Qu’est-ce que le Têt, le nouvel an vietnamien ?
La Fête du Têt qui célèbre le nouvel an vietnamien est la plus grande fête de l'année pour les Vietnamiens. Elle donne lieu à de nombreuses traditions qui se perpétuent en famille. La Fête du Têt, plus


La Fête du Têt qui célèbre le nouvel an vietnamien est la plus grande fête de l’année pour les Vietnamiens. Elle donne lieu à de nombreuses traditions qui se perpétuent en famille.
La Fête du Têt, plus précisément appelée Tết Nguyên Đán, signifie littéralement le début des travaux champêtres, ce qui est synonyme de nouvelle saison et d’arrivée du Printemps, mais aussi la fête de la nouvelle rencontre entre le Yin & Yang. À l’instar du Nouvel an chinois ou encore coréen et malaisien, le Nouvel An vietnamien se base sur le calendrier lunaire. Ainsi, la Fête du Têt a lieu à la même date dans ces différents pays.
La date diffère chaque année en fonction du calendrier lunaire. Elle débute avec la première lune, quand le soleil pénètre dans le signe des Poissons, soit toujours entre le 20 janvier et le 19 février. Cette année, elle a lieu le mercredi 29 janvier 2025.
Si les dates coïncident avec la Chine, cela ne signifie pas pour autant que les traditions soient les mêmes au Vietnam qu’en Chine. Il faut savoir que le Vietnam a vécu des centaines d’années sous le joug de la dominance impériale chinoise, ce qui fait que de nombreuses coutumes restent similaires, pourtant, les pratiques locales ancestrales sont restés de mises et aujourd’hui, leurs particularités se maintiennent dans le pays comme partout dans le monde pour la communauté vietnamienne.

Le Nouvel an est un moment particulièrement important pour les Vietnamiens, le plus important de l’année. C’est un moment de rassemblement familial, amical et festif qui se célèbre durant plusieurs jours : 3 jours normalement et jusqu’à 15 jours au Vietnam.
Durant cette période, les Vietnamiens font le ménage à fond dans leur maison (c’est là que le terme, ménage de printemps prend tout son sens). Ils éliminent ainsi tout ce qu’il y avait de mauvais l’an passé pour laisser place à la nouvelle année et favorisent ainsi le bonheur et la chance à venir. Durant le Nouvel An, on évite de balayer, faire le ménage et jeter les poubelles, ce qui serait synonyme d’argent, de bonheur et de chance, jeté par les fenêtres. L’Autel des défunts est aussi nettoyé et on y brûle de l’encens pour les accueillir leurs esprits chez soi à cette période.
La première personne à franchir la porte de chez vous est très importante. Elle est censée apporter bonheur et chance à la famille pour l’année à venir. Aussi, évitez d’arriver aux aurores et à l’impromptu chez un Vietnamien le premier jour de l’an si vous n’avez pas été conviés à le faire, vous seriez alors responsable de tout ce qui arrive durant l’année à la famille. Il est de coutume de bien choisir la personne qui viendra apporter la félicité à la maisonnée.
Selon la tradition, on se procure aussi des branches qui bourgeonnent. S’ils fleurissent chez nous en cette période, c’est signe aussi de chance et de félicité. Durant 3 jours, la fête et la bonne humeur est de mise. En effet, selon les croyances, tout ce qui se passe au Nouvel An, se répétera toute l’année. Aussi, on évite de s’énerver et on privilégie les bons moments de gaieté.

Traditionnellement pour les enfants, mais aujourd’hui, on se les offre un peu pour tous, les pochettes rouges se distribuent à foison à cette période. Nommé « Li Xi« , ces pochettes sont remplies d’argent et porte chance à la personne à qui on la donne et qui nous souhaite la bonne année à cette occasion. La légende raconte qu’autrefois, les démons harcelaient les enfants la nuit en leur donnant la fièvre au simple touché. Huit fées vinrent alors se transformer en pièces de monnaie, enveloppées d’un tissu rouge et éloignèrent les démons des enfants. Aujourd’hui, ces enveloppes rouges sont signe de porte-bonheur pour ceux qui les reçoivent. Au Vietnam, on a l’habitude de commencer par la famille le premier jour, puis les amis le second et ensuite les enseignants le 3e.

Traditionnellement, à cette occasion, on se rend dans les pagodes pour souhaiter la paix, la tranquillité, la santé et la bonne fortune et communier avec les morts. À Paris, on prend la direction de la plus grande pagode francilienne, celle de Khanh Anh à Evry, siège de la Congrégation bouddhique vietnamienne unifiée en Europe, la Pagode Khuông Viêt à Massy ou encore la Pagode Trúc Lâm à Villebon-sur-Yvette. Distribution de pochettes rouges porte-bonheur avec quelques centimes dedans et distribution de plats végétariens pour tous sont souvent de mise.

On passe ensuite à une partie intéressante, celle des spécialités culinaires. Pour le Nouvel An vietnamien, le bánh chưng de forme carrée ou le bánh tét oblongue, sont de rigueur. Ces gâteaux salés se composent de riz gluant, de haricots mungo et de porc, le tout cuit à la vapeur et enveloppé dans une feuille de bananier. Ces deux gâteaux traditionnels rendent hommage aux ancêtres, au Ciel et à la Terre. À cette occasion, on mange aussi du poulet bouilli, des nems, des Gio Lua (saucisse vietnamienne), du xoi (riz gluant) et les fruits confits.

Par My de Sortiraparis