Après plus de 5 ans d’attente, j’ai enfin pu voir le nouveau symbole urbain de la ville dans laquelle je resterai pour toutes les années à venir.

« Une marée de personnes s’enregistrent sur la ligne 1 du métro », « de longues files de personnes attendant de découvrir le métro », « la ligne 1 du métro est surchargée le premier jour d’ouverture »… sont une série d’infos qui saute à l’écran TV. Cela m’a rappelé le matin du 22 décembre 2024, jour du lancement commercial de la ligne de métro Ben Thanh – Suoi Tien. Ce jour-là, à 15 heures, ma petite famille et moi avions mis nos « habits de fête », sommes allés assister à ces moments historiques de la ville et avons enregistré des images du nouveau symbole.

Cette expérience a également été pour moi l’occasion d’examiner l’opportunité du projet pour envisager de l’utiliser dans l’avenir.

Je m’appelle Timothé Rousselin, je vis et travaille à Ho Chi Minh Ville depuis près de 6 ans. Avant cela, j’avais plus de 15 ans d’expérience dans le secteur F&B dans le secteur de l’hôtellerie et restauration à Paris. Ce voyage au Vietnam a renforcé mon expérience professionnelle, celle de vouloir explorer de nouvelles choses et atteindre de nouveaux horizons. Avec son dynamisme inhérent, Hô Chi Minh Ville est une destination et un lieu auquel je me suis attaché.

Dès le premier jour de mon arrivée ici, mi-2018, j’ai entendu parler de cette ligne de chemin de fer urbaine. Pendant tout ce temps, j’ai toujours été au courant de l’avancement des travaux, depuis la construction du viaduc construite en parallèle avec l’autoroute Hanoi en 2018, l’installation des premières gares une à une jusqu’au test en 2022. Après plus de 5 ans, j’en ai fait l’expérience.

Les chemins de fer urbains ne sont pas un concept nouveau pour quelqu’un comme moi qui est né et a vécu longtemps à Paris – la capitale dotée d’un réseau de transport étendu et en avance sur son temps. Quand j’étais étudiant, je prenais le métro régulièrement deux fois par jour.

Créé dans les années 90, le système ferroviaire français est « vieux » et commence à avoir des difficultés à accueillir des dizaines milliers de passagers par jour. Je rencontre toujours quelques petits problèmes comme des retards, de la surpopulation et même un certain manque de propreté.

À Hô Chi Minh Ville, la nouvelle ligne ferroviaire est encore jeune mais présente un fort potentiel de développement. La première fois que j’ai mis les pieds à la station de métro Ben Thanh (District 1), j’ai été impressionné par la lucarne en forme de lotus. Il s’agit d’une conception intelligente qui possède la capacité d’absorber la lumière de la station de métro et intègre gracieusement la forme d’une fleur typiquement vietnamienne.

De plus, avec un grand nombre de clients dès le premier jour d’exploitation commerciale, il n’est pas facile pour le personnel de couvrir tous les problèmes. Cependant, les employés ont pu garantir le bon fonctionnement. C’est aussi un des points positifs même s’il reste des choses à améliorer.

Après 2 heures de queue, mon périple consiste à « monter à la gare et descendre du train » pour explorer une autre facette de Hô Chi Minh Ville. Ma première impression est que l’intérieur du train est plutôt propre et moderne. Des foules de touristes se pressaient debout, les sièges étant bondées. Cependant, la température s’estompe rapidement après seulement quelques secondes grâce au fonctionnement assez fluide du système de climatisation.

Je ne suis pas allé jusqu’au bout de la ligne car j’ai choisi de visiter quelques endroits que je considérais comme les plus « lucratifs » dont le Théâtre de la Ville, les quartiers Thao Dien et An Phu.

En descendant à la station Théâtre de la Ville, ma famille n’a marché qu’environ 300 mètres pour visiter le théâtre central. Du point de vue du touriste, une telle distance entre la gare et la destination touristique constitue un énorme avantage. De plus, pour les groupes familiaux, ne pas faire trop de marche à pied aide les enfants à réduire la fatigue, prolongeant ainsi le plaisir de la famille.

De retour à la station de métro, j’ai rapidement trouvé un siège pour bénéficier d’une vue panoramique pratique. Avant que je puisse me détendre, le train annonça qu’il était arrivé à Thao Dien. C’est l’une des 14 stations que je recommanderai certainement à mes amis étrangers pour faire du « check-in » avec vue sur le gratte-ciel Landmark 81 et explorer des endroits comme le quartier de l’Ouest, les cafés au bord de la rivière, les complexes de jeux et divertissements à Thao Dien…

En attendant le train, je me suis lancé un défi avec le plan à la gare. Avec un peu de vietnamien, je peux quand même suivre facilement l’itinéraire et trouver la destination souhaitée. En outre, à l’intérieur du train, les informations sur les arrêts/stationnements, les portes des gares d’embarquement/de sortie, le nom du prochain arrêt et les recommandations aux passagers sont tous annoncés sur haut-parleur (en vietnamien et anglais).

Vers 15h15 (y compris le temps d’expérience au Théâtre municipal de Thao Dien), le train a annoncé son arrivée à la gare d’An Phu. Dès ma sortie de la gare, j’avais la ferme intention d’utiliser ce moyen de transport pour aller régulièrement à mon travail car l’immeuble dans lequel j’habite est situé sous la gare, à moins de 5 minutes à pied.

Les prix des billets sont assez abordables. Le personnel du train a déclaré que le prix varie de 7 000 à 20 000 VND, selon la distance parcourue et le mode de paiement, ce qui est assez bon marché par rapport à la France (équivalent à 70 000 VND/trajet).

Résumant le parcours d’expérience depuis la gare de Ben Thanh, district 1 (près de mon lieu de travail) jusqu’à An Phu (où j’habite), je ne suis pas déçu après de nombreuses années d’attente. Le train circule assez bien, le plan du trajet est clair, le prix est raisonnable et, plus important encore, le chemin de fer résout chaque matin ma pression, à savoir les embouteillages en voiture ou en scooter.