la transformation numérique.
Prenant la parole, le Premier ministre a résumé ses attentes envers EVN en neuf impératifs : « Lever les obstacles ; restaurer la confiance ; renforcer l’unité ; innover la pensée ; agir avec détermination ; gérer avec modernité ; améliorer l’efficacité ; perfectionner les institutions ; diriger par l’exemple ». Il a salué les contributions du groupe en matière de responsabilité sociale, avec plus de 1 260 milliards de dôngs injectés dans des programmes au bénéfice de la collectivité.
Toutefois, il a pointé plusieurs lacunes : absence de marché concurrentiel de l’électricité, manque d’audace et de rapidité dans le développement des sources d’énergie et des charges électriques, nécessité d’un tarif équilibré conciliant compétitivité, développement et équité pour les entreprises comme pour les ménages.
Approuvant les objectifs fixés par le congrès, le chef du gouvernement a demandé à EVN d’assurer un approvisionnement stable pour la production, les affaires et la consommation, de viser à devenir le troisième groupe électrique de la région et de corriger les faiblesses identifiées. Il a insisté sur la nécessité de planifier stratégiquement le développement électrique ; améliorer le cadre juridique ; mobiliser les ressources, notamment via les partenariats public-privé ; développer l’électricité propre et nucléaire ; moderniser la gestion et les infrastructures.
En outre, il a demandé l’extension du réseau de transport d’électricité, en particulier la construction d’une ligne de 500 kV pour relier le Laos au Vietnam. Il a également souhaité une implication active dans la création du réseau électrique de l’ASEAN.
Pour finir, il a encouragé EVN à harmoniser ses plans d’action avec les résolutions de son propre Congrès du Parti, du futur Ier Congrès du Parti du gouvernement et du XIVᵉ Congrès national du Parti. L’objectif est d’élaborer des programmes réalistes, efficaces et pertinents par rapport au contexte actuel.
Plus de 5.000 personnes marchent en solidarité avec les victimes de l’agent orange/dioxine
10/08/2025
Plus de 5 000 personnes ont participé, le 10 août au Parc culturel Dam Sen, à Ho Chi Minh-Ville, à la marche solidaire « Pour les victimes de l’agent orange/dioxine 2025 ». L’événement a marqué le 64e anniversaire de la Journée du désastre de l’agent orange/dioxine au Vietnam (10 août 1961 – 10 août 2025).

Marche solidaire « Pour les victimes de l’agent orange/dioxine 2025 ».
Hô Chi Minh-Ville (VNA) – Plus de 5 000 personnes ont participé, le 10 août au Parc culturel Dam Sen, à Ho Chi Minh-Ville, à la marche solidaire « Pour les victimes de l’agent orange/dioxine 2025 ». L’événement a marqué le 64e anniversaire de la Journée du désastre de l’agent orange/dioxine au Vietnam (10 août 1961 – 10 août 2025).
Parmi les personnalités présentes figuraient l’ancien président de la République, Nguyen Minh Triêt, l’ancienne vice-présidente, Truong My Hoa. Mme Tran To Nga, une citoyenne française d’origine vietnamienne qui se bat depuis de nombreuses années pour que justice soit rendue aux victimes, était également sur place. Des représentants d’ambassades, de consulats et d’organisations non gouvernementales de France, des États-Unis et de Corée du Sud ont aussi pris part à cette marche.
La marche a été organisée par l’Association des victimes de l’agent orange/dioxine de Hô Chi Minh-Ville, en coordination avec la chaîne VTV9 de la Télévision nationale du Vietnam et la société Viet News.
Selon le professeur Nguyên Hông Son, président de l’association locale des victimes, 64 ans après la catastrophe, des millions de Vietnamiens souffrent encore de maladies graves et de traumatismes sur trois à quatre générations, compliquant gravement la vie des familles et de la société.
