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Le secrétaire général du PCV explique la réorganisation de l’appareil d’Etat au Vietnam

Le secrétaire général Tô Lâm a déclaré que la réorganisation de l'appareil d'État est une question urgente, mais également complexe. L'expérience historique et celle d'autres pays montrent qu'un gouvernement inefficace perdra la confiance du peuple,

Le secrétaire général Tô Lâm a déclaré que la réorganisation de l’appareil d’État est une question urgente, mais également complexe. L’expérience historique et celle d’autres pays montrent qu’un gouvernement inefficace perdra la confiance du peuple, avec des conséquences imprévisibles. Par conséquent, la satisfaction des citoyens doit être évaluée sur plusieurs critères, reflétant l’efficacité, l’efficience et la véritable performance de l’appareil d’État.

En analysant le développement du pays, le secrétaire général a souligné deux missions très importantes : d’abord, il est nécessaire d’assurer la croissance économique, garantissant ainsi la sécurité sociale et améliorant la vie des gens dans tous les domaines. Si la croissance se produit mais que la vie des citoyens ne s’améliore pas, cela ne peut pas être accepté. Deuxièmement, il faut rationaliser le modèle d’organisation de l’appareil et perfectionner le système de réglementation juridique, afin de mobiliser la force de toute la société. Parallèlement, il est important de disposer d’une équipe de fonctionnaires compétents pour améliorer l’application des lois.

Il a affirmé que rationaliser l’appareil n’est pas simplement une question économique, mais vise également à améliorer l’efficacité, l’efficience et la performance des activités. Il est donc nécessaire de définir correctement les fonctions et les missions de l’appareil d’État. Le modèle d’organisation doit être approprié, le système de réglementation juridique doit être cohérent et le personnel doit être disposé pour appliquer les lois de manière efficace.

« Cette réforme a  reçu l’approbation des citoyens, la question restante concerne le mécanisme de fonctionnement et la disposition du personnel. Les fonctionnaires doivent être des personnes ayant du cœur, de la vision, et dévouées au peuple et au Parti. »

Il est nécessaire de « libérer » les présidents de province et de ville. Citant l’exemple du district de Đông Anh (Hanoï) qui a généré près de 30 000 milliards de dongs de recettes fiscales en un an, soit l’équivalent de plusieurs provinces réunies, le secrétaire général s’est demandé pourquoi un district avec une superficie et une population aussi faibles pouvait réaliser cela, alors qu’une province stagnait avec un rythme de développement très lent.

Il a souligné que les districts et les communes ne peuvent pas avoir les fonds fonciers, le potentiel et les ressources d’une province. Alors pourquoi réussissent-ils à encourager la production et les affaires pour générer de tels revenus ? Y a-t-il quelque chose qui « freine » ou « limite » le développement des provinces ?

Selon lui, le principal obstacle réside dans le mécanisme et le système de lois trop complexes. De nombreuses localités ont un fort potentiel mais ne peuvent pas se développer, les investissements publics rencontrent des difficultés, « il y a des fonds publics mais ils ne peuvent pas être dépensés » en raison de « toutes les réglementations nécessaires pour dépenser cet argent ».

Il a également souligné les incohérences dans le mécanisme budgétaire et financier actuel. La répartition rigide des fonds selon un plan quinquennal rend difficile pour les localités d’être proactives et flexibles face aux réalités. Les présidents de province et de ville sont « contraints » par des plans approuvés, incapables d’être dynamiques et créatifs pour attirer des investissements et développer l’économie locale.

« Parfois, je me demande si le président de province ou de ville est vraiment « oisif ». Une fois que le budget est alloué, il n’y a plus de travail à faire, et toute déviation pourrait être fatale. Pas un mètre de terre ne peut être ajusté. Alors comment accueillir les investisseurs, s’il n’y a pas de terre à louer pour eux ? »

Il a souligné la nécessité d’une réforme radicale du mécanisme de gestion et d’administration pour permettre aux localités de tirer parti de leur potentiel et de leurs avantages. Il est nécessaire de « libérer » les provinces et les villes, de leur accorder l’autonomie et la responsabilité pour prendre des décisions justes, rapides et adaptées à la réalité.

En outre, le système de lois et de réglementations doit être révisé, modifié et complété pour créer un environnement favorable à la production et aux affaires, attirer les investissements. Ce n’est qu’ainsi que les localités pourront se développer rapidement et durablement, contribuant au développement général du pays.

« Toute la société doit se transformer ». Le dirigeant du Parti a déclaré que ce qui le préoccupe actuellement est la position du pays sur la scène internationale. Les résultats de la réforme du pays récemment « sont très grands », mais en regardant à l’international, le niveau de développement du Vietnam est encore trop lent. La compétitivité nationale est encore à désirer.

Comme Singapour, il y a 50-60 ans, c’était considéré comme un rêve de pouvoir se rendre à Saigon (Hô Chi Minh-Ville aujourd’hui) pour se faire soigner à l’hôpital central Chợ Rẫy. Maintenant, c’est l’inverse : les Vietnamiens rêvent de se rendre à Singapour pour se faire soigner. D’autres pays comme la Thaïlande, la Malaisie et la Corée du Sud ont tous connu des avancées spectaculaires. La Chine présente de nombreuses similitudes avec le Vietnam, mais après la réforme et l’ouverture, le revenu moyen des citoyens est actuellement de 12 000 USD, tandis que celui du Vietnam n’atteint pas 5 000 USD.

« Le Premier ministre malaisien a dit que si le Vietnam continue à avancer lentement, il sera difficile de rattraper la Malaisie, mais si le Vietnam réévalue ses stratégies, tire parti de ses avantages, de son potentiel, de ses ressources et de son peuple, alors la Malaisie devra faire attention ». C’est pourquoi « c’est le moment où toute la société doit se transformer ». Pour que le pays se développe, il faut qu’il y ait de la croissance, et le principal indicateur de cette croissance est le niveau de vie des citoyens, qui doit satisfaire des besoins de plus en plus élevés dans tous les domaines, de la vie quotidienne à la santé, en passant par l’éducation et la culture.

Selon le secrétaire général, dans une société en développement, les citoyens ont des besoins en matière de soins, d’éducation, de liberté d’enrichissement et de développement. Par conséquent, l’État doit veiller aux droits de propriété des citoyens, perfectionner le mécanisme exécutif, garantir l’égalité devant la loi, renforcer le niveau d’intégrité du gouvernement et de l’État, et lutter contre la corruption.

Note de ugvf.org : Environ 200 000 fonctionnaires pourront perdre leur poste à l’issue de cette réforme.

dienhai.nguyen@free.fr

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