Il a souligné que, en plus de l’aide du Parti et de l’État vietnamien, de nombreux acteurs de la diaspora et d’organisations internationales (Australie, Japon, Corée du Sud, gouvernement des États-Unis) se sont mobilisés pour décontaminer les zones touchées par la dioxine (notamment les aéroports de Biên Hoa, Phu Cat et Da Nang), fournir des soins médicaux aux victimes.
D’après l’association, 4,8 millions de Vietnamiens auraient été exposés à l’agent orange. Depuis 1975, près d’un million sont décédés. On dénombre actuellement plus de 850 000 victimes de deuxième génération, 350 000 de troisième génération et environ 500 de quatrième génération.
Durant la cérémonie, plusieurs entreprises et organisations ont fait des dons significatifs : la Banque commerciale par actions d’industrie et de commerce du Vietnam (VietinBank) et la Compagnie générale du gaz du Vietnam (PV GAS) ont offert 40 livrets d’épargne de 10 millions de dôngs chacun aux victimes. Kim Dae Jong, président de l’organisation HOAVAVA (Association internationale des victimes de l’agent orange) en République de Corée, a remis 94 millions de dôngs de dons.
De plus, le comité d’organisation a distribué 20 cadeaux d’une valeur d’un million de dôngs chacun, ainsi que cinq fauteuils roulants. De nombreuses organisations et particuliers ont contribué au Fonds “Pour les victimes de l’agent orange/dioxine” de Hô Chi Minh-Ville.
Développement des villes intelligentes : placer le citoyen au cœur
13/08/2025
Lors de la conférence-bilan sur le Projet de développement durable des villes intelligentes au Vietnam pour la période 2018–2025, avec une orientation à l’horizon 2030, organisée mercredi 13 août à Hanoï, le ministre de la Construction, Trân Hông Minh, a souligné l’importance de placer les citoyens au centre de ce processus.

Centre de Hô Chi Minh-Ville.
Hanoï (VNA) – Lors de la conférence-bilan sur le Projet de développement durable des villes intelligentes au Vietnam pour la période 2018–2025, avec une orientation à l’horizon 2030, organisée mercredi 13 août à Hanoï, le ministre de la Construction, Trân Hông Minh, a souligné l’importance de placer les citoyens au centre de ce processus.
Dans le contexte de la 4ᵉ révolution industrielle, le Parti et l’État vietnamiens ont réaffirmé leur volonté de renouveler le modèle de croissance en privilégiant un développement vert, intelligent et durable. À cet effet, en 2018, le Premier ministre a promulgué la Décision n° 950/QĐ-TTg relative au projet de développement durable des villes intelligentes, marquant une étape importante dans la stratégie nationale.
Après près de sept années de mise en œuvre, le projet a enregistré des résultats encourageants, notamment la définition de principes fondamentaux adaptés aux spécificités vietnamiennes dans les domaines de la planification urbaine, de la construction, de la gestion et de la fourniture de services urbains intelligents. Ces avancées reposent sur des infrastructures techniques solides et sur des systèmes d’information et de communication (TIC) performants.
La prise de conscience de la nécessité de développer les villes intelligentes s’est progressivement imposée, tant au niveau central que local. De nombreuses provinces et municipalités ont adopté des projets et plans spécifiques, intégrant des applications concrètes dans des secteurs prioritaires tels que la mobilité, la santé, l’éducation ou les services publics en ligne, apportant ainsi des bénéfices tangibles aux citoyens comme aux entreprises. Ce développement s’inscrit par ailleurs dans la dynamique plus large de la transformation numérique nationale, soutenue par des résolutions gouvernementales mettant en avant l’innovation et la technologie comme moteurs de croissance.
Cependant, le ministre Trân Hông Minh a reconnu que des difficultés persistent, notamment en matière de gestion des données, de ressources humaines et de cadre institutionnel. La coopération entre acteurs publics et privés demeure limitée, et de nombreux projets restent isolés, souffrant d’un manque de coordination et d’interopérabilité des infrastructures technologiques.
Dans cette perspective, le ministère de la Construction propose, pour la période 2025–2030, sept axes prioritaires : améliorer le cadre juridique ; finaliser les modèles et architectures des systèmes de données ; renforcer les infrastructures et les normes ; favoriser le partage et l’interconnexion des données ; constituer une base de données urbaine commune ; placer les citoyens au cœur du processus en promouvant leur participation à la gouvernance et à la surveillance des services ; développer la coopération internationale et les partenariats public-privé ; et mobiliser les ressources via la socialisation.
Selon Dinh Hoang Long, responsable de la transformation numérique au ministère des Sciences et Technologies, le développement des villes intelligentes doit être envisagé comme une transformation numérique à l’échelle urbaine, reposant sur une gestion efficace fondée sur les données et sur une collaboration étroite entre l’État, les citoyens et les entreprises, dans le but d’améliorer la qualité de vie et d’assurer un développement durable dans les domaines environnemental, énergétique et des transports.
Un décret gouvernemental encadrant la gestion et le développement des villes intelligentes est attendu prochainement. Ce texte devra préciser les rôles, responsabilités, mécanismes d’investissement, modalités des partenariats public-privé et dispositifs d’expérimentation encadrée. En outre, le déploiement de centres de contrôle intelligents (IOC) à l’échelle provinciale s’appuiera sur une plateforme numérique nationale, évitant ainsi la multiplication de solutions disparates. Le gouvernement envisage de confier la réalisation de cette plateforme à de grandes entreprises technologiques vietnamiennes, tout en laissant aux collectivités locales la possibilité de développer des applications complémentaires selon leurs besoins.
Enfin, une nouvelle stratégie nationale sera élaborée sur la base des résultats obtenus, assortie d’une feuille de route claire. À titre d’exemple, des projets pilotes de « jumeaux numériques » (digital twins) seront lancés en 2025, à l’échelle des quartiers dans six grandes villes, afin de tester, modéliser et ajuster les solutions avant leur généralisation progressive.
80 ans de diplomatie vietnamienne dans la protection des frontières et de la souveraineté
13/08/2025
À l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la fondation de la diplomatie vietnamienne (28 août 1945 – 28 août 2025), le vice-ministre permanent des Affaires étrangères, Nguyen Minh Vu, a accordé une interview sur le rôle de la diplomatie dans la protection de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays.
Hanoï (VNA) – À l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la fondation de la diplomatie vietnamienne (28 août 1945 – 28 août 2025), le vice-ministre permanent des Affaires étrangères, Nguyen Minh Vu, a accordé une interview sur le rôle de la diplomatie dans la protection de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays.
La protection de la souveraineté et de l’intégrité territoriale est une mission sacrée, une tâche constante de tout le Parti, de tout le peuple et de toute l’armée. Depuis huit décennies, la diplomatie vietnamienne reste l’un des trois piliers de l’édification et de la défense nationale, appliquant avec souplesse des mesures pacifiques telles que le dialogue, la négociation, les outils juridiques internationaux et la communication extérieure pour affirmer la justesse de la cause nationale, promouvoir les relations amicales, saisir les opportunités, surmonter les défis, et protéger les intérêts nationaux en s’employant à préserver un environnement pacifique et stable.
Sur terre, le Vietnam a délimité l’ensemble de ses frontières avec la Chine, le Laos et le Cambodge ; achevé le bornage avec la Chine et le Laos ; accompli 84 % du bornage avec le Cambodge et poursuit les négociations pour finaliser la partie restante ; signé des documents juridiques sur la délimitation et la gestion frontalières, construisant des frontières communes pacifiques, stables, amicales, coopératives et de développement.
En mer, la diplomatie a collaboré avec les autres organes compétents pour mener les travaux de détermination et de protection des droits et intérêts légitimes du Vietnam conformément au droit international, en particulier à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM de 1982) ; signer plusieurs accords ; conclure les négociations sur la délimitation de la zone économique exclusive avec l’Indonésie en 2022 ; présenter la Soumission du Vietnam sur les limites du plateau continental élargi au-delà de 200 milles marins concernant la zone centrale de la Mer Orientale à la Commission des limites du plateau continental ; annoncer la ligne de base utilisée pour calculer la largeur des eaux territoriales du Vietnam dans le golfe du Tonkin en 2025. Elle a également promu les mécanismes bilatéraux de coopération maritime avec des pays voisins et participé à des dialogues et coopérations internationaux en la matière. Ces mécanismes sont non seulement importants sur le plan économique, mais contribuent également à renforcer la confiance stratégique, à maintenir un environnement pacifique et stable dans la région, ainsi qu’à créer des conditions favorables à la résolution pacifique des différends et des désaccords en Mer Orientale.
Pour l’avenir, en plus de poursuivre les négociations pour résoudre les problèmes frontaliers en suspens, deux priorités stratégiques sont fixées pour les frontières terrestres : (1) maintenir un environnement pacifique et stable dans les zones frontalières grâce aux mécanismes de coopération bilatérale, à la coordination dans la gestion des frontières terrestres sur la base des documents juridiques sur les frontières et des accords connexes signés entre le Vietnam et les pays concernés, ainsi qu’à un traitement rapide et satisfaisant des situations survenant sur le terrain ; (2) promouvoir la coopération au développement, mettre en œuvre la diplomatie économique, gérer les postes frontaliers de manière efficace, construire des infrastructures socio-économiques, encourager le commerce, le tourisme, l’investissement et les échanges entre les peuples tout en garantissant la défense et la sécurité.
Concernant la Mer Orientale, le Vietnam demeure ferme et persévérant dans la défense de sa souveraineté, de ses droits souverains et de sa juridiction, tout en préservant la paix et la stabilité au service du développement national et de l’intégration internationale. Trois orientations principales : résoudre les différends par des moyens pacifiques conformément au droit international, à la CNUDM en particulier ; valoriser le rôle dans les mécanismes multilatéraux et démontrer clairement les positions et les points de vue cohérents du Vietnam dans les forums et mécanismes régionaux ; promouvoir les négociations et les échanges sur la résolution des questions en suspens, ainsi que le dialogue et la coopération avec les pays pour prévenir les conflits et renforcer la confiance et rechercher une solution durable à la question de la Mer Orientale.
Sur le plan juridique, le Vietnam prône une résolution des différends maritimes par des moyens pacifiques, conformément au droit international, notamment à la CNUDM de 1982. Le pays continuera la mise en œuvre de la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), participera activement à l’élaboration d’un Code de conduite (COC) efficace, substantiel et conforme au droit international entre l’ASEAN et la Chine ; renforcera la coopération pour perfectionner les dossiers juridiques et préparer des options en cas de besoin.
Sur le plan de l’information et de l’opinion, la protection de la souveraineté maritime et insulaire est une responsabilité de toute l’armée, de tout le peuple et de tout le système politique. La diplomatie continuera de diffuser les positions du Vietnam, de lutter contre les arguments et les actes violant la souveraineté du Vietnam sur les mers et les îles, et de projeter l’image d’un pays épris de paix mais déterminé à protéger ses droits et intérêts légitimes.
Selon le vice-ministre Nguyen Minh Vu, les expériences tirées sont : rester fidèle au règlement pacifique de toutes les questions frontalières sur la base du droit international ; entretenir des relations amicales avec les pays voisins ; instaurer la confiance, établir et maintenir des mécanismes de dialogue bilatéraux et multilatéraux, mettre en œuvre la coopération dans de nombreux domaines dans les zones frontalières, favoriser le développement durable des activités commerciales, touristiques et d’échanges entre les peuples tout en assurant la défense et la sécurité nationales et l’ordre dans les zones frontalières et insulaires ; coordonner étroitement affaires intérieures et extérieures ; combiner diplomatie d’État, diplomatie du Parti et diplomatie populaire ; mobiliser les habitants des zones frontalières, les chercheurs et les médias…
Le règlement pacifique des questions frontalières et la fixation des frontières actuelles témoignent de l’intelligence et de la détermination de la diplomatie vietnamienne et de l’unité nationale. Le Vietnam est prêt à partager son expérience avec la communauté internationale pour un monde plus pacifique, stable et équitable.
80 ans de la Fête nationale : une militante suisse exprime sa fierté devant les progrès du Vietnam
14/08/2025
À l’approche du 80e anniversaire de la Fête nationale du Vietnam (2 septembre 1945 – 2025), Anjuska Marija Weil, présidente de l’Association d’amitié Suisse–Vietnam, a exprimé sa profonde émotion et sa fierté devant le développement continu du pays, pour lequel elle a consacré une partie de sa vie à militer.

Anjuska Marija Weil (2e à partir de la gauche), présidente de l’Association d’amitié Suisse–Vietnam.
Berne (VNA) – À l’approche du 80e anniversaire de la Fête nationale du Vietnam (2 septembre 1945 – 2025), Anjuska Marija Weil, présidente de l’Association d’amitié Suisse–Vietnam, a exprimé sa profonde émotion et sa fierté devant le développement continu du pays, pour lequel elle a consacré une partie de sa vie à militer.
Militante de longue date pour la paix et la justice, Anjuska Marija Weil a confié à l’Agence vietnamienne d’information (VNA) qu’elle suivait avec admiration les progrès du Vietnam. Ayant œuvré pendant des décennies aux côtés de ses amis et camarades suisses pour appeler à la paix et à l’indépendance du Vietnam, elle s’est dite heureuse de voir aujourd’hui un pays en pleine croissance, tourné vers l’avenir.
Elle s’est déclarée particulièrement impressionnée par le dynamisme des relations entre la Suisse et le Vietnam ces dernières années. Elle a notamment mentionné la rencontre, en 2024, entre le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV), Tô Lâm, et la présidente suisse, Viola Amherd, ainsi que les visites de haut niveau du Premier ministre vietnamien, Pham Minh Chinh, à Davos, et, plus récemment, celle du président de l’Assemblée nationale, Trân Thanh Mân, en Suisse.
Revenant sur les activités phares de l’Association d’amitié Suisse–Vietnam depuis sa création, Anjuska Marija Weil a rappelé les efforts déployés pour mieux faire connaître le Vietnam auprès du public suisse, les projets de soutien aux personnes âgées au Vietnam, ainsi que les campagnes menées en faveur des victimes vietnamiennes de l’agent orange. Elle a réaffirmé l’engagement de l’Association à poursuivre ses contributions au renforcement de l’amitié entre les deux peuples.
Selon elle, le Vietnam a traversé deux guerres, subi de lourdes pertes humaines et, par la suite, affronté un embargo économique. Ce furent des années extrêmement difficiles. Mais, malgré les épreuves, le peuple vietnamien est resté fidèle à sa voie, et les résultats obtenus aujourd’hui sont remarquables. Les amis suisses ont toutes les raisons d’en être fiers.
Au fil des ans, l’Association a mis en œuvre divers projets humanitaires, notamment dans les domaines du microcrédit, de la santé, de l’éducation et du soutien à la communauté vietnamienne en Suisse. Elle parraine notamment l’école Bình Minh à Zurich, qui dispense des cours de langue vietnamienne. L’Association entretient également des relations étroites avec l’Union des organisations d’amitié du Vietnam (VUFO), l’ambassade du Vietnam à Berne, ainsi qu’avec la Mission permanente du Vietnam auprès des Nations unies, de l’OMC et d’autres organisations internationales à Genève.
Parmi ses événements annuels phares figure la « Journée de solidarité avec le Vietnam », qui rassemble de nombreux membres de la diaspora vietnamienne vivant et travaillant en Suisse.
Anjuska Marija Weil a souligné que les relations entre les deux pays remontaient à plusieurs décennies, dès l’époque où des entrepreneurs suisses sont venus s’implanter au Vietnam. Ces liens se sont considérablement renforcés avec l’établissement des relations diplomatiques officielles. Elle s’est déclarée heureuse de voir que, depuis l’accord conclu en début d’année entre les deux pays pour porter leurs relations au niveau de partenariat global, le Vietnam accorde désormais une exemption de visa de 45 jours aux citoyens suisses. Cela constitue une avancée importante pour favoriser les échanges entre les deux peuples.
Elle a conclu en exprimant l’espoir que les relations entre la Suisse et le Vietnam continueront de se consolider dans les années à venir.
Sélection Gavroche Vietnam
01-15/08/2025
https://www.gavroche-thailande.com/category/asie/vietnam
Politique, Diplomatie
Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh et son homologue malaisien Anwar Ibrahim ont réaffirmé leur engagement à renforcer la solidarité régionale lors d’un échange téléphonique. Hanoi s’est dit prêt à collaborer étroitement avec la présidence malaisienne de l’ASEAN pour relever les défis régionaux. Kuala Lumpur a, de son côté, rappelé son rôle actif dans l’apaisement des tensions frontalières, notamment entre le Cambodge et la Thaïlande, appelant les parties concernées à privilégier la retenue et le dialogue pacifique dans le respect du droit international et des engagements régionaux.
Le secrétaire général du Parti communiste vietnamien, To Lam, a entamé une visite d’État de quatre jours en Corée du Sud, à l’invitation du président Lee Jae Myung. Accompagné de plusieurs membres du Politburo et de ministres, il s’agit de sa première visite officielle à Séoul depuis son entrée en fonction. Les discussions visent à renforcer la coopération stratégique, notamment dans la science, la technologie et l’innovation, et à consolider le partenariat bilatéral dans le cadre de la politique étrangère vietnamienne axée sur l’indépendance et le multilatéralisme.
À l’occasion du 58ᵉ anniversaire de l’ASEAN et des 30 ans d’adhésion du Vietnam, le Premier ministre Pham Minh Chinh a salué la croissance et l’influence croissante du bloc régional, ainsi que sa capacité à préserver son unité dans la diversité. Fier du parcours commun, il a remercié les pays membres pour leur soutien et réaffirmé l’engagement du Vietnam à devenir, d’ici 2045, un pays développé à revenu élevé. Il a promis de poursuivre une politique étrangère de paix et de coopération, tout en renforçant la solidarité et le développement durable de l’ASEAN, avec un accent sur la science, la technologie et l’innovation.
Le 10e Dialogue stratégique sur la diplomatie et la défense entre le Vietnam et l’Australie a eu lieu à Canberra. Les deux parties ont salué la solidité de leurs relations, qui ont été élevées au rang de partenariat stratégique global en mars 2024. Elles ont souligné la confiance mutuelle qui les unit et la convergence de leurs points de vue sur de nombreuses questions internationales. Face aux défis régionaux et mondiaux, les deux pays ont convenu de renforcer leur coopération, de partager davantage leurs analyses et d’accélérer la mise en œuvre des accords bilatéraux.
Économie
Cinq ans après son entrée en vigueur, l’Accord de libre-échange entre le Vietnam et l’Union européenne (EVFTA) a permis aux échanges bilatéraux de croître de 38 %, atteignant plus de 68 milliards de dollars entre 2020 et 2024. Les exportations vietnamiennes vers l’UE ont bondi de 47 %, contre une hausse plus modeste de 14 % des importations. Résultat : un excédent commercial vietnamien passé de 20 à 35 milliards de dollars. Le café (+120 %) et les fruits et légumes (+65,6 %) figurent parmi les grands bénéficiaires, grâce à la suppression progressive des droits de douane. En revanche, les secteurs du textile, du bois et de la pharmacie restent à la traîne, freinés par des obstacles techniques et un déficit d’innovation. Pour Hanoï, l’EVFTA demeure toutefois un levier stratégique de modernisation et d’intégration internationale.
Dans son rapport “ASEAN+3 Regional Economic Outlook (AREO)” publié le 23 juillet, l’office de recherche macroéconomique de l’ASEAN+3 (AMRO) a relevé ses prévisions de croissance pour le Vietnam à 7 % en 2025, contre 6,5 % en avril. Cette révision fait du Vietnam l’économie la plus dynamique de la région ASEAN+3. Cette perspective optimiste s’appuie sur une performance robuste du PIB au premier semestre 2025, avec une croissance de 7,5 %. Cette forte croissance est portée par une consommation intérieure dynamique, des exportations robustes et une nette reprise des secteurs manufacturiers et des services. Dong He, chef économiste d’AMRO, a salué les réformes en cours au Vietnam visant à améliorer l’environnement d’investissement et l’efficacité des infrastructures. Il estime que ces efforts renforcent la résilience économique du pays. Pour l’avenir, il recommande au Vietnam de s’intégrer plus profondément aux économies régionales afin de mieux capter les flux d’investissements directs étrangers et de consolider sa position de leader.
Le Vietnam franchit une nouvelle étape dans son intégration à la chaîne de valeur mondiale des semi-conducteurs. Le 28 juillet, l’Américain Coherent a inauguré une usine high-tech dans la province de Dong Nai, au sud du pays. Dotée d’un investissement initial de 127 millions de dollars, elle s’inscrit dans un vaste plan à un milliard de dollars. L’usine produira notamment des composants en carbure de silicium et en optique avancée. Le même jour, Danang a lancé un laboratoire spécialisé dans l’encapsulation de micropuces, porté par VSAP LAB JSC, avec 69 millions de dollars de capital. Selon PwC, le secteur vietnamien des semi-conducteurs pourrait peser 31,39 milliards de dollars d’ici 2029, avec une croissance annuelle moyenne estimée à 9 %.
Le Vietnam accélère son intégration dans la chaîne mondiale des semi-conducteurs, avec l’objectif de devenir un acteur clé du secteur. Fort de plus de 50 entreprises de conception et de 7 000 ingénieurs, le pays attire des géants comme Nvidia et Qualcomm. Le Programme 1017 vise à former la main-d’œuvre nécessaire d’ici 2030, avec déjà plus de 6 300 étudiants en formation et des partenariats noués avec le Japon et l’UE. Le Premier ministre ambitionne qu’en 2027, le Vietnam puisse concevoir, fabriquer et tester ses propres puces.
En juillet, le Vietnam a enregistré un excédent commercial de 2,29 milliards de dollars, avec 42,29 milliards d’exportations et 40 milliards d’importations, selon le ministère des Finances. Si les recettes douanières cumulées sur sept mois atteignent 261 000 milliards de dongs (63,6 % de l’objectif annuel), les autorités alertent sur une hausse de la contrebande et des fraudes, notamment dans les grands ports et via le commerce en ligne. Près de 1 800 infractions ont été recensées en un mois, touchant entre autres le diesel, les cosmétiques et les denrées alimentaires. La lutte antidrogue reste intense, avec 2,1 tonnes saisies depuis janvier.
Au cours des sept premiers mois de 2025, le Vietnam a connu une forte croissance de l’activité entrepreneuriale, avec 174 000 entreprises créées ou relancées, soit une augmentation de 22,9 % par rapport à l’année précédente. Les nouvelles entreprises s’élèvent à près de 107 700, injectant plus de 928 000 milliards de dongs de capital. Cette dynamique est principalement portée par le secteur des services, qui représente la majorité des nouvelles créations, suivi du commerce de gros, de détail et de l’industrie manufacturière. Ces chiffres témoignent d’une économie résiliente et d’une confiance accrue, à la fois des nouveaux entrepreneurs et des entreprises existantes qui augmentent leur capital. Toutefois, le dynamisme a été tempéré par un ralentissement marqué en juillet, avec une baisse significative du nombre de nouvelles entreprises.
Le ministère vietnamien de l’Agriculture et de l’Environnement instaure pour la première fois une procédure unifiée et obligatoire de contrôle de la sécurité alimentaire du durian frais, couvrant toute la chaîne de production. Destinée à répondre aux exigences de marchés comme la Chine, la Corée du Sud, le Japon et l’Europe, la réglementation impose inspections, codes d’identification et certificats officiels, même aux producteurs déjà certifiés. Les installations d’emballage deviennent responsables du contrôle de la chaîne d’approvisionnement, afin de garantir qualité et transparence.
Société
La Vietnam Bamboo Foundation a été lancée officiellement le 2 août à Hô-Chi-Minh-Ville avec l’initiative « Luy Tre Lang » (Village de Bambou). Créée par l’entreprise sociale Bamboo Foundation, elle vise à promouvoir une industrie du bambou durable, préserver l’identité culturelle vietnamienne et lutter contre le changement climatique via une économie verte et circulaire. Le projet entend mobiliser ressources nationales et internationales pour développer l’ensemble de la filière bambou.
Une équipe de déminage de PeaceTrees Vietnam, en collaboration avec le commandement militaire de Quang Trị, a sécurisé une bombe Mark 82 de 227 kg découverte à 5 mètres de profondeur lors des travaux du terminal n°2 de l’aéroport de Dong Hoi. L’opération, menée en deux heures, a évité toute interruption des vols. Depuis début 2025, PeaceTrees Vietnam a neutralisé cinq grosses bombes dans la province de Quảng Trị, poursuivant son action contre les engins explosifs non détonés.
La police vietnamienne a démantelé un réseau transfrontalier de maternité de substitution dirigé par un ressortissant chinois, sauvant onze nourrissons. Le groupe recrutait des femmes vulnérables via les réseaux sociaux, les envoyait parfois en Chine ou au Cambodge pour un transfert d’embryon, puis gérait leur grossesse au Vietnam. Les mères porteuses recevaient jusqu’à 400 millions de dongs. L’enquête a révélé au moins 60 cas organisés. Les suspects, vivant dans des appartements de luxe, sont poursuivis pour maternité de substitution à but commercial.
Tourisme, Culture
Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a confirmé que l’aéroport international de Long Thành doit accueillir son premier vol le 19 décembre 2025 et débuter ses opérations commerciales début 2026. Lors d’une inspection le 4 août sur le chantier de Dong Nai, il a salué les progrès tout en soulignant la complexité des travaux restants et la nécessité d’accélérer le rythme en mobilisant plus de ressources. Ce projet de 5 000 hectares, doté d’un budget de 12,84 milliards de dollars, vise à désengorger l’aéroport de Tan Son Nhat à Hô-Chi-Minh-Ville.
Hô-Chi-Minh-Ville a généré plus de 865 millions USD de revenus touristiques en juillet 2025, soit une hausse de 45 % sur un an, un mois après sa fusion administrative avec Bà Rịa–Vung Tau et Binh Duong. La ville a accueilli près de 700 000 visiteurs internationaux (+75 %) et 3,4 millions de touristes nationaux (+15 %). Sur les sept premiers mois, le revenu touristique a atteint 5,5 milliards USD, soit plus de 54 % de l’objectif annuel. Hô-Chi-Minh-Ville vise 8,5 à 10 millions de visiteurs internationaux et 260 billions de VND de recettes touristiques en 2025.
Le Vietnam a accueilli 12,23 millions de visiteurs internationaux entre janvier et juillet 2025, en hausse de 22,5 % sur un an. Rien qu’en juillet, 1,56 million de touristes étrangers ont visité le pays (+35,7 % par rapport à juillet 2024), portés par l’assouplissement des visas, des campagnes de promotion et de grands événements nationaux. Cette dynamique profite à l’économie, avec une hausse de 9,3 % des ventes au détail et une progression de 20 % des revenus du tourisme, notamment à Dong Nai, Lao Cai et Hô-Chi-Minh-Ville.
Près de 80 % des bateaux touristiques de la baie d’Hạ Long, dans la province vietnamienne de Quang Ninh, disposent désormais de systèmes d’identification automatique et de géolocalisation. Tous les navires devront être équipés d’ici le 15 août. Un navire médical et deux bateaux de patrouille surveillent la baie en continu, tandis que les inspections de sécurité et un futur système d’alerte météorologique visent à sécuriser les visiteurs et à soutenir l’objectif provincial de 20 millions de touristes en 2025